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France : la sortie de l’euro ferait passer le taux de chômage à 15%
La question de la sortie de l’euro pour la France ne peut être évacuée, d’une part parce que la zone euro peut éclater, d’autre part du fait de la pression grandissante des souverainistes. Souverainistes qu’on trouve à l’extrême droite, à l’ extrême gauche mais aussi dans la droite et la gauche classiques. A total, un nombre non négligeable finalement assez représentatifs des français qui sont près de 30% à considérer que la sortie de l’euro serait une bonne chose. Dès lors il est légitime de s’interroger sur les conséquences de la sortie de la monnaie unique. Beaucoup pensent, à juste titre, qu’une monnaie nationale rendrait possible une dévaluation compétitive. Si on tient compte de nos déséquilibres financiers structurels (nos recettes fiscales représentent 10 mois de dépenses, le reste nous l’empruntons ! ) et des conséquences de l’ augmentation de l’endettement (effets mécaniques de la dévaluation), la nouvelle monnaie nationale serait dévaluée d’environ 20% par rapport à l’euro. La dévaluation permet certes d’exporter davantage pendant un temps mais inversement, elle renchérit les produits importés, or comme notre balance commerciale est structurellement très déficitaire (80 milliards de déficits environ en 2011), l’effet immédiat serait un net renchérissement des imports qui pèseraient sur le pouvoir d’achat et la consommation (énergie par exemple). Autre effet immédiat, l’augmentation mécanique de la dette publique dont au moins la moitié est détenue par l’étranger. Du coup, aussitôt la dette passerait de 90% à plus de 100%. En outre la note souveraine étant fortement dégradée, il faudrait compter avec une forte hausse des taux d’intérêt qui alourdirait la dette et la fiscalité. Une hausse de taux d’intérêt et de la fiscalité qui plomberait à nouveau la compétitivité et la consommation. Finalement l’effet dévaluation compétitive est rapidement annulé au bout de quelques mois du fait de la montée parallèle de l’inflation. Le retour à une monnaie nationale n’aurait d’intérêt qui si parallèlement à l’effet d’aubaine de compétitivité très temporaire, nous engagions un plan drastique de réduction des dépenses pour les ramener au niveau des recettes et retrouver ainsi de la compétitivité structurelle. Ce qui éviterait l’inflation, la montée des taux d’intérêt et de l’endettement. Or un tel plan est impossible à appliquer rapidement dans une France globalement figée et corporatiste. Du fait de l’inflation et du manque compétitivité structurelle, il faudra subir la récession pendant 2 à 3 ans. C’est le scénario de la Grèce et aussi celui de l’Italie qui limitent cependant avec l’euro les effets de leur endettement. C’est cette récession qui détruirait les emplois, en fonction d’ampleur de la récession. Actuellement avec une croissance d’environ 1.5% en 2011, on ne crée plus d’emploi marchands depuis la fin 2010.Schématiquement sous la barre des 2%, la création nette d’emploi est à peu près nulle et le chômage augmente. Avec une récession de 2 à 5%, la destruction d’emploi pourrait concerner entre 500 000 et 1 million de postes. ; Si on ajoute la réduction d’emplois publics nécessitée par la diminution des dépenses, le taux de chômage pourrait donc passer à 15% au lieu de 10 actuellement.