L Allemagne sollicitée pour doubler le fonds européen à 1000 milliards
Le chef du gouvernement italien Mario Monti demande le doublement du fonds européen qui passerait à environ 1000 milliards M. Monti a transmis sa proposition au gouvernement allemand de la chancelière Angela Merkel. Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, estime que des « contributions supplémentaires des pays encore notés AAA » sont nécessaires pour que le FESF conserve sa capacité ou puisse prêter au même taux, en dépit de sa dégradation. La capacité de prêts de l’actuel fonds temporaire FESF est de 250 milliards d’euros environ sur une enveloppe initiale de 440 milliards. Suite à la dégradation de la France, le fonds européen a également été dégradé, ce qui à terme pourrait limiter sa puissance de feu. Trois enseignements à tirer de cette demande de M. Monti. D’abord le chef du gouvernement s’adresse en priorité à l ’Allemagne, ce qui prouve que de fait on reconnaît désormais le leadership à ce pays. En tout cas, rien ne peut évoluer sans l’accord de ce pays. Deuxième observation, les institutions européennes, la commission notamment, ne sont pas considérées comme des instances de gouvernance déterminantes mais plutôt comme des organes secondaires de l’Europe. Troisièmement, c’est la preuve que le fonds européen n’est pas dimensionné pour soutenir des pays de la taille de l’Italie. Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, avait d’’ailleurs estimé que des « contributions supplémentaires des pays encore notés AAA » sont nécessaires pour que le FESF conserve sa capacité ou puisse prêter au même taux, en dépit de sa dégradation. Problème : l’Allemagne pour l’instant s’en tient à la même position « il est hors de question d’abonder le fonds européen ». Le fonds européen (FESF qui deviendra MES) est notoirement insuffisant. Sa crédibilité était surtout fondée sur la note de la France. Avec la dégradation de la France et de l’Autriche, les coûts de financement de ce fonds vont augmenter donc limiter une force de frappe financière déjà très insuffisante. A moins comme l’indique SP que l’Allemagne s‘engage davantage. Réponse de Merkel : pas question, Demerden-sie ! Un sommet de l’UE doit se tenir d’ici la fin du mois avec comme ordre du jour le renforcement de la croissance et de la compétitivité, mais les déclarations de la chancelière allemande laissent penser que le nouveau pacte budgétaire de la zone sera aussi à l’ordre du jour. Les dirigeants de la zone euro risquent toutefois d’être confrontés très rapidement à un autre sujet d’importance. En effet la perte de leur triple A par deux des contributeurs, la France et l’Autriche, au Fonds européen de stabilité financière risque d’en fragiliser la signature et d’augmenter ses coûts de financement, limitant donc sa capacité d’intervention pour renflouer des pays membres en difficulté. Le fonds de sauvetage de la zone euro, pourrait conserver sa note AAA si l’Allemagne et les trois autres pays notés triple A de la zone euro augmentent leur soutien financier après le déclassement de la France et de l’Autriche, a prévenu le président du comité des notations souveraines de S&P. « Si on a un engagement plus important des autres pays, le FESF pourrait conserver son AAA », a déclaré John Chambers, dans un entretien accordé à Reuters Insider. Angela Merkel a toutefois rejeté cette idée, déclarant que l’Allemagne n’avait pas à faire plus que d’autres pays du fait des dégradations de notes décidées par S&P. »Les tâches nécessaires que le FESF doit remplir dans les prochains mois, je le crois très fermement, peuvent être conduites avec les méthodes actuelles », a déclaré la chancelière allemande.
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