Austérité et tension en Espagne
L’effort d’assainissement budgétaire annoncé par Madrid prévoit de réduire le déficit du gouvernement central de 27 milliards d’euros pour le reste de l’année en cours, ce qui représente 2,5% du produit intérieur brut (PIB). Ce chiffre inclut des hausses d’impôts et des coupes dans les dépenses -pour un montant total de 15 milliards d’euros- déjà dévoilées fin décembre. Les ministères devront réduire leurs dépenses de près de 17% et les traitements des fonctionnaires seront gelés en 2012. Ce budget « très sévère », selon les termes employés mardi par le président du gouvernement, Mariano Rajoy, a été dévoilé au lendemain d’une vaste grève générale contre l’austérité qui a paralysé une partie du pays et dégénéré à Madrid et Barcelone. L’Espagne serait à nouveau entrée en récession au premier trimestre et affiche le taux de chômage le plus élevé de l’Union européenne, avec 23%. Dans ce contexte tendu, le gouvernement est pris entre le risque de plonger encore plus le pays dans la récession et celui de voir le coût de sa dette s’envoler s’il ne maîtrise pas les comptes publics. « Tout le monde connaît le problème difficile auquel le pays est confronté, et qui réclame des efforts spécifiques de consolidation budgétaire et de réformes structurelles pour la croissance et la création d’emplois », a déclaré la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, à la sortie du conseil des ministres.
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