Archive mensuelle de mars 2012

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Pourquoi la rupture avec les syndicats ?

Pourquoi la rupture avec les syndicats ?

 

Des syndicats de salariés faibles, des syndicats patronaux qui ne valent pas mieux ((le MEDEF représente surtout des entreprises type CAC 40), il ne faut pas s’étonner des blocages et des corporatismes dans notre société. S’y ajoute la rupture entre les syndicats et le pouvoir politique. Témoin cette mascarade de concertation sur l’emploi et la crise, le fameux sommet social de Sarkosy . C’est la grande différence avec l’Allemagne qui sait limiter l’intervention étatique  sur les questions économiques et sociales qui  concernent en premier les syndicats. Il ne faut donc pas s’étonner de la faiblesse de nos syndicats (de salariés ou patronaux) puisqu’il n’y a pas d’objet de négociation sauf à la marge. Du coup, le champ idéologique est privilégié par rapport au champ technique et nos responsables syndicaux ne connaissent pas grand-chose aux questions qu’ils traitent. Chérèque donne son point de vue.

Vous rencontrez aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon, après avoir vu François Bayrou, François Hollande et Eva Joly. Quid de Nicolas Sarkozy ?

Je n’ai pas de réponse. J’ai demandé à rencontrer tous les candidats issus de partis de gouvernement, afin d’exprimer les priorités de notre syndicat dans une démarche normale de dialogue, mais le chef de l’Etat ne m’a pas proposé de rendez-vous, contrairement à 2007. On ne m’a pas donné d’explication. J’avais souhaité que ces rencontres se tiennent avant le début du mois d’avril afin de ne pas interférer avec la fin de la campagne électorale. Mais peut-être cette interview va-t-elle accélérer les choses…

Comment l’interprétez-vous ?

Nicolas Sarkozy a lancé sa campagne en souhaitant s’adresser directement au peuple, par-delà les corps intermédiaires qui font, selon lui, de l’entre-soi. Sans doute ne veut-il pas rencontrer un représentant de ce qu’il nomme une « caste » ! J’ai constaté une vraie rupture avec les organisations syndicales au moment de la réforme des retraites. C’est potentiellement inquiétant pour l’organisation de notre démocratie ces prochaines années. La démarche du dialogue social avait pourtant été respectée, valorisée et même glorifiée dans certains écrits par le chef de l’Etat.

Le candidat UMP s’en est pris vivement à la CGT cette semaine, qui elle-même s’est engagée fortement contre lui dans la campagne…

Je ne veux pas juger la démarche d’un autre syndicat, mais la partie de ping-pong qui se joue n’est pas positive pour la démocratie sociale. La CFDT n’a pas voulu tomber dans le piège d’une démarche partisane. La dernière fois que nous avons soutenu un candidat, c’était en 1981 et nous avons perdu 40 % de nos adhérents dans les années qui ont suivi. On voit bien que le candidat UMP veut montrer que les syndicats seraient contre lui parce qu’ils seraient partisans et non pour des raisons de fond sur sa politique. En refusant l’engagement partisan, la CFDT est plus crédible, ses arguments et ses critiques sur la politique menée portent davantage.

Trouvez-vous la campagne électorale décevante ?

Elle est très compliquée à mener et je ne voudrais pas jouer les censeurs depuis le bord de la touche, ce serait un peu facile. La France connaît la situation économique, sociale et budgétaire la plus difficile depuis le début de la V République. Les candidats, s’ils veulent être sérieux, ne peuvent pas promettre la lune. Forcément, cela ne rend pas la campagne très enthousiasmante. Mais au moins, on débat de la dette, sujet sur lequel la CFDT a prêché dans le désert pendant des années. Dès le sommet social de février 2009, nous avions dit au gouvernement qu’il fallait revoir la fiscalité des hauts revenus pour financer les mesures. Après, j’observe plusieurs façons de faire face à ce contexte difficile.

C’est-à-dire ?

Certains candidats préfèrent parler d’autres choses en mettant le focus sur les sujets qui ne sont pas prioritaires pour les Français, comme la sécurité ou l’immigration. D’autres « picorent » autour des vrais sujets tels que la fiscalité, l’emploi, la compétitivité ou la protection sociale. Ils font des propositions intéressantes - je pense en particulier à François Hollande sur la progressivité de l’impôt -mais sans parvenir à les lier dans un projet global redonnant de l’espoir. Il y a enfin ceux qui restent dans les propositions démagogiques. Soit ils savent qu’ils ne seront pas élus, soit ils ne les mettront pas en oeuvre.

