CFDT: « les propos de Sarkozy sont dangereux pour la démocratie »
«La CFDT déplore et condamne ces propos dangereux (affaire ArcelorMittal-Florange) pour la démocratie en général et la démocratie sociale en particulier», ajoute-t-elle. Elle juge aussi «nocif de faire des corps intermédiaires des boucs émissaires à des fins électoralistes». Lundi, dans un entretien à la presse régionale, le chef de l’Etat s’en est pris aux «permanents de la CFDT» d’ArcelorMittal, disant qu’ils «trahissent la confiance des salariés» et font «de la politique au lieu de défendre l’intérêt des salariés». La confédération déplore aussi que «le candidat UMP n’ait pas souhaité répondre» à sa proposition de rencontre à l’approche de l’élection présidentielle. «C’est la première fois qu’un président de la République sortant refuse d’échanger avec la CFDT», souligne le syndicat en rappelant que quatre candidats avaient reçu la CFDT : Eva Joly, François Bayrou, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon. La CFDT précise qu’elle ne rencontrera donc pas Nicolas Sarkozy «car la campagne officielle va débuter et il n’est pas question pour elle de se trouver en position d’être instrumentalisée par un candidat si près du scrutin». Regrettant que «la campagne présidentielle semble s’éloigner des questions sociales, qui sont pourtant les priorités des Français», la CFDT réaffirme son intention de «défendre les intérêts des salariés par le biais de la négociation». Depuis le début de la campagne, le ton monte entre le président-candidat et les syndicats. Outre ses critiques répétées des corps intermédiaires accusés de bloquer les réformes, Nicolas Sarkozy a tenu à plusieurs reprises des propos virulents contre la CGT et ses «permanents». De son côté, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, multiplie les charges contre le bilan «anti-social» du chef de l’Etat. Selon lui, le président-candidat veut «piétiner les corps intermédiaires, qui sont des obstacles à ses objectifs». En fin de semaine dernière, le numéro un de la CFDT, François Chérèque, avait lui accusé Nicolas Sarkozy de «manipulation de l’opinion» et de «démagogie populiste».
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