Présidentielles : internet, l’outil de décryptage de l’info, une révolution sociétale
La presse traditionnelle (radio, tél, presse écrite) conserve un rôle d’information mais sa place est de plus en plus contestée par Internet. D’une certaine manière, la presse fournit une info aseptisée qui le plus souvent se limite à reprendre les communiqués des agences de presse, des entreprises, du gouvernement, des lobbys, des partis ; En cause l’équilibre économique qui ne permet pas de faire réellement un journalisme d’investigation. Tous les journaux se ressemblent juste influencés par la sensibilité des médias. L’approfondissement est désormais le domaine réservé d’internet ; certes sur le web, on trouve le pire et le meilleur et la pratique des pseudos ou des sites anonymes permet parfois tous les excès. Pour autant, la presse traditionnelle ne peut plus rivaliser avec les milliers de fournisseurs d’infos et d’analyses. Aujourd’hui, ce sont environ les trois quarts Français qui déclarent avoir accès à internet, tous lieux et modes de connexion confondus. Cette large diffusion conforte et consacre internet comme outil de communication, d’expression et de participation politique. Rapporté à la population en âge de voter, ceci représente environ 36 millions d’individus, soit 6 à 8 millions d’internautes supplémentaires par rapport à la précédente présidentielle. La proportion d’électeurs connectés a donc sensiblement progressé en cinq ans. Parallèlement, les usages ont eux aussi beaucoup évolué, avec une montée en puissance du web social (en 2007 on parlait essentiellement des blogs) qui démultiplie la diffusion des infos et le développement considérable des usages en mobilité, grâce notamment au WIFI et surtout aux Smartphones. Aujourd’hui, on peut être connecté où que l’on soit, à condition de disposer de l’équipement nécessaire. Il faut aussi rappeler que les réseaux sociaux étaient pour ainsi dire inexistants pour le grand public internaute au printemps 2007. Par exemple, le développement de Facebook n’a été véritablement amorcé chez nous qu’au printemps 2008 avec la mise en ligne d’une version en français. La presse écrite en particulier souffre de la concurrence du net tant en matière de tirage que de qualité ; comment en effet exiger une information pertinente de la part de pigistes généralistes payés au mieux 2000 euros ? Hormis pour les grandes signatures, le journalisme souffre en effet de prolétarisation ; à cet égard internet n’est pas seulement une révolution technologique mais une révolution sociétale.
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