Réduction d’effectifs chez PSA Peugeot
Le groupe automobile a annoncé des mesures de chômage partiel en avril et mai sur les sites de production de Rennes, Sochaux, Mulhouse, ainsi que le renvoi de 350 intérimaires à Sochaux à compter de juillet. Le constructeur a également confirmé ce vendredi la mise au chômage partiel de 220 salariés du site de Vesoul en avril en raison de l’arrêt de l’envoi de pièces détachées à son partenaire iranien, décidé du fait des sanctions imposées au régime de Téhéran qui privent PSA de garanties de paiement. Aucune précision n’a pu être donnée sur l’activité des mois suivants de cet atelier de pièces détachés qui emploie 280 des 4.000 salariés du site. »Les sanctions concernent les banques iraniennes en Europe, donc les banques européennes ne peuvent pas travailler avec ces dernières. On ne va pas expédier des pièces détachées alors qu’aucun établissement bancaire ne garantit qu’on soit payé », a exposé un porte-parole. L’an dernier, PSA a expédié l’équivalent de 458.000 voitures en pièces détachées vers l’Iran, pour l’assemblage sur place de Peugeot 206 et plus marginalement de 405 par son partenaire local. A Rennes, du chômage partiel sera imposé du 9 au 16 avril et les 27 et 30 avril, ainsi que 6 jours en mai. A Sochaux, les salariés sur les lignes de production des modèles 3008/5008/DS5 seront au chômage du 23 au 30 avril et au 14 au 18 mai. En juillet, toujours à Sochaux, quelque 350 intérimaires vont être renvoyés en raison d’une baisse de cadence horaire décidée par la direction. L’usine emploie actuellement 1.600 intérimaires. »L’addition est assez lourde pour l’emploi », a commenté Jacques Mazzolini, délégué CFE-CGC, qui a critiqué une « attitude défensive » de PSA. Bruno Lemerle, délégué CGT, a déploré le choix de renvoyer des intérimaires à Sochaux « alors qu’on nous serine depuis des mois avec le modèle allemand qui utilise le chômage partiel ». Il note aussi que « le goutte-à-goutte de 20 embauches mensuelles est officiellement stoppé et que, des départs ayant lieu, l’effectif de Sochaux est donc reparti à la baisse ». A Mulhouse, du chômage partiel est prévu du 23 au 27 avril ainsi que quatre jours en mai. Les deux autres gros sites de production de véhicules, Aulnay et Poissy sont épargnés par ces jours sans travail. « Il y a un ralentissement de la production des moyens et gros véhicules et PSA continue sa politique de stocks au plus bas en utilisant le dispositif de chômage partiel APLD qui garantit 95% du salaire net aux salariés », a commenté Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. « On continue à demander que la production soit lissée sur plusieurs semaines », a ajouté le responsable syndical. A Rennes, environ 200 salariés ont débrayé vendredi pour exiger des informations sur la production après la fin du modèle C5, l’inquiétude grandissant après l’annonce du partenariat avec l’Américain GM et des projets de coproduction. Enfin, la CGT a indiqué avoir eu confirmation d’une réunion tripartite (Etat, syndicats, direction PSA) d’ici le 6 avril au sujet du site d’Aulnay-sous-Bois, dont l’avenir est incertain après la fin de la C3 à l’horizon 2014.
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