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont assez haut dans les sondages…

Je refuse de les mettre dans la même catégorie. Marine Le Pen est plus que jamais dans le registre de l’exclusion, de la stigmatisation. La campagne de Jean-Luc Mélenchon s’appuie sur un sentiment d’injustice très fort, qui s’est développé fort logiquement ces dernières années et qui va encore se nourrir des rémunérations astronomiques, telle celle du président de Publicis. Mais ses propositions économiques manquent de réalisme, et cela va générer des désillusions.

Comment agir en étant crédible ?

Nous interpellons les candidats pour qu’ils construisent une France plus juste, qu’ils s’attaquent aux inégalités. Cela passe par une réforme fiscale et une évolution de notre protection sociale qui garantisse, dans un souci de justice, la pérennité de notre modèle social. Avec une remise à plat avancée à 2012 du système de retraite. Cela passe ensuite par une action résolue visant à rendre la France plus compétitive, en intégrant la nécessité du développement durable.

Comment restaurer cette compétitivité ?

En arrêtant d’abord de n’aborder le problème que sous l’angle du coût du travail. C’est loin d’être le coeur du problème. Regardez le secteur automobile allemand : il est très performant alors que les salaires y sont bien plus élevés qu’en France. Mais eux ont su investir massivement et se donner plus de souplesse dans l’organisation du travail. La compétitivité hors prix est centrale. Quant aux problèmes de compétitivité-coût, ils nécessitent une meilleure coordination des politiques européennes. Dans l’agroalimentaire, l’Allemagne fait du dumping social contre la France ! Elle autorise des salaires de 5 euros de l’heure que l’Etat compense ensuite avec des primes pour l’emploi. On ne peut pas continuer à accepter sans broncher cette concurrence déloyale. Je l’ai dit à Angela Merkel, que j’ai rencontrée la semaine dernière avec d’autres syndicats européens. La responsabilité politique est au niveau du couple franco-allemand.

Vous évoquez plus de souplesse dans l’organisation du travail comme une vertu allemande. Vous êtes donc favorable aux accords compétitivité emploi en cours de négociation ?

Evidemment, pas question pour la CFDT de supprimer les 35 heures ! De tels accords doivent s’inscrire dans une démarche globale, avec un droit de regard renforcé des syndicats sur la stratégie des entreprises, et un meilleur partage des bénéfices de la croissance quand elle revient. Je suis prêt à prendre le modèle social à l’allemande dans l’entreprise. On en est loin avec les propositions du Medef. Je ne vois pas comment on pourrait parvenir à un accord avant la fin du premier semestre.

Face au chômage de masse, les propositions sur l’emploi sont-elles à la hauteur ?

Elles sont classiques mais nécessaires. Nous ne pouvons pas nous passer en période de crise d’un traitement social massif du chômage. Je note que le gouvernement critique les contrats aidés du PS alors qu’il dépense actuellement tout ce qui avait été budgété pour l’année, afin de contenir le chômage avant le scrutin.

Le déficit de l’Unedic est très élevé. Faut-il rendre les allocations-chômage dégressives ?

On étudiera toutes les pistes lors de la prochaine renégociation de la convention d’assurance-chômage. Je note que 25 % de ce déficit provient des intermittents du spectacle, qui ne représentent que 4 % des cotisants. La future majorité devra prendre ses responsabilités sur ce sujet. Il ne faut pas casser le système. Mais ce n’est pas aux salariés du privé de le financer seuls. Cela doit être du ressort de la solidarité nationale.

Quels sont les sujets trop absents du débat ?

La réorganisation du système de soins, entre la médecine de ville et l’hôpital, n’est pas abordée, notamment parce que les candidats ont peur de s’attaquer aux professions médicales, les plus corporatistes. Les propositions sur le logement et les banlieues sont faibles.

