Draghi, Président de la BCE, : « des signes de stabilisation économique » ou l’incompétence au pouvoir
Quand on connaît le parcours alambiqué du président de la BCE, on comprend mieux ; il a été élevé chez les jésuites ! Mario Draghi a été, de 2002 à 2005, vice-président de la branche européenne de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs . Cette fonction prête à polémique quant à un éventuel conflit d’intérêt: contre rémunération, la banque d’affaires a notamment aidé la Grèce à dissimuler son déficit public via un procédé considéré comme relevant de l’inventivité comptable. en 2006, Mario Draghi devient gouverneur de la Banque d’Italie, nommé par le président du Conseil Silvio Berlusconi, avec un mandat renouvelable de six ans. Il remplace Antonio Fazio, démissionnaire à cause de son implication dans une affaire de conflit d’intérêts. Draghi sait de quoi il parte en matière de gestion de dettes, voir où en est la Grèce et l’Italie. Il peut parler. « Des signes de stabilisation des marchés financiers et de la situation économique globale sont perceptibles », a déclaré lundi Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), ajoutant que le crédit bancaire était lui aussi en train de se stabiliser. « La situation des marchés de financement bancaire s’est améliorée », a-t-il dit dans un discours à Berlin, à l’occasion d’une réception. « Par exemple, les banques de la zone euro ont déjà émis environ 70 milliards d’euros de dette senior non garantie cette année, ce qui est bien supérieur au montant qu’elles ont émis sur l’ensemble du second semestre 2011. » Mais cette récente amélioration de la situation des marchés monétaires et du crédit ne constitue pas un risque pour la stabilité des prix à moyen terme, a ajouté Draghi. Le président de la BCE s’employait ainsi à rassurer l’Allemagne qui craint que les 1.000 milliards d’euros injectés par la BCE via deux LTRO (opérations de refinancement à long terme) ne présentent un caractère inflationniste. « Les premiers signes de stabilisation de la croissance monétaire et du crédit que nous percevons ne renvoient pas à une augmentation des pressions inflationnistes à moyen terme », a-t-il observé. « Nous restons vigilants en permanence face aux menaces pour la stabilité des prix à moyen terme », a-t-il ajouté. « Les citoyens de la zone euro peuvent être assurés que notre objectif est de parvenir à la stabilité des prix à moyen terme et que nous avons tous les outils qu’il faut pour cela à notre disposition ». L’inflation annuelle a atteint 2,7% en février dans la zone euro et devrait rester supérieur à l’objectif de 2% cette année, avant de refluer en 2013.
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