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Duel Le Pen-Mélenchon: les extrêmes se rejoignent

Duel Le Pen-Mélenchon:  les extrêmes  se rejoignent

Mardi, l’Ifop plaçait le premier à 13%, contre 15,5% pour la leader frontiste, un rapport de forces qui n’a plus rien à voir avec le début d’année (6% pour Mélenchon, 19% pour Le Pen).  Il y a environ un mois, invitée du grand rendez-vous politique de France 2, « Des paroles et des actes », Marine Le Pen refusait en direct de débattre avec M. Mélenchon à cause des « insultes » qu’il avait multipliées à son égard. Mais aussi parce qu’il n’était « pas du tout au même niveau électoral » qu’elle, avait argué la candidate du Front national.  Depuis, les choses ont changé. Dans les intentions de vote en tout cas. Car au-delà du spectaculaire sondage BVA qui, pour la première fois, a crédité le tribun de gauche d’un point de plus que son adversaire (14% contre 13%), Jean-Luc Mélenchon se rapproche de Marine Le Pen dans tous les autres instituts.  Mardi, l’Ifop plaçait le premier à 13%, contre 15,5% pour la leader frontiste, un rapport de forces qui n’a plus rien à voir avec le début d’année (6% pour Mélenchon, 19% pour Le Pen).  Mais la candidate FN continue d’avancer ses certitudes. Le représentant des « bobos » n’atteindra pas la moitié de ses voix, pense celle qui se déclare « candidate des ouvriers ». En substance, dit-on au FN, Mélenchon n’est qu’une « bulle » prête à exploser.  Dimanche, lors de son meeting de Nantes, Marine Le Pen a pourtant réservé un traitement particulier à son ennemi, copieusement et plusieurs fois hué par le public. Elle l’a notamment accusé, lui « l’infâme », d’avoir « préféré » faire campagne en banlieue quand elle rendait hommage à Montauban aux militaires tués par Mohamed Merah.  Dès avant ces attaques, devant des salariés du Val-de-Marne, M. Mélenchon s’était, lui, posé en « rempart contre la haine », appelant à « protéger les musulmans de la vindicte » du FN car il n’y a « aucun lien » entre l’islam et le « dégénéré » de Toulouse.  Si le duel entre les deux rivaux reste très commenté, paradoxalement, « la baisse » de l’une et la « hausse » de l’autre ne « s’expliquent que secondairement par leur mano a mano », analyse Jérôme Fourquet (Ifop), pour qui le phénomène de « vases communicants » entre leurs électorats « ne joue qu’à la marge ».  Il est vrai que dans les meetings de Marine Le Pen, il est très rare de rencontrer des sympathisants disant hésiter ou avoir hésité avec M. Mélenchon, vu comme un défenseur de l’immigration. L’inverse se vérifiant aussi.  Selon Jérôme Fourquet, « Mélenchon profite plutôt de Hollande quand Marine Le Pen pâtit de Sarkozy » et de ses offensives droitières.  Mais la stratégie du premier d’ériger Marine Le Pen en ennemie numéro un et de la combattre frontalement lui a permis d’incarner « la gauche, la vraie », explique encore M. Fourquet. Le politologue relève que « ce boulot aurait pu revenir à un Harlem Désir », ancien patron de SOS Racisme, ou « à un Benoît Hamon », qui incarne l’aile gauche du PS.   »La gauche est de retour ! », répète d’ailleurs en boucle M. Mélenchon qui, depuis des mois, s’attache à démonter la mécanique frontiste sur les sujets sociaux. Le fameux « effet Dracula », comme il dit, qui consiste à « allumer la lumière » sur « les sornettes » de son adversaire.  Reste à savoir si Marine Le Pen, qui a remis la sécurité ainsi que la dénonciation virulente de l’islam radical et de l’immigration au centre de son discours depuis les tueries perpétrées par Mohamed Merah, en profitera.  Jean-Luc Mélenchon, lui, ne veut pas y croire une seconde. « Je suis très confiant pour la suite » car « le pays résiste bien » en « refusant la politisation d’un criminel », pense-t-il.

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