Mélenchon à Toulouse: encore un tabac, une ascension qui pourrait bousculer la campagne
L4′étape de Toulouse ne constitue qu’un moment de plus dans une ascension qu’ils jugent inéluctable, disent les partisans du FG, alors que ses responsables annoncent une affluence totale de 70.000 personnes. Environ 110 autobus ont été mobilisés. Pour la police, plus de 20.000 personnes étaient rassemblées sur la place du Capitole elle-même, et il était difficile de décompter les partisans dans les rues avoisinantes, remplies par la foule. A un peu plus de deux semaines du premier tour de la présidentielle, certains se prennent même à rêver de représenter la gauche au second tour. »Notre campagne est meilleure, y’a pas photo », dit ainsi Cyril Inion, 32 ans, venu des Alpes de Haute-Provence, qui milite pour la première fois de sa vie dans un parti, en l’occurrence le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon. « Sur les réseaux sociaux on les éclate tous, on est cyberactifs et hyperactifs sur le terrain ». Au moment où les sondages créditent Jean-Luc Mélenchon de 13 à 15% des intentions de vote, « il ne faut pas s’interdire de penser à la victoire », renchérit Nadine Verdier, institutrice retraitée de 60 ans venue du Tarn. Même si, reconnaît-elle, « peut-être que pour cette échéance-ci ce sera trop juste ». Alors que feront ces militants au second tour si le FG n’est pas en tête? Guido Poncelet, 26 ans, dit qu’il votera pour le candidat socialiste « en serrant les dents », faisant écho à Pierre Laurent, secrétaire national du PCF qui assure que le FG ne « reculera pas devant ses responsabilités », battre le président sortant. Mais d’autres, à l’instar de Jo Salla, qui a abandonné le PS pour le FG après 40 ans de militantisme, attendront de François Hollande qu’il « gauchise son programme » avant de lui donner leur voix. le candidat du second tour me convainque qu’il est décidé à régler les problèmes. Si Hollande n’annonce pas de mesures dans ce sens, j’aurai du mal à voter pour lui ». Mais quel que soit le résultat de la présidentielle, les militants sont sûrs d’une chose: la « dynamique de retour à la vraie gauche est engagée », qui devra d’abord se traduire par la conquête de sièges de députés lors des législatives puis, sur le terrain, par « la poursuite de la révolution citoyenne », explique Guido Poncelet. »Le paysage politique ne sera plus jamais le même, c’est une vraie vague », dit François Lemaréchal, ingénieur en environnement de la région de Montpellier.
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