Augmentation du fonds européen : l’Allemagne dit non
L’Allemagne dit non à la proposition du président du Conseil italien Mario Monti de porter la capacité du fonds européen à 1.000 milliards d’euros. Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a rejeté dimanche les pressions en vue de renforcer la capacité du Mécanisme européen de stabilité (MES), futur fonds de secours permanent de la zone euro, ajoutant que Berlin s’en tiendrait aux 500 milliards d’euros négociés. »Nous nous en tenons à ce qui a été décidé en décembre », a déclaré Wolfgang Schäuble au micro de la chaîne allemande ARD. « Nous examinerons en mars si ce montant est suffisant. » Selon le magazine allemand Der Spiegel, Mario Monti estime qu’un doublement des capacités du MES « créerait de la confiance dans l’union monétaire » et il a fait part de son souhait au gouvernement allemand. L’article précise que Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE) et compatriote de Mario Monti, est d’accord avec l’idée de renforcer la capacité du MES au-delà des 500 milliards d’euros prévus. L’attitude de l’Allemagne n’est pas surprenante, elle se refuse à s’engager davantage dans la résolution des problèmes de la dette européenne ; depuis que la France a été dégradée, le fonds européen l’a été également, ce qui à terme va amputer sa capacité d’action. L’Allemagne pourrait permettre au fonds européen de retrouver son triple A (donc des taux d’intérêt bas) en apportant une garantie supplémentaire. Ce qui signifie qu’en cas de défaut par exemple, la facture serait plus élevée pour l’Allemagne. Visiblement l’Allemagne ne veut plus payer davantage pour les autres ; d’une certaine manière c’est la crédibilité du fonds européen qui est en cause car son dimensionnement est insuffisant pour soutenir des pays de a taille de l’Italie ; Pour l’Allemagne, l’Italie doit faire face son endettement.
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