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Dégradation de la note de la France
La dégradation de la note de la France serait imminente ; elle pourrait être annoncée ces prochains jours par Standard and Poor’s ou au plus tard début janvier. C’est la sanction qui était attendue depuis des semaines mais qui se justifie après l’annonce par l’INSEE de la situation de récession pour la fin de l’année et en 2012. L’INSEE signale par ailleurs une nouvelle dégradation du moral des industriels et du climat des affaires en France. La question est maintenant de savoir de combien de crans sera dégradée la France, un ou deux crans ? Si l’on tient du décalage entre les prévisions budgétaires du gouvernement et les perspectives réelles de déficit et de dette en 2012, la dégradation de deux crans pourrait se justifier. Comme l’ont indiqué les agences de notation, elles prennent désormais en compte l’évolution économique mais aussi l’environnement politique. Pour l’environnement économique, maintenant c’est officiel, c’est la récession. En ce qui concerne l’environnement politique il s’agit dévaluer la crédibilité des gouvernances. Pour la France, il est clair qu’on ne peut accorder de crédit à des intentions de redressement qui correspondent davantage à des arrières pensées électorales qu’à une réelle volonté. En outre les incertitudes concernant les prochaines élections fragilisent la crédibilité politique de la France. Même si Sarkozy manifestait réellement le souhait d’assainir les finances, il risquerait de n’être pas totalement compris. En raison d’une part de son bilan et des doutes qui planent sur sa réélection. La perspective d’une élection de la gauche n’est pas non plus un élément très rassurant pour les marchés. Jusque là en effet le candidat Hollande est resté très prudent et même vague sur sa politique économique et surtout les analystes s’inquiètent des contradictions de ses alliés même les plus proches. Certes Hollande n’a pas condamné formellement l’accord européen, il l’a même approuvé de fait en souhaitant le compléter avec l’intervention de la BCE et la création euro-obligations, ce qui semble aller dans le bon sens. Toutefois, il n’a pas suffisamment précisé la contre partie en matière de rigueur budgétaire et de soutien à la croissance. Rien ne dit qu’il fera moins bien que Sarkozy mais rien ne dit qu’il fera mieux. On peut même considérer que les positions des deux hommes sont assez proches sur la BCE et la mutualisation des dettes souveraines même si Sarkozy ne peut le dire pour ne pas déplaire à A. Merkel. Vue de l’extérieur, la France présente trop d’incertitudes et la dégradation s’imposera donc aussi pour ces motifs politiques.
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