Mort d’Alexandre : le naufrage du système éducatif, nous sommes tous coupables !
La mort d’un jeune garçon par quatre autres jeunes pour un motif dérisoire. Pourquoi ? Plusieurs facteurs explicatifs sans doute mais surtout le naufrage d’un système éducatif dont la société, l’école, les familles notamment sont responsables. Chevènement avait qualifié de sauvageons certains jeunes de banlieue, cela vaut pour une grande partie de la jeunesse, sans instruction, sans éducation, sans valeur morale. La crise de ce point de vue est profonde ; Il n’est sans doute pas politiquement correct d’analyser les comportements de la jeunesse mais la multiplication de ces actes barbares mérite une réflexion. Tout commence très tôt quand les parents refusent (ou sont incapables) de donner la moindre éducation à leurs enfants. Emancipés culturellement dès 3 ou 4 ans nos enfants sont perdus à la merci de l’outrance dans tous les domaines y compris de celle qui mène aux délits et pire aux crimes. Dés le plus jeune âge, on autorise les enfants à s’affranchir du respect, de la politesse au-delà de la civilité. Les enfants ne savent pas même dire bonjour ou merci, ils ont livrés à eux mêmes sans repère, n’ont plus la moindre conscience que l’obéissance est l’apprentissage de règles de la civilisation et plus simplement de la vie sociale. Pas question alors de leur demander comme jadis de participer aux travaux domestiques ( ou autres) et de leur imposer la moindre contrainte. Ce sont des sauvageons qui peuvent être dangereux pour la société comme pour eux-mêmes. Les familles, l’école, la société toute entière ont démissionné. Et quand par hasard, un enseignant, un élu, un voisin donne une paire de claques à un enfant qui l’a insulté ou agressé, il se retrouve au tribunal et souvent condamné. Certes tous les jeunes ne se comportent pas de cette manière, il reste heureusement de familles pour transmettre les valeurs fondamentales qui permettent à une société de vivre en harmonie. La discrimination n’est pas sociale contrairement à e que l’on peut prétendre. Dans le passé, les familles les plus pauvres étaient souvent les plus exigeante vis-à-vis de l’éducation de leurs enfants ; le respect, l’obéissance étaient pour elles des principes fondamentaux. Qui est responsables ? Nous, les parents qui avons déserté le terrain de l’éducation par paresse, par lâcheté par adhésion à l’individualisme et au matérialisme. L’école aussi qui s’est laissée séduire par des pédagogies ésotériques incapable de transmettre le minimum de savoir et d’éducation ; une grande partie de notre jeunesse ignore autant le calcul, l’orthographe que les principes élémentaires de la vie en société. Nous avons fabriqué des générations perdues sans valeur individuelles et collectives. La plupart suivent la filière des bacs pro. Hier sur France info, un professeur indiquait qu’il était difficile, voire dangereux, de réveiller un élève endormi sur son sac pendant les cours ! Des bacs pro qui mènent par ailleurs tout au droit à l’ANPE alors que la filière de l’apprentissage aurait pu les sortir de cette illusion du bac à tout prix ( sur ce point Chevénement porte une grande responsabilité). Le récit de ce meurtre est à la fois terrifiant et significatif de nos dérives éducatives. Les quatre mineurs soupçonnés d’avoir tué dans la nuit de lundi à mardi le jeune Alexandre, 17 ans, à Beauvoir-en-Lyons (Seine-Maritime) ont été mis en examen jeudi soir pour «assassinat» et écroués, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Le juge chargé d’instruire cette affaire tout comme le juge des libertés et de la détention ont suivi les réquisitions du parquet de Rouen. «Il s’agit d’un assassinat, quelque chose qui a été prémédité … nous avons des aveux et des éléments matériels», avait dit, quelques heures plus tôt, le Procureur de la République Michel Senthille. « Ils ont expliqué avoir commis ensemble, avec leur victime, un cambriolage au début du mois. Le butin était modeste : quelques bouteilles d’alcool et une console de jeux. Les quatre suspects craignaient que le cinquième ne les dénonce, et ils ont décidé de le supprimer », a déclaré une source judiciaire. Les quatre jeunes, âgés de 15 à 17 ans, sont soupçonnés d’avoir froidement exécuté un camarade de leur âge de deux balles dans la tête avant de brûler son corps dans la nuit de lundi à mardi dans une forêt près de Beauvoir-en-Lyons (Seine-Maritime). «Ils l’ont attiré dans un véritable guet-apens», a souligné de son côté le lieutenant-colonel Hugues Jeannin, commandant la Section de recherches de la gendarmerie de Rouen, chargée de l’enquête. «Mon fils est un garçon gentil, naïf il est tombé dans un guet-apens qui lui a été tendu (…) il a été tué de sang-froid comme un chien», a déploré sur BFM TV Anna Castaldo, la mère de la victime. Selon elle, un des jeunes impliqués dans la mort de son fils l’avait passé à tabac l’an dernier et la famille avait porté plainte. «J’accuse les parents de nonchalance, de désinvolture de démission totale et de rupture avec la vie et la réalité», a-t-elle lancé.
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