En s’attaquant à la CFDT, Sarkozy a signé son arrêt de mort politique
Sarkozy vient de commettre une erreur de plus cette fois fatale en s’attaquant à la CFDT et derrière en fait aux salariés menacés d’ArcelorMittal de Florange ; la CFDT va nécessairement régir avec force à cette insulte au syndicat. Sarkozy s’était déjà attaqué à la CGT ; cette fois, il vise un syndicat réformiste qui est sans doute le syndicat le plus ouvert à la discussion et au compromis. Cette affaire de Florange va lui coûter très cher. Il aurait évidemment voulu qu’on oublie pendant la campagne cette usine où 5OOO salariés sont menacés. Les promesses qu’i a faites ne sont que du venet puisque la direction d’ArcelorMittal refusé nettement de s’engager sur la moindre perspective de reprise de l’activité. Ce que vivent les salariés de Florange, c’est le drame de toute l’industrie française. On ne peut répondre aux légitimes inquiétudes par l’insulte et le mépris. Les ponts sont donc coupés entre Nicolas Sarkozy et une partie des syndicats. Dans un entretien à trois quotidiens régionaux – l’Est Républicain, le Républicain Lorrain et Vosges Matin, le candidat président accuse des « permanents de la CFDT » d’avoir « trahi la confiance des salariés de Florange », une attaque qui fait suite aux critiques contre la CGT en mars, accusée de vouloir « jouer un rôle politique ». De fait, la CFDT et la CGT ne cachent plus leur anti-sarkozysme. Interrogé par ces journaux sur « la colère qui monte à Florange », M. Sarkozy a répondu: « Ne mélangeons pas les ouvriers, inquiets et pour qui j’ai obtenu 17 millions d’euros d’investissement et les permanents de la CGT ou de la CFDT: deux millions d’euros de travaux sur la phase liquide réalisés immédiatement -ces travaux ont démarré-, 7 pour la cokerie, 8 millions pour l’usine de fabrication de produits pour l’automobile ». « C’est de l’investissement pour Florange ! Il est décidé. Si ces travaux n’avaient pas été engagés, c’était la certitude que les hauts fourneaux ne reprenaient pas », a ajouté le candidat sortant. »Quant aux permanents de la CFDT » a-t-il ajouté, « ils trahissent la confiance des salariés. Ils sont venus m’insulter et essayer de casser mon siège de campagne. Ne confondons donc pas les salariés d’Arcelor-Mittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre l’intérêt des salariés ». Mi-mars, quelque 200 métallurgistes de l’aciérie de Florange étaient venus à Paris avec l’intention de se rendre devant le QG de campagne de Nicolas Sarkozy où un important dispositif policier avait été déployé. De brèves échauffourées avaient alors éclaté avec les forces de l’ordre.
0 Réponses à “En s’attaquant à la CFDT, Sarkozy a signé son arrêt de mort politique”