Fillon dérape sur de Maistre et le financement de la campagne de Sarkozy

Fillon dérape sur de Maistre et le financement de la campagne de Sarkozy

Sans doute ulcéré par les scores de Sarkozy, Fillon se lâche et critique la justice. L’affaire Bettencourt, marquée il y a une semaine par le placement en détention provisoire de M. de Maistre pour des délits présumés d’abus de faiblesse et d’abus de confiance peut-être liés au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.   »Ce que je peux remarquer, c’est qu’il y a quand même des coïncidences: à chaque fois que François Hollande est un peu en difficulté dans les sondages, on trouve de nouvelles affaires qui naissent ou réapparaissent », a souligné le Premier ministre.   »Aujourd’hui, on nous sort de nouveau l’affaire Bettencourt, sans que jamais le début du commencement d’une preuve n’ait été apporté », a-t-il enchaîné, dénonçant des « méthodes qui à (son) avis ne tromperont pas les Français ».  Comme on lui rappelait qu’une personne, Patrice de Maistre, était incarcérée dans cette affaire, le Premier ministre a rétorqué: « et alors? ça veut dire quoi? Ca prouve quelque chose sur le rapport entre Patrice de Maistre et Nicolas Sarkozy? Absolument rien! ».   »D’ailleurs, on peut s’étonner sur les raisons qui conduisent à écrouer cet homme par rapport aux règles qui sont celles de notre justice mais c’est un autre sujet », a poursuivi M. Fillon, notant que « ce n’est pas (son) rôle de commenter le rôle des juges ».  Quelques minutes plus tard, M. Fillon a reconnu avoir « immédiatement regretté la phrase prononcée ». « J’ai des opinions personnelles mais je suis Premier ministre et je suis garant aussi du bon fonctionnement des institutions judiciaires et je retire cette phrase », a-t-il expliqué.  Malgré ces regrets, les réserves initiales émises par M. Fillon ont fait réagir le PS et son candidat, François Hollande.  En marge d’un déplacement à Montpellier, M. Hollande a estimé qu’un Premier ministre, « comme un président de la République, devait maîtriser son langage » et que les responsables au pouvoir devaient « laisser la justice travailler en toute indépendance ».   »Il y a effectivement des suspicions, il ne m’appartient pas ici de donner la direction de ces investigations », a-t-il ajouté.  Peu avant lui, l’un de ses porte-parole, Bernard Cazeneuve, avait évoqué l’ »incapacité profonde de la droite à respecter l’indépendance de la justice » et dénoncé « un pathétique +sauve-qui-peut la droite+ ».  Les juges chargés à Bordeaux de l’enquête sur l’affaire Bettencourt soupçonnent M. de Maistre, décoré par l’ex-ministre Eric Woerth, d’avoir profité de sa grande proximité avec la milliardaire Liliane Bettencourt, reconnue atteinte de troubles psychiques depuis septembre 2006, pour en obtenir des sommes indues. Selon plusieurs témoignages, certaines sommes auraient participé au financement de la campagne de M. Sarkozy en 2007.

 

Tuerie de Toulouse : Jamel Debbouze lance un appel à la maturité politique

Tuerie de Toulouse : Jamel Debbouze lance un appel à la maturité politique

«C’est terrible ce qu’on est en train de faire avec cette histoire de Toulouse. Au lieu de dire que Mohamed Merah est un marginal, que son acte est un acte isolé, on lui donne une idéologie qu’il n’avait pas au départ, c’est certain», rapporte le site belge. «Je les connais les Mohamed Merah, il y en a plein des Mohamed Merah mais qui ne deviennent pas des Mohamed Merah. Là, on est en train de mettre dans la tête de jeunes qui ont le potentiel de Mohamed Merah de devenir des Mohamed Merah. Car, d’un coup, ce Mohamed Merah a défié le Raid tout entier», explique le comédien d’origine marocaine.  Et d’ajouter, ulcéré: «Pour certains imbéciles, il y a une espèce de fierté et ils en font une sorte de héros. C’est là où c’est grave, où c’est dangereux. La récupération est terrible ! Par Marine Le Pen, par exemple. Or, c’est con d’instrumentaliser un truc qui peut avoir des conséquences aussi dramatiques. Ils ne s’en rendent pas compte car ils ne connaissent pas la banlieue, ils ne savent pas dans quel marasme sont ces gens-là qui vivent des frustrations permanentes. N’importe quel frustré est un malade potentiel. On le sait. N’importe qui peut basculer. Je me demande d’ailleurs comment le monde reste aussi équilibré…»

Mort d’Alexandre : le naufrage du système éducatif, nous sommes tous coupables !

 

Mort d’Alexandre : le naufrage du système éducatif, nous sommes tous coupables !

