Deuxième prêt de la BCE aux banques 400 et 600 milliards d’euros.
Mercredi, la BCE octroiera son deuxième prêt d’une durée de 3 ans. Selon la plupart des spécialistes, les banques devraient recevoir à peu près le même montant de liquidités qu’en décembre, notamment parce que cette opération est censée être la dernière. Chez ING, on table sur un prêt de 500-600 milliards d’euros, tandis que les économistes de Citi s’attendent à 400-500, comme ceux d’UniCredit. L’équipe de BNP Paribas table, elle, sur 400-450 milliards d’euros. « C’est un peu moins que lors du premier prêt, mais largement suffisant pour prolonger les effets positifs observés depuis décembre », assure Patrick Jacq. La BCE vient, en outre, d’élargir la liste des actifs que les banques peuvent amener en garantie pour emprunter à son guichet. « Les pays concernés par cette mesure sont notamment l’Espagne, l’Italie et la France, les trois pays où les banques avaient demandé des montants de liquidité importants en décembre », explique le stratège de BNP Paribas. « Ces mêmes banques devraient donc encore participer activement à l’opération de la BCE. » Le prêt de décembre, s’il a surtout permis aux banques de résoudre leur problème de refinancement, a aussi directement bénéficié à certains emprunts d’Etat. « Les banques espagnoles, irlandaises et belges ont utilisé la plus grande partie des liquidités de décembre pour acheter des emprunts d’Etat domestiques », note Elaine Lin, chez Morgan Stanley. « Inversement, les établissements allemands, français et hollandais ont plutôt réduit leur exposition à la dette souveraine. » Par conséquent, l’opération de mercredi pourrait encore favoriser une réduction des primes de risque (écart de taux avec l’Allemagne) des Etats dits « périphériques ». Notamment pour l’Espagne. Certains doutent toutefois que l’opération de mercredi ne génère le même débordement d’enthousiasme que la première fois. « Comme il s’agit normalement de la dernière injection de liquidités à trois ans, il est possible qu’on voit des inquiétudes sur la dette souveraine resurgir juste après », prévient la stratège de Morgan Stanley. Chez Citi, on rappelle aussi que le fait d’inonder les banques de liquidités masque les problèmes de la zone euro. « Ce n’est pas parce que la prime de risque de l’Italie ne grimpe plus que tout va bien en Europe », déclarent les analystes de la banque. « La bouffée d’optimisme ne durera pas éternellement et la réalité de la situation européenne reviendra tôt ou tard au premier plan. » . Cela d’autant plus qu’outre la question de la dette, la question de la croissance vient maintenant plus que préoccupante ; En réalité toutes les perspectives de déficits publics et donc de dettes vont être remises en cause par l’écroulement de la croissance en Europe. C’est précisément sur ce denier élément que les agences de notation portent le fer.
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