L’accord européen déjà contesté par des signataires
L’accord européen, très insuffisant pour faire face à la crise de l’endettement européen, est déjà contesté notamment par la Suède et par l’Irlande.la Suéde ne veut pas de règles budgétaires trop contraignantes. En fait ces règles sont encore très floues notamment sur l’équilibre budgétaire. Pourtant la Suède vient d’annoncer qu’il n’était pas certain qu’elle signe le futur traité. Pour la Suède, il devrait être possible de conclure un accord par lequel ce pays et les autres pays hors-euro participeraient au pacte budgétaire, sans pour autant s’astreindre aux règles plus strictes, qui seraient réservées aux Dix-sept. Autant dire dès maintenant que ce serait dire non à l’accord européen qui ne contraindrait alors réellement que les 17 de la zone euro. Dune certaine manière, c’est un peu la position du Royaume-Uni qui, en plus, demandait des exemptions et des compensations aux règles de droit commun de l’Europe. Le gouvernement irlandais a de son côté estimé qu’il lui faudrait bénéficier d’une importante remise sur les intérêts de sa dette avant de pouvoir organiser un référendum sur les nouvelles règles budgétaires. Reinfeldt, le chef du gouvernement suédois. a ajouté avoir parlé aux dirigeants britanniques à ce sujet, mais aussi à ceux d’autres pays européens n’utilisant pas l’euro, comme la République tchèque, la Hongrie, le Danemark et la Pologne. On constate donc que tente de se reconstituer un front proche des positions du Royaume Uni animé par la Suède et sans doute par le Royaume Uni lui-même. En clair, il s’agît de vider l’accord européen de sa substance –déjà peu consistante- et d’en réduire la portée géographique. Au sein de la zone euro, l’Irlande avait quant à elle annoncé qu’elle attendrait de connaître la version finale de l’accord européen avant de décider si elle doit organiser un référendum pour le ratifier. Le vice-ministre des Finances Brian Hayes a estimé qu’un tel référendum n’aurait aucune chance d’être organisé si Dublin n’obtenait pas en échange une réduction des intérêts de sa dette. C’est là aussi une position proche du Royaume Uni qu’on peut résumer ainsi : oui à l’accord mais avec des avantages financiers pour mon pays. En fait l’Irlande qu’on pensait tirée en grande partie de ses difficultés financière s’enfonce à nouveau dans la crise du fait de la récession qu’elle enregistre depuis l’été. L’Irlande ne veut pas autre chose que des aides comparable à celles de la Grèce. Il est clair qu’avec la récession qui va concerner toute l’Europe, les pays en difficulté risquent de faire du chantage afin qu’on obtienne leur signature. Si les réticences s’expriment déjà sur un accord déjà flou quelles seront alors les oppositions sur un texte précis qui sera nécessairement contraignant avec la récession et la dégradation des notes de plusieurs pays.
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