La mort d’un jeune garçon par quatre autres jeunes pour un motif dérisoire. Pourquoi ? Plusieurs facteurs explicatifs sans doute mais surtout le naufrage d’un système éducatif dont la société, l’école, les familles notamment sont responsables. Chevènement avait qualifié de sauvageons certains jeunes de banlieue, cela vaut pour une grande partie de la jeunesse, sans instruction, sans éducation, sans valeur morale. La crise de ce point de vue est profonde ; Il n’est sans doute pas politiquement correct d’analyser les comportements de la jeunesse  mais la multiplication de ces actes barbares mérite une réflexion. Tout commence très tôt quand les parents refusent (ou sont incapables) de donner la moindre éducation à leurs enfants. Emancipés culturellement dès 3 ou 4 ans nos enfants sont perdus à la merci de l’outrance dans tous les domaines y compris de celle qui mène aux délits et pire aux crimes. Dés le plus jeune âge, on autorise les enfants à s’affranchir du respect, de la politesse au-delà de la civilité. Les enfants ne savent pas même dire bonjour ou merci, ils ont livrés à eux mêmes sans repère, n’ont plus la moindre conscience que l’obéissance est l’apprentissage de règles de la civilisation et plus simplement de la vie sociale. Pas question alors de leur demander comme jadis de participer aux travaux domestiques ( ou autres) et de leur imposer la moindre contrainte. Ce sont des sauvageons qui peuvent être dangereux pour la société comme pour eux-mêmes. Les familles, l’école, la société toute entière ont démissionné. Et quand par hasard, un enseignant, un élu, un voisin donne une paire de claques à un enfant qui l’a insulté ou agressé, il se retrouve au tribunal et souvent condamné. Certes tous les jeunes ne se comportent pas de cette manière, il reste heureusement de familles pour transmettre les valeurs fondamentales qui permettent à une société de vivre en harmonie. La discrimination n’est pas sociale contrairement à e que l’on peut prétendre. Dans le passé,  les familles les plus pauvres étaient souvent les plus exigeante vis-à-vis de l’éducation de leurs enfants ;  le respect, l’obéissance étaient pour elles des principes fondamentaux. Qui est responsables ? Nous, les parents qui avons déserté le terrain de l’éducation par paresse, par lâcheté par adhésion à l’individualisme et au matérialisme. L’école aussi qui s’est laissée séduire par des pédagogies ésotériques incapable de transmettre le minimum de savoir et d’éducation ; une grande partie de notre jeunesse ignore autant le calcul, l’orthographe que les principes élémentaires de la vie en société. Nous avons fabriqué des générations perdues sans valeur individuelles et collectives. La plupart suivent la filière des bacs pro. Hier sur France info, un professeur indiquait qu’il était difficile, voire dangereux, de réveiller un élève endormi sur son sac pendant les cours ! Des bacs pro qui mènent par ailleurs tout au droit à  l’ANPE alors que la filière de l’apprentissage aurait pu les sortir de cette illusion du bac à tout prix ( sur ce point Chevénement porte une grande responsabilité). Le  récit de ce meurtre est à la fois terrifiant et significatif de nos dérives éducatives.  Les quatre mineurs soupçonnés d’avoir tué dans la nuit de lundi à mardi le jeune Alexandre, 17 ans, à Beauvoir-en-Lyons (Seine-Maritime) ont été mis en examen jeudi soir pour «assassinat» et écroués, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Le juge chargé d’instruire cette affaire tout comme le juge des libertés et de la détention ont suivi les réquisitions du parquet de Rouen. «Il s’agit d’un assassinat, quelque chose qui a été prémédité … nous avons des aveux et des éléments matériels», avait dit, quelques heures plus tôt, le Procureur de la République Michel Senthille. « Ils ont expliqué avoir commis ensemble, avec leur victime, un cambriolage au début du mois. Le butin était modeste : quelques bouteilles d’alcool et une console de jeux. Les quatre suspects craignaient que le cinquième ne les dénonce, et ils ont décidé de le supprimer », a déclaré une source judiciaire.  Les quatre jeunes, âgés de 15 à 17 ans, sont soupçonnés d’avoir froidement exécuté un camarade de leur âge de deux balles dans la tête avant de brûler son corps dans la nuit de lundi à mardi dans une forêt près de Beauvoir-en-Lyons (Seine-Maritime). «Ils l’ont attiré dans un véritable guet-apens», a souligné de son côté le lieutenant-colonel Hugues Jeannin, commandant la Section de recherches de la gendarmerie de Rouen, chargée de l’enquête. «Mon fils est un garçon gentil, naïf il est tombé dans un guet-apens qui lui a été tendu (…) il a été tué de sang-froid comme un chien», a déploré sur BFM TV Anna Castaldo, la mère de la victime. Selon elle, un des jeunes impliqués dans la mort de son fils l’avait passé à tabac l’an dernier et la famille avait porté plainte. «J’accuse les parents de nonchalance, de désinvolture de démission totale et de rupture avec la vie et la réalité», a-t-elle lancé.

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jeudi 29 mars 2012

Entreprises françaises : rentabilité très dégradée, en cause la fiscalité et la croissance

Entreprises françaises : rentabilité très dégradée, en cause la fiscalité et la croissance

