Meckel sera contrainte de revoir ses positions sur le pacte européen

Meckel sera contrainte de revoir ses positions sur le pacte européen

 

Curieuse cette attitude de Merkel qui chaque jour, directement ou indirectement   n’a cessé d’intervenir publiquement pour rappeler les positions de l’Allemagne, pas de renégociation du pacte de stabilité, pas de croissance à crédit, statu quo sur la BCE. Dans le même temps Hollande a fort habilement évité toute déclaration de nature à cliver les débats. Hollande n’est pas le président qui va sauver la France, l’Europe et le monde. Il va sans doute simplement essayer de limiter les dégâts et ensuite d’impulser un peu de dynamisme à l’économie européenne. Il n’a pas besoin de parler. Ses propositions étaient encore ridiculisées il y a quelques semaines mais il est désormais soutenu par Le Etats-Unis, la Grande Bretagne, les pays du sud de l’Europe, le Brésil et d’autres ; tous conviennent que sans croissance l’Europe va dans le mur à commencer par les promesses de rééquilibrage budgétaires et de dettes. On ne touchera donc pas au pacte européen mais son application sera différée dans le temps. De fait Merkel sera bien contrainte d’accepter cette réalité. Autre point de clivage, l’attitude vis-à-vis de la Grèce, menacée par Berlin d’être exclue de la zone euro. Pas si sure, en effet ce serait la contagion assurée d’abord à l’Espagne, ensuite à l’Italie et peut-être à la France. Les agences de notation ont déjà prévenu, si la Grèce abandonne l’Euro, on dégrade tout le monde. Autant dire que l’Euro risque de sauter car l’Europe n’aurait jamais les moyens financiers de soutenir des pays aussi importants que l’Espagne ou l’Italie. Sur la croissance, i y aura nécessairement un plan européen et des plans nationaux ; Un plan européen qui sollicitera tous les fonds  déjà disponibles avec des effets de levier garantis par tous les Etats, donc en quelque sorte une promesse de croissance à crédit. Pour ne pas perdre la face, les négociations conduites par Merkel vont trainer ; D’ici là, les indicateurs économiques de l’Europe vont se dégrader et ceux de l’Allemagne également. Une raison supplémentaire pour abonder les moyens financiers de relance économique. Bref comme habitude en Europe en matière de gouvernance économique, trop peu, trop tard. .