France : l’éclatement de la bulle immobilière inévitable
Les pancartes à vendre se multiplient sur les façades des bâtiments anciens et le neuf recule. En cause, ma crise bien sur caractérisée par un certain attentisme, le credit Crunch et l’instabilité sur la perspectives des revenus. La France fait exception, elle n’a été que peu touchée dans l’immobilier en 2008-2009. Les prix se sont remis à flamber. Alors que ni l’inflation, ni l’évolution des revenus ne le justifiaient ; En clair c’est le phénomène espagnol. Du coup, les prix sont devenus inaccessibles pour beaucoup. La demande s’est asséchée d’autant que les banques ont resserré considérablement les conditions du crédit. Les stratégistes Pierre Sabatier et Jean-Luc Buchalet de chez PrimeView, pensent aujourd’hui que le marché est sur la pente d’ « une correction forte, durable et généralisée ». Et ce, après la disparition d’un certain nombre de leviers ayant soutenu « une bulle de valorisation de très grande ampleur, ayant sans doute atteint son paroxysme au cours de l’été 2011 ». Ce qui s’observe sur le front du crédit, avec la diminution progressive de l’apport personnel, la hausse des taux ainsi que de la baisse de la durée des emprunts. Tout comme plus généralement « la disparition progressive du soutien inconditionnel du secteur par l’Etat ». Dans sa dernière étude en date, l’expert faisait aussi part de l’étroit lien entre la bonne tenue de l’immobilier et un « profil démographique porteur » ; profil qui ne l’est plus aujourd’hui avec le vieillissement de la population et, partant, avec la diminution relative des actifs et donc d’acheteurs potentiels. Fervent défenseur de la théorie d’une « bulle gigantesque en France », Primeview avait jugé que depuis 1998 la flambée des prix de 161 % sur le marché français ne pouvait s’expliquer ni par « l’inflation générale des biens et services », ni par « l’augmentation du revenu disponible des ménages ». Si la théorie est loin de rassembler économistes et observateurs, ceux-ci font « aujourd’hui au début de son dégonflement (…) preuve d’un mélange d’incrédulité et de déni face au mouvement baissier qui se dessine », tacle Primeview. Quoi qu’il en soit, et si le sujet divise, les perspectives baissières sont pour le moins partagées. De son côté, Standard & Poor’s a estimé dans une étude que les prix pourraient se replier en cumulé de 15 % d’ici la fin 2013. Un scénario réaffirmé par l’agence de notation dans une étude publiée mardi, précisant que la production de crédit pourrait baisser de 30 % d’ici la seule la fin de l’année. Dans les dix ans la correction pourrait être très sévère, autrement dit la bulle immobilière pourrait bien éclater en France.
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