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Archive mensuelle de novembre 2011

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L’UE prépare l’enterrement de la taxe sur les transactions financières

L’UE prépare l’enterrement de la taxe sur les transactions financières 

 

La taxe sur les transactions financières semble avoir peu de chance de voir le jour. Soutenue par la France et l’Allemagne, cette proposition déjà été rejetée par le G20 même si certains pays émergents étaient pour. Cette taxe est aussi refusée est refusée en Europe. Lors de la réunion mensuelle des ministres des finances, beaucoup ont considéré que ce dispositif ne pouvait pas être mis en oeuvre s’il n’était pas appliqué au plan international ; »Aujourd’hui à l’Ecofin, nous avons surtout parlé de la taxe sur les transactions financières. Le débat a été animé », a expliqué le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. « Nous nous sommes entendus pour déterminer rapidement, au printemps, si celle-ci avait un avenir. »Le ministre polonais des Finances, Jan Vincent-Rostowski, dont le pays préside l’UE ce semestre, a évoqué d’importantes divergences de vues. La Commission européenne a présenté fin septembre ce projet de taxe européenne sur les transactions ; Ce sont surtout les pays anglo-saxons qui y sont opposés notamment L’Irlande et la Grande-Bretagne, dont les critiques ont redoublé ces derniers jours ; La Grande Bretagne, elle, a purement souhaité que le projet soit enterré. A travers cette proposition, on mesure toutes les contradictions entre les pays de l’union européenne et l’absence totale de gouvernance. Ainsi l’Irlande qui a d’abord bénéficié largement des subsides européens pour se développer, puis tout aussi largement fait appelé aux aides européennes pour faire face à sa crise financière, par ailleurs largement due au comportement de ses banques, refuse maintenant le dispositif qui permettrait de limiter un peu la croissance exponentielles des ordres et donc aussi la spéculation. La Grande Bretagne, elle, est plus fidèle à ses dogmes : pas d’interventionnisme dans le milieu financier sans doute pour ne pas nuire à la place financière de Londres. On voit mal comment l’Europe pourrait s’engager sur des terrains autrement plus délicats et complexes comme l’harmonisation fiscale. Il est de plus en plus évident qu’une zone euro à 17 et une union européenne à 27 est actuellement ingérable surtout en période crise qui appellerait des réponses cohérentes, rapide et à la hauteur des enjeux. 

Le système financier français est considéré par le G 20 comme systémique

Le système financier français est considéré par le G 20 comme systémique 

Toutes les grandes banques françaises sont désormais considérées comme systémiques par le conseil de stabilité financière ; c’est-à-dire les plus grandes banques françaises sur Vingt-neuf grandes banques à dimension internationale : BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et BPCE (Banque populaire-Caisse d’épargne ; elles feront donc l’objet d’une surveillance particulière et devront renforcer leurs fonds propres. Le G20 a entériné ces décisions prises dont l’objectif est d’éviter que les Etats ne soient contraints de venir à leurs secours en cas de dévalorisation brutale et significative d’actifs douteux. Ces banques, dont la liste sera actualisée chaque année, devront augmenter leur capital dans une proportion variant de 1% à 2,5% de leurs actifs pondérés en fonction du risque qu’elles font peser sur l’ensemble du système. Ces décisions viennent en supplément des critères qui ont déjà été retenus dans le cadre de l’accord de Balle III. Le niveau exact de cette surcharge sera fixé en 2014 pour une mise en œuvre progressive à l’horizon 2019. Cette orientation validée par le G20 permet d’impliquer davantage les investisseurs privés dans le cas par exemple de défaut partiel ou total d’un pays endettés. La question est de savoir si cette règle prudentielle est ou non de nature à garantir contre d’éventuelles faillites d’établissements financiers. Un tel niveau de fonds propres est-il suffisant à empêcher des défaillances bancaires face aux risques potentiels liés aux dettes notamment publiques? En réalité, personne ne l’ait exactement. Il faudrait d’abord connaître avec plus de précision des engagements des banques notamment vis-à-vis d’actifs douteux voire pourris. En outre, si ces fonds propres sont dimensionnés pour faire face à un risque comme celui de la Grèce, ils ne sont certainement pas adaptés pour résister à des défauts même partiels de pays comme l’Italie ou l’Espagne et encore moins la France. Par ailleurs et surtout, le risque est de créer un environnement de crédit Crunch qui serait fatal à de nombreuses PME qui ne peuvent vivre sans un soutien bancaire à leur trésorerie.  Pour mettre à niveau les fonds propres, plusieurs leviers vont être activés, la réduction des dividendes, celle des bonus, la restructuration des bilans avec notamment abandon de certaines activités mais aussi malheureusement sans doute l’augmentation des frais bancaires et enfin la restriction de crédit. C’est ce dernier risque qui est le plus fondamental car c’est précisément en période de réduction de la demande que les entreprises et surtout les PME ont le plus besoin du soutien bancaire pour équilibrer leur trésorerie. Comme toutes les banques françaises importantes sont touchées, c’est l’ensemble de l’économie du pays qui est susceptible d’être concerné. La décision du G20 est en fait une mise  en cause de la crédibilité de tout le système financier français. 

