Les occidentaux jouent un jeu dangereux avec l’Iran et le risque de guerre
On peut comprendre que les occidentaux s’inquiètent de l’avancée de la filière nucléaire en Iran mais on comprend moins qu’ils prennent le risque d’un conflit, voire d’une guerre. Téhéran a menacé ces dernières semaines d’imposer un blocus à Ormuz si jamais les sanctions économiques prises par les pays occidentaux contre son programme nucléaire venaient à affecter sa filière pétrolière. La République islamique a également mis en garde les Etats-Unis contre un éventuel retour dans le Golfe de son groupe aéronaval dans la région Les Etats-Unis, qui disposent dans la région d’une puissante flotte, ont assuré qu’ils maintiendraient le détroit ouvert. Le Royaume-Uni a pour sa part souligné que la fermeture d’Ormuz serait illégale et vouée à l’échec. Les sanctions financières promulguées le 31 décembre par le président américain Barack Obama visent à rendre plus difficile l’achat de pétrole iranien pour la plupart des pays. L’Union européenne devrait quant à elle annoncer avant la fin janvier ses propres mesures d’embargo Les dirigeants européens s’efforcent encore de définir quel laps de temps serait accordé aux Etats de l’UE pour appliquer ces restrictions.. Or les sanctions internationales ont un fort impact sur la population, confrontée à la hausse des prix et à la chute du rial. De nombreux Iraniens font la queue devant les banques pour convertir leurs économies en dollars. L’objectif des nouvelles mesures américaines est d’interdire à toute institution financière entretenant des liens avec la banque centrale iranienne d’accéder au système financier américain .Dans le cas où ce système serait intégralement mis en œuvre -des dispenses sont prévues pour les pays réduisant leurs échanges commerciaux avec Téhéran- il deviendrait presque impossible aux raffineries étrangères d’acheter du pétrole brut à l’Iran. Il faudrait veiller à ne pas créer les conditions d’une nouvelle guerre, le dictateur iranien est certes aux abois mais les dirigeants occidentaux Obama, Sarkozy, Merkel et autres sont aussi très impopulaires ; ils pourraient tous se réfugier dans la délocalisation du mécontentement en créant les conditions d’un conflit. La guerre en Irak, en Libye, ailleurs démontré l’inutilité de l’intervention occidentale puisque finalement on remplace les dictatures par des islamistes radicaux donc d’autres formes de dictatures. Bush n’a dû sa survie qu’au conflit en Irak ; espérons qu’on ne s’inspirera pas de son exemple.