Pour les particuliers, la conjoncture n’est pas folichonne, si l’on en croit les derniers comptes trimestriels publiés ce mercredi par l’Insee. Leur pouvoir d’achat a stagné au cours du dernier trimestre 2011, et a même baissé de 0,2% si l’on raisonne par unité de consommation (grosso modo, par individu) et non en masse. Sur l’ensemble de 2011, il aurait tout juste augmenté de 0,4%. Mais ce ne sont pas seulement les ménages-consommateurs qui ne sont pas à la fête. Les entreprises françaises (sociétés non financières, pour être précis) ne se portent pas si bien, leur rentabilité se dégrade. Leur taux de marge (excédent brut d’exploitation/valeur ajoutée, correspondant grosso modo à un taux de profit brut avant intérêts et impôts) est tombé à 28,7% au dernier trimestre 2011.  C’est le niveau le plus bas constaté depuis la fin 1985. A l’époque, les sociétés sortaient d’une période de comptes fortement dégradés, sous l’effet du second choc pétrolier : leur taux de marge était tombé à un minimum historique de 22,1% au cours de l’été 1982. Il était remonté progressivement à partir de 1985, grâce au contre-choc pétrolier et à la modération salariale imposée par le gouvernement socialiste à partir de la mi 1982. Depuis la fin des années 80, ce taux de marge est, le plus souvent, sensiblement au dessus de 30%. Dans une note parue récemment, l’Institut de l’entreprise souligne la divergence d’évolution entre la rentabilité des entreprises françaises et allemandes.  »Sur la période 2000-2008, le taux de marge allemand a progressé pour atteindre 41,7%, tandis que le taux de marge français est demeuré stable à 32,8% » relèvent les experts. Depuis 2008, la rentabilité en France a donc, même sensiblement reculé…  L’Institut de l’entreprise ajoute que « la faiblesse des marges françaises limite le recours à l’autofinancement, et contribue à augmenter la charge financière des entreprises, les rendant par là plus sujettes à un retournement conjoncturel de l’offre de crédit ». La dégradation des comptes peut paraître paradoxale, si on la rapproche des super-profits des groupes du CAC 40: certes en baisse, ils ont tout de même atteint 73 milliards d’euros en 2011, soit 3,7% du PIB, et témoignent d’une bonne santé financière de ces entreprises phare de la Bourse. Mais il faut souligner que les grandes entreprises s’en sortent mieux, et que, surtout, il s’agit là, pour l’essentiel -au moins les trois quarts-, de profits réalisés à l’étranger. Ils ne reflètent donc pas l’état des entreprises opérant dans  l’Hexagone. L’excédent brut d’exploitation de toutes les sociétés en activité en France, considérées globalement, s’est établi  à 73 milliards au cours du dernier trimestre 2011, et 293 milliards sur l’ensemble de 2011, selon les calculs des statisticiens de l’Insee. Pas de quoi investir massivement…Voilà pourquoi François Hollande veut créer une banque publique d’investisement, et baisser le taux d’imposition des profits des PME, dont les comptes sont les plus dégradés, en regard de ceux des grandes entreprises. Celles-ci, au contraire, paieraient plus d’impôt sur leurs bénéfices. Comment expliquer cette nouvelle dégradation  des comptes, fin 2011? I Même si l’ensemble des Français n’ont pas vu leur pouvoir d’achat augmenter, la revalorisation du smic, et surtout le hausse des cotisations sociales dûe de l’instauration d’un nouveau régime d’allègements de charges, ont pesé sur la rentabilité des entreprises. Au total, les charges salariales ont augmenté de 1%. De même que l’ensemble des autres charges (impôts… etc). Or, dans le même temps, la valeur ajoutée produite n’a progressé que de 0,7%.  Au delà des derniers mois sous revue, le vrai problème, c’est donc l’incapacité des entreprises à dégager de la croissance, à, tout simplement, vendre leurs produits. Elles ne se remettent pas vraiment de la récession de 2008-2009.  D’où la maigre hausse du PIB (0,2%) confirmée pour le dernier trimestre 2011: certes, une nouvelle récession semble évitée, mais parler de reprise comme l’a fait Nicolas Sarkozy pendant le conseil des ministres, semble quelque peu prématuré, alors que le PIB ne devrait gagner que 0,7% en 2012, selon la nouvelle prévision officielle. 

 