Le budget 2012 va menacer le triple A de la france

 

Par suite de bugs fréquents merci de consulter l’intégralité des infos sur le site

http://www.transportsociete.fr/

2012 : le budget qui fera perdre le triple A à la France

De petits plans d’économie en petits plans d’économie, la France s’oriente résolument vers un accroissement de sa dette autour de 90% pour 2011. Avec  la croissance prévue mais théorique à1%, la situation sera encore pire en 2012. Le gouvernement a été contraint de revoir sa copie sous la pression des prévisionnistes indépendants et des analystes des agences de notation. Au  lieu de 1.75% d’augmentation du PIB, on retient désormais 1% (comme l’Allemagne « décidemment qu’on marque à la culotte », en tout cas sur le papier) ; En fonction de cette nouvelle prévision, on va donc tenter de trouver 7 à 8 milliards d’économies en plus de la dizaine décidées en août par Fillon. Cela sera très insuffisant pou évidemment rétablir l’équilibre – sans doute pas possible avant 2020- ni même pour atteindre les 4,5% de déficit budgétaire souhaités par le gouvernement  par rapport au PIB ; Au mieux, à condition que la croissance ne s’écroule pas complètement, le déficit de 2012 sera de 5.3% ; le PIB représente environ 2000 milliards et nous aurons donc un déficit budgétaire supérieur à 100 milliards. Déficit global d’autant plus dangereux qu’il contient un déficit primaire (avant la dette). Pour atteindre la fameuse règle d’or qui risque de demeurer longtemps un slogan, il faudrait donc trouver une centaine de milliards, cela pour équilibrer les comptes du budget. A cette somme, il faudra aussi ajouter ce qui serait nécessaire pour combler le déséquilibre de la sécurité sociale qui d’une manière ou d’une autre viendra affecter les dépenses publiques (au moins une vingtaine de milliards en 2012). On mesure bien que les 7 à 8 milliards d’économie supplémentaires pour ajuster le budget à la nouvelle prévision budgétaire sont loin du compte. Certes on doit convenir qu’il est sans doute impossible de rétablir l’équilibre en une année mais cela montre l’écart entre les efforts envisagés et ceux qui seraient nécessaires à terme. En outre, cette prévision de croissance ramenée à 1% est encore pour partie théorique, le consensus aujourd’hui (mais cela peut changer quand on va constater la situation de quasi récession dans les semaines à venir) est de l’ordre de 0.8% de croissance du PIB en 2012.  On observe donc que ces réajustements budgétaires ne sont pas du tout à la hauteur de enjeux ; par ailleurs, il faut aussi retenir compte que la France, comme les autres Etats, est garante des engagements de la BCE comme du nouveau FESF ; l’évaluation de notre note va donc être affectée par les risques que présentent ces engagements vis-à-vis des pays que nous soutenons financièrement.  Cela conduit tout droit la France vers la perte de son triple A dans les mois qui viennent. Une perte qui aura aussi des conséquences sur la notation du FESF surtout fondée sur la note de la France. Une perte facteur d’augmentation des taux d’intérêt en France qui va peser sur l’économie et la dette publique. Finalement, on ne règle pas de manière structurelle l’endettement puisque ce dernier va continuer de croître et on connaîtra parallèlement un écroulement de la croissance, donc aussi de l’emploi. Deux éléments qui en 2012 feront de la France la prochaine cible des marchés après l’Italie et l’Espagne. Cela d’autant plus que tout sera à peu près figé pendant les 6 premiers mois de 2012 pour cause de promesses électorales.

Pour l’Italie sous la pression des marchés, c’est le syndrome grec

Pour l’Italie sou la pression des marchés, c’est le syndrome grec

Silvio Berlusconi n’en finit pas de promettre de mettre en œuvre les mesures d’austérité qui s’imposent. Il est clair qu’après le choc du référendum grec, la contagion va privilégier la cible italienne dont les taux d’intérêt commencent à frôler l’insupportable (près de 7% ). Il a une nouvelle fois dit  à A. Merkel qu’il entendait faire le nécessaire . De leur côté, les organisations patronales italiennes ont lancé un appel au ton dramatique, appelant le gouvernement à « agir immédiatement », faute de quoi il « portera une responsabilité historique à l’égard des Italiens et de toute la communauté internationale ». « La situation sur les marchés financiers se précipite et notre pays se trouve au centre des turbulences internationales. Nous ne pouvons pas courir le risque de perdre en quelques semaines ce que nous avons construit en décennