Face aux grèves : service minimum dans l’aérien
Presque un conflit par jour en moyenne dans le secteur aérien (depuis trois ans) et deux mois de vraies perturbations par an. C’est beaucoup évidemment. Lors des dernières vacances de Noël, la grève des agents de sûreté du secteur aérien avait provoqué une de sérieuses perturbations. Après onze jours de bras de fer, le gouvernement avait annoncé son intention de légiférer en début d’année sur le service minimum dans les transports aériens. Mais cette annonce avait provoqué, dans la foulée, le dépôt d’un préavis de grève des pilotes (du 4 au 9 février prochains), Cinq ans après le service minimum à la SNCF et à la RATP, on va donc imposer le service garanti dans le secteur aérien qui impose aux grévistes de se déclarer comme tels 48 heurs avant l’arrêt de travail. Difficile de rendre compatible la légitime continuité du service aux usagers et le respect du droit de grève. On va donc légiférer. C’est ce qu’on sait faire de mieux en France. Un problème, une loi. Une loi, une taxe ou une amende. C’est notre manière à nous de réguler les relations sociales. Il ya trop de grèves en effet en France en particulier dans les transports pour autant on pourrait s’interroger davantage sur les facteurs explicatifs de la conflictualité. Le Conseil national des transports a rendu un rapport sur le sujet, rapport qui comme les très nombreux autres a été soigneusement rangé dans un tiroir, mieux on a supprimé le conseil national des transports qui commençait à agacer sérieusement l’administration. La concertation n’y était pas idéale, c’est certain mais il n’est pas facile de faire dialoguer patrons, syndicats, usagers. Il est évident que le meilleur lieu pour dialoguer c’est l’entreprise (sauf évidemment sur les grands sujets d’intérêt national qui dépassent la cadre d’une entreprise).Malheureusement, les représentants des salariés sont méprisés ou ignorés et les représentant des salariés eux ignorent la problématique économique, Un vrai dialogue de sourds. C’es la France, incapable de moderniser ses relations sociales et qui pense que la loi va résoudre des problèmes, tous les problèmes d’ailleurs. La révolution culturelle n’est pas pour demain. Curieux car dans certaines entreprises moyennes, on n’a pas attendu la loi pour moderniser les relations entre les partenaires.
0 Réponses à “Face aux grèves : service minimum dans l’aérien”