Les bookmakers misent sur Hollande

Les bookmakers misent sur Hollande

Tous les jours, les instituts de sondage donnent des pronostics différents sur les intentions de vote pour l’élection présidentielle. Sarkozy en tête et Hollande deuxième, le lundi. L’inverse le lendemain. On finit par s’y perdre même si une tendance se dégage. Mais pour avoir une autre version sur l’issue de ce scrutin, il y a aussi les paris. Oui, oui, les bookmakers sportifs proposent de miser sur la prochaine élection. Et à en croire les cotes, c’est François Hollande qui tient la corde. Repérée par la Tribune, cette offre assez originale provient de Belgique. La société Ladbroke, spécialisée dans les paris sportifs, a lancé depuis une semaine la possibilité de miser sur l’élection présidentielle. En France, ce genre de pari est strictement interdit. « Seuls les paris sportifs, les paris hippiques et le poker en ligne sont autorisés », rappelle l’Arjel (Autorité de régulation des jeux en ligne). Le site de paris sportifs Ladbroke confirme la bonne santé du président-candidat dans les sondages. Si on regarde les cotes, Nicolas Sarkozy arrive en effet en tête du premier tour. Favori des bookmakers, sa cote est de 1,66, contre 2,10 pour François Hollande et 34 contre 1 pour François Bayrou et Marine Le Pen. Au second tour, c’est le candidat PS qui l’emporterait assez largement, si on se fie uniquement aux cotes (1,33 contre 3,25). Comme les récents sondages l’ont montré, un changement s’est opéré pour le premier tour. Il y a une semaine, le candidat PS était en tête. Et depuis lundi, la tendance s’est inversée, Sarkozy est repassé en tête. Mais rien n’est figé. Un petit rappel pour ceux qui ne préfèrent les jeux de grattage, les cotes bougent en fonction du nombre de parieurs.A moins d’avoir beaucoup d’argent à miser, vous ne risquez donc pas de faire fortune avec l’élection présidentielle. Exemple : si vous misez 10 euros sur Sarkozy au deuxième tour, vous gagnerez 32,50 euros. Pas bézef. En revanche, il y a peut-être un gros coup à faire en misant sur Philippe Poutou comme futur président de la République. Avec une cote à 210 contre 1, les profits peuvent grimper rapidement.

 

La presse britannique dit adieu à Sarkozy

La presse britannique dit adieu à Sarkozy

 

Crise financière, crise des déficits, crise de l’euro : la France serait-elle « dans le déni » ? L’hebdo britannique The Economist croit avoir la réponse : c’est « oui ». Dans sa dernière édition, le magazine fait sa couverture sur « la plus frivole » des élections présidentielles. Pour illustrer cette campagne « sans sujet de fond », The Economist reprend une peinture célèbre de la culture française : Le déjeuner sur l’herbe d’Edouard Manet (elle se trouve au musée d’Orsay), en remplaçant les visages par ceux de Nicolas Sarkozy et François Hollande.  La semaine dernière, c’était un autre magazine britannique, le Time, qui avait dit « adieu » à Nicolas Sarkozy. Pour le journal, « Nicolas Sarkozy faisait face à la perspective d’être le président d’un seul mandat ».

Marine Le Pen chahutée chez les argiculteurs de la FNSEA

Marine Le Pen chahutée chez les argiculteurs de la FNSEA

 

L’intervention de Marine Le Pen face devant les adhérents de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles n’est pas passée inaperçue jeudi à Montpellier. Invitée à exprimer ses propositions sur l’agriculture, comme six autres candidats à la présidentielle, Marine Le Pen s’en est pris à Xavier Beulin, le président de la FNSEA, qu’elle a traité de « mauvais lobbyiste ». « Vous êtes favorable aux OGM, vous espérez augmenter vos marges en les imposant aux Français, c’est votre droit, mais le mieux, c’est d’oser le dire franchement », a-t-elle ajouté sous les huées de la salle, composée de 1.500 personnes, pour l’essentiel des agriculteurs. Outre qu’il est président de la FNSEA, principal syndicat agricole français, Xavier Beulin est aussi président de Sofiprotéol, un établissement financier de la filière française des huiles et protéines végétales. Sofiprotéol détient ainsi le contrôle des huiles Lesieur. Le président de la FNSEA a réfuté les attaques de la candidates du FN. « Me faire traiter de lobbyiste et d’être maqué avec les milieux financiers, je conteste », a répliqué XavierBeulin. « Oui, j’assume de présider un organisme important dans une filière agricole, mais je le fais au nom des producteurs agricoles et je n’ai aucune leçon à recevoir de Marine Le Pen dans la mesure où nous essayons de rapporter de la valeur au producteur », a-t-il ajouté. « Il y a des amalgames qui sont plus des effets de tribune qu’autre chose », a conclu Xavier Beulin. Marine Le Pen, qui devait rester pour le déjeuner avec les agriculteurs à l’issue du grand oral des candidats à l’Elysée, a « choisi » finalement de partir « ne se sentant pas la bienvenue. La candidate du Front national a par la suite regretté dans un communiqué « l’accueil réservé à (son) intervention sur les OGM ». Et Marine le Pen de conclure : « Xavier Beulin se rêve en patron d’un Monsanto à la Française, mais n’aime pas qu’on le dise. Qu’importe, les huées ne m’empêcheront jamais de dire en face ce que les autres préfèrent taire ».

