Bourse : la déprime avec moins d’emplois aux E-U, la récession en Europe
Les bourses actent que la déprime est générale dans le monde même si tous les zones ne sont pas en récession ; Les Etats Unis commencent à être touché par la mollesse de la croissance, l’Europe entre en récession et en Chine l’activité se tasse nettement. L’effet systémique de la crise n’épargne aucune zone. En dépit de mouvements de yo yo à la hausse, la tendance de long terme sera nécessairement baissière. Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, a abandonné 1,26%, terminant vendredi à 13.038,27 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 3,09% à 2.956,34 points, signant sa plus forte baisse hebdomadaire depuis la mi-décembre. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a également vécu sa pire semaine depuis le début de l’année, lâchant 2,21%, pour finir à 1,369.10 points. »Le marché n’a cessé de se retourner cette semaine au rythme d’indicateurs économiques discordants », a commenté Sam Stovall, stratège de Standard and Poor’s Capital IQ. Après avoir salué une accélération surprise de l’activité manufacturière, été déçue par un recul de 41% sur un mois des embauches des entreprises privées en avril et ignoré le recul des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, la Bourse de New York s’est finalement effondrée vendredi à la publication d’un rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis bien moins bon qu’attendu. »C’est un rapport décevant car nous nous attendions à de plus nombreuses embauches. Mais c’est tout à fait en accord avec la situation économique actuelle. Quand la croissance économique ralentit, les chiffres basculent », a commenté, Joel L. Naroff, de Naroff Economics. Si le taux de chômage officiel a baissé de 0,1 point de 8,2% en mars à 8,1%, ce chiffre reflétait surtout la baisse de la population active, l’économie américaine ne créant que 115.000 emplois de plus qu’elle n’en a détruit en avril, contre 162.000 créations d’emploi nettes attendues. En outre, ce chiffre ne laissait pas entrevoir une nouvelle action de la Banque centrale américaine (Fed) pour stimuler la reprise, ce qui aurait pu adoucir la chute des marchés, en rendant les actifs boursiers plus attractifs. »C’est faible mais pas assez faible » pour que la Fed intervienne, a commenté Steven Ricchiuto, chef économiste de Mizuho Securities USA. Les résultats trimestriels des entreprises américaines étaient largement perçus comme étant satisfaisants mais ils ne parvenaient pas à remonter le moral des investisseurs. »Après un excellent premier trimestre, les investisseurs sont de plus en plus nerveux (…) dans une période où le marché semble un peu surévalué », a souligné Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors. En effet, souligne-t-il, « les résultats des entreprises ont été meilleurs que prévu au premier trimestre (…) et 70% des sociétés ont fait mieux qu’attendu, mais cela n’est pas aussi important que les résultats des trimestres à venir, où le marché craint que la croissance des revenus des sociétés ralentisse » avec l’économie. Wall Street faisait également preuve d’une grande prudence avant les élections en France et en Grèce au cours du week-end. »Je ne pense pas que l’on assiste à un gros mouvement de vente (…) car même si l’on s’attend à une victoire des socialistes (en France), l’ampleur de leur victoire ne devrait pas être assez importante pour que cela leur permettent de se positionner contre les mesures d’austérité déjà approuvées » au niveau européen, a estimé Sam Stovall.
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