2012 : l’année de l’effondrement
Dune manière ou d’une autre 2012 va sanctionner les déséquilibres économiques et financiers des pays développés. Avec des conséquences graves pour les émergents également. Le début de cette correction interviendra dès janvier d’abord avec la dégradation des pays de la zone euro mais pas seulement ; la Grande Bretagne par exemple sera également touchée. Par ricochet, au bout de quelques mois les Etats Unis seront également concernés et dégradés. Une correction finalement logique compte tenu de l’ampleur des endettements publics. Pour 2012, les besoins mondiaux de financements publics vont dépasser 10 000 milliards. Une folie car nombre de pays ne pourront rembourser autrement qu’avec de la monnaie de singe. Conséquence, des records d’intérêt sont à attendre. Le processus est déjà en route. Les banques centrales en particulier la FED et la BCE font tourner la planche à billets, ils inondent le marché de liquidités pour éviter l’asphyxie. L’Europe paie la première le laxisme financier. L’euro est condamné à se dévaluer et parallèlement l’inflation à grimper. Dans un première temps les Etats-Unis seront à l’abri car les capitaux retirés de l’Europe franchiront l’atlantique. Dans un second temps, la correction interviendra aussi pour les Etats Unis dont les fondamentaux sont encore plus mauvais que ceux de l’europe (échanges extérieurs, déficits budgétaires, dette, finances locales, endettements particuliers).Les Etats seront incapables de restructurer budgets et endettement pour des motifs électoraux. Dès lors c’est la dévaluation et l’inflation qui feront office d’ajustement. Une manière de faire payer tout le monde mais particulièrement antiredistributive. Deux dangers menacent particulièrement notamment en Europe, le chômage et le crédit Crunch, deux questions liées. C’est la récession qui va déclencher la récession car tous les fragiles équilibres financiers publics notamment sont remis en question. Le chômage va tuer la consommation et la croissance et inversement la récession va gonfler le chômage. Face aux risques, crédits aux entreprise et aux particulières seront très restreints Bref le contraire d’un cercle vertueux. On ne se sort pas d‘une situation aux facteurs explicatifs structurels en quelques mois, il n’y aura pas de rebond en 2012, ni en 2013. Il faudra plusieurs années pour se redresser. C’est que dit A. Merkel depuis longtemps « il faut s’attendre à une crise de très grande ampleur pendant plusieurs années ». Les politiques n’ont plus la main car le pouvoir a été transféré aux marchés financiers, L’union européenne, le G7 ou le G20 ne peuvent être que spectateurs, il est trop tard pour intervenir. En France par exemple, il faut s’attendre à une réduction du pouvoir d’achat de l’ordre de 20% via l’inflation avec ou sans l’euro. Le maintien ou la disparition de l’euro ne change pas le caractère inéluctable de la correction. La seule différence c’est qu’avec la disparition de l’euro, les pays les plus fragiles comme la France seront corrigés encore plus sévèrement et encore davantage incapables de se réformer. Les gouvernances sont aujourd’hui dépassées et paralysées. Il suffit d’écouter les discours des grands leaders français à la veille des élections, des discours marqués du signe de l’incompétence et de l’inconsistance. Quand parfois, ces discours sont un peu pertinents, ils ne dépassent pas le niveau du café du commerce. L’exemple type, c’est le fameux slogan « produire français », personne n’ose dire ce que cela suppose comme réforme pour restaurer la compétitivité.
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