Publicis, le patron va toucher 16 millions d’euros de rémunération différée en 2012, les grands patrons sont devenus fous : une bonne raison pour qu’ils se taisent !
Les grands patrons sont devenus fous ; quelle crédibilité peut-on donner à leurs propos de rigueur quand eux se gavent de manière scandaleuse. C’est le drame de la société française empêtrée dans les corporatismes de tout genre, des comparatismes légitimés par les revenus démentiels des grands patrons. Maurice Lévy, le patron du groupe publicitaire Publicis, va toucher cette année 16 millions d’euros de rémunération différée, a indiqué le groupe lundi, confirmant une information du site internet La Tribune. Ce grand patron aux qualités de manager indiscutable n’a cependant jamais mis un euro dans son entreprise, c’est par la promotion interne qu’il est parvenu –grâce à ses compétences-au poste de PDG. Ce qui ne lui donne pas de légitimité ni pour donner des leçons d’économie à la France, ou pour critiquer les projets de fiscalité en particulier sur les plus aisés. Cette partie de salaire variable qui a été mise de côté pour lui être versée en 2012 s’ajoute à sa rémunération régulière. Après la parution de l’article de La Tribune, Publicis a donné dans un communiqué des précisions sur cette rémunération qui n’est ni un « parachute doré », ni « une indemnité de départ » et qui « devrait lui être versée dans les mois à venir ». Publicis explique que « la rémunération différée correspond à une part prélevée de sa rémunération depuis 2003 et dont le paiement a été différé – à titre de rétention ». Le groupe indique que cette rémunération a été approuvée en assemblée générale et qu’elle était soumise à certaines conditions, notamment celle que M. Lévy exerce sa fonction de président du directoire jusqu’à fin 2011. Jusqu’ici, la rémunération de M. Lévy était divisée en trois parties: une fixe (900.000 euros), une variable (plafonnée à 2,7 millions d’euros, un maximum atteint en 2010 et 2011) et enfin la partie différée. Lors de sa reconduction en novembre pour quatre ans à la présidence du directoire du groupe, il a renoncé à partir de 2012 à une rémunération fixe pour ne conserver qu’une rémunération à la performance.En août 2011, M. Lévy s’était déjà illustré en demandant à ce que les plus fortunés des Français payent un supplément d’impôt mais il s’est récemment élevé contre la proposition de François Hollande de taxer à 75% les revenus supérieurs à un million d’euros par an.
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