Les Français, victimes « de l’épargnitude » n’ont jamais autant mis à gauche depuis 1983
Comme Sarkozy victime de la « méprisance », les français sont, eux, victimes de « l’épargnitude » Le bas de laine des Français n’a jamais été aussi gonflé depuis 1983 selon l’Insee. En 2011, le taux d’épargne des ménages a en effet atteint 16,8 % de leur revenu disponible brut. Une progression largement imputable au prix de l’immobilier et au fait qu’un nombre croissant de français choisissent de devenir propriétaires. En effet, si le taux d’épargne global progresse de près de 0,8 points entre 2010 et 2011 dans le même temps, le taux d’épargne financier des ménages (hors logement) ne progresse que de 0,4 points pour s’établir à 7,4 % du revenu disponible brut. Il aurait même très bien pu être encore un peu plus élevé si les ménages n’avaient pas puisé un peu dedans en fin d’année 2011 afin de compenser la stagnation de leur pouvoir d’achat largement imputable à l’accélération de l’inflation. Au dernier trimestre 2011, le taux d’épargne a en effet diminué pour atteindre 16,8 % contre 17 % les trois mois précédents. Un début de correction qui, si l’on en croit la dernière note de conjoncture de l’Insee, devrait s’accentuer au cours des six premiers mois de 2012. Selon les prévisions de l’Institut de la statistique en effet, anticipe un faisceau d’évènements qui vont contribuer à une nouvelle décélération du taux d’épargne des ménages. Tout d’abord, les salaires réels devraient baisser du fait des processus de revalorisation qui n’intègrent pas la hausse des prix constatée depuis quelques mois. Dans ce contexte le pouvoir d’achat pourrait reculer de 0,3 % au premier semestre ce qui pourrait inciter à nouveau les Français à puiser dans leur bas de laine. Même la baisse resterait limitée car, souligne l’Insee « depuis 2008, les ménages manifestent en effet la volonté de disposer d’un volant élevé d’épargne de précaution ». Enfin, l’Insee bien qu’évasif sur la question, estime que les récentes mesures nouvelles votées en loi de finance affecteraient aussi le taux d’épargne. Car ces dispositions et principalement les augmentations d’impôt décidées, pèseront pour partie sur « des revenus qui sont en général épargnés ». Mais leur impact est difficile à évaluer. De fait, les dernières données disponibles sur l’évolution du Livret A montrent que les ménages privilégient toujours leur bas de laine même si ce produit leur offre désormais une rémunération inférieure à l’inflation. Ce produit « chouchou » a en effet drainé 1,93 milliard d’euros en février. C’est moitié moins que la collecte de janvier de 3,96 milliards d’euros, mais ce montant constitue le troisième meilleur des douze derniers mois. En l’espace de deux mois, le Livret A a ainsi capté près de 5,9 milliards d’euros et son encours global atteint 222,8 milliards d’euros, ce qui représente une progression de 10,9% en un an.
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