Sernam : un dépeçage attendu
Les syndicats doutent (et les sous traitants aussi) de la reprise du Sernam ; finalement après des positions contradictoires, Géodis pourrait bien être contrainte politiquement de reprendre le Sernam mais le dépeçage de l’entreprise paraît vraisemblable. Les salariés de Sernam ont manifesté sur le parvis de la défense début avril pour la sauvegarde de leurs Dans un entretien au quotidien Libération, le PDG de Géodis s’est voulu rassurant. Pierre Blayau le dit : « Nous maintiendrons notre offre (…) Nous la présenterons mardi devant le tribunal. » Des propos qui apparaissent sans ambigüité et pourtant, les syndicats doutent. Jeudi dernier, le PDG de Géodis avait affirmé que l’offre restait sur la table après l’annonce par la Commission européenne que l’entreprise n’aurait pas à rembourser les 642 millions d’aides touchées par Sernam et jugées illégales par Bruxelles. Il s’est toutefois interrogé sur la viabilité de la société. Par ailleurs, les organisations syndicales ont été reçues mercredi par Pierre Blayau qui leur a tenu un discours sans équivoque. « Il nous a fait comprendre qu’il ne sera pas en mesure de maintenir son offre », explique Alain Delpuech, délégué CGT de Sernam. La CFDT ne dit pas autre chose. Le syndicat affirme que Géodis n’a pas d’autres choix que « de retirer son offre auprès du tribunal de commerce de Nanterre ». Pour le transporteur, l’enjeu est essentiel. Sernam, en redressement judiciaire depuis trois mois, emploie 1.600 salariés. Pierre Blayau, soucieux de calmer les esprits dans ce dossier particulièrement sensible à l’approche de l’élection présidentielle, a tenu à rassurer salariés et syndicats. Il a affirmé que la SNCF et Géodis seraient en mesure de proposer « un millier d’emplois » quelque soit le cas de figure, reprise ou liquidation.
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