 

Sarkozy devant Hollande au 1er tour dans deux nouveaux sondages

Sarkozy devant  Hollande au 1er tour dans deux nouveaux sondages

Le rapport de force est de 30 à 26% selon le CSA, de 29 à 28% selon TNS-Sofres. Au second tour, le candidat PS l’emporte toujours haut la main, mais là aussi l’écart se réduit entre les deux hommes. Mardi, déjà, le président sortant passait pour la première fois en tête dans une enquête Harris Interactive pour VSD et LCP.  Depuis jeudi dernier, Nicolas Sarkozy, endossant à la fois le costume de chef de l’Etat et celui de candidat, a placé la sécurité et l’immigration au coeur de sa campagne, tendant un redoutable piège politique à son adversaire socialiste. Sur ce terrain, Marine Le Pen tente de rebondir tandis que François Hollande se refuse à faire de la surenchère et dénonce l’instrumentalisation de l’affaire Merah. Alors que Jean-Luc Mélenchon gagne de son côté du terrain dans la plupart des sondages, le candidat PS a choisi de ne rien changer à sa stratégie pour l’instant. Selon une enquête CSA réalisée pour BFM-TV, RMC et «20 minutes», Nicolas Sarkozy est stable à 30% tandis que son challenger socialiste cède 2 points à 26%. creuse l’écart avec François Hollande dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle. François Hollande l’emporterait toutefois par 53% des voix contre 47% au président-candidat UMP si le deuxième tour avait lieu dimanche prochain. L’étude précédente, menée les 19 et 20 mars, donnait un rapport de force de 54-46 en faveur de du candidat PS au 2e tour. Au 1er tour, Marine Le Pen progresserait de 1,5 point à 15%, devançant Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou, tous deux à 12,5% et en très léger repli (-0,5 point). Très loin derrière, Eva Joly est créditée de 2,5% (+0,5 point), Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou de 0,5% chacun, et Jacques Cheminade de moins de 0,5%.

 

A cause de Free vaste réorganisation chez SFR

A cause de Free vaste réorganisation chez SFR

Selon deux sources syndicales, la direction de SFR prévoit de présenter d’ici l’été un plan stratégique prévoyant une réorganisation en profondeur de l’entreprise face à la nouvelle donne sur le marché du mobile provoquée par le lancement en début d’année de Free Mobile avec des offres à prix cassés. SFR, mis sous pression par le lancement de Free Mobile, a engagé la mise en oeuvre d’une série de mesures d’urgences pour réduire ses coûts en prélude à la mise au point d’un plan de réorganisation plus vaste attendu d’ici l’été, selon un document interne obtenu jeudi par Reuters. Le détail de ces mesures dites « conservatoires » a été présenté aux représentants du personnel mercredi lors d’un comité d’entreprise présidé par Jean-Bernard Lévy, dirigeant de la maison mère Vivendi et nouveau PDG de l’opérateur télécoms, a-t-on dit à Reuters de sources syndicales. « SFR souhaite se donner du temps afin d’analyser posément les conséquences de ce bouleversement du marché », peut-on lire dans le document d’une trentaine de pages présenté lors du comité d’entreprise. « Cette réflexion pourra conduire à la révision de la stratégie de SFR qui sera alors présentée en CCE une fois aboutie », est-il ajouté dans le document. En dépit de la baisse des tarifs d’une partie de ses offres, SFR a fait état de 200.000 pertes d’abonnés au cours des deux premiers mois de l’année, soit 1% de l’ensemble de son parc, et dit anticiper un recul de 12% à 15% de son Ebitda en 2012. Début mars, Jean-Bernard Lévy a annoncé son intention de « serrer les boulons » chez SFR en revoyant l’organisation, les offres et les coûts de l’opérateur, mais sans fournir de calendrier précis. Dans l’attente de l’élaboration du plan stratégique, l’opérateur mobile a engagé une première série de mesures visant à réduire ses coûts.

 

La guerre des prix notamment des mobiles provoque un tremblement de terre dans les directions

La guerre des prix notamment des mobiles provoque un tremblement de terre dans les directions

 

Des consommateurs français au pouvoir d’achat stagnant, voire en régression, ne laissent pas d’alternative: la guerre des prix est partout déclarée et s’intensifie, faisant des victimes jusque dans les bureaux feutrés des directions générales. Economes et volatils, les consommateurs chassent les bonnes affaires, n’hésitant pas à visiter plusieurs magasins ou à surfer sur le net pour dénicher les meilleurs prix. « Les consommateurs sont aux prises avec un premier tour de vis fiscal, des hausses de prix, un gel des salaires, sans oublier les conséquences de la hausse du chômage qui les poussent à épargner en taillant dans leurs dépenses », résume Alexandre Mirlicourtois, économiste à l’institut Xerfi. « Dans ce contexte de jeu à somme nulle où tout ce qui est gagné par les uns est perdu par les autres, les stratégies de court terme des producteurs comme des distributeurs sont très contraintes et passent par la domination par les prix et les coûts », ajoute-t-il. « C’est ce qu’illustre l’arrivée de Free Mobile. » Franck Esser, patron de l’opérateur mobile SFR, qui contribue à hauteur de 40% aux résultats opérationnels de sa maison mère Vivendi, vient d’être limogé pour n’avoir pas bien anticipé l’arrivée de Free (Iliad). C’est le dernier exemple en date. Dans les grands groupes dont le marché français représente encore une part importante du chiffre d’affaires et des profits, il ne fait pas bon être responsable de la France. Chez Carrefour, le remplacement en mai du directeur exécutif pour la France n’a pas permis au PDG du leader de la distribution alimentaire en France de sauver sa tête et Lars Olofsson partira en juin.

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jeudi 29 mars 2012

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Rien de choquant pour François Baroin dans le bonus de 16 millions Maurice Lévy de Publicis !

Rien de choquant pour François Baroin dans le bonus de 16 millions Maurice Lévy de Publicis !

 

. Le ministre de l’Economie François Baroin a justifié jeudi le bonus de 16 millions d’euros que doit toucher le patron de Publicis Maurice Lévy, « un immense capitaine d’industrie », même si « ça tombe mal » en pleine campagne pour l’élection présidentielle.   »Ça tombe mal parce que l’opinion est chauffée à blanc et que nous sommes en pleine présidentielle », a reconnu le ministre en réponse à une question, sur BFM Business, sur l’opportunité de cette « rémunération différée » dénoncée par plusieurs candidats à l’Elysée. « Cela étant, Maurice Lévy, ce n’est pas un trader de 25 ans qui s’en est mis plein les poches en spéculant sur la faillite des autres pour faire sa richesse à 30 ans, c’est un immense capitaine d’industrie qui a développé un groupe français privé et qui l’a développé au niveau mondial », a plaidé François Baroin.   »Chacun en pense ce qu’il veut, mais je ne voudrais pas que la facilité liée à la présidentielle crée l’amalgame entre un grand chef d’entreprise et ce qui s’est passé au cours de l’affaire des « subprimes », a-t-il encore dit. La porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse avait jugé mercredi « disproportionné » le bonus perçu par M. Lévy.  Le même jour, le président-candidat Nicolas Sarkozy avait assuré « combattre » les « rémunérations choquantes » et « exorbitantes », « dans la finance ou ailleurs », tout en affirmant que ce bonus avait été voté par des actionnaires « qui ont le cœur à gauche ». Le bonus du patron de Publicis avait été dénoncé dès mardi par le candidat socialiste François Hollande, qui y voit la justification de sa mesure phare visant à taxer à 75% la part des revenus qui dépasse un million d’euros. « Ce ne sont pas ces patrons-là qui vont nous faire la leçon sur la compétitivité de l’économie française », avait-il lancé.

 

 

 

 

Plus de 11 millions de pauvres en France

 

Plus de 11 millions de pauvres en France

En 2009 (dernière année disponible), 11,2 millions de personnes étaient touchées soit par la « pauvreté monétaire », soit par « des privations matérielles sévères » soit par une « très faible intensité de travail », trois critères définis et mesurés par la Commission européenne.  Parmi elles, 700.000 personnes cumulaient les trois indicateurs.  Si l’on considère les données de l’Insee, le taux de « pauvreté monétaire » 2009 retrouvait son niveau de 2000, à 13,5% de la population, après un « point bas à 12,6% » en 2004, rappelle le rapport.  8,2 millions de personnes vivaient ainsi en 2009 avec moins de 60% du niveau de vie médian, soit 954 euros.  L’Onpes insiste aussi sur « la grande pauvreté » (40% du revenu médian) dont la hausse est « lente et progressive (et) difficilement enrayée par notre système de protection sociale » : près de deux millions de personnes vivaient en 2009 avec moins de 640 euros par mois, soit 3,3% de la population.  Un taux « en nette progression (depuis) 2005, et sensiblement plus élevé qu’au cours de la première partie de la décennie » (2,7% en 2000; 2,5% en 2004; 3,2% en 2005).  Ce mouvement de remontée de la pauvreté, accentué par la crise de 2008, avait donc débuté dès le milieu des années 2000, « en lien, selon l’Onpes, avec la hausse généralisée des inégalités de revenus aux deux extrêmes de la distribution » des richesses.  L’Onpes attire l’attention sur des publics particulièrement vulnérables: les familles monoparentales (près de 30% de pauvres), les jeunes (22,5%) ou les femmes âgées (environ 15%).  L’instance officielle constate aussi que « disposer d’un emploi n’est plus une condition suffisante pour franchir le seuil de pauvreté », tant l’emploi s’est raréfié et précarisé (chômage, CDD, intérim, temps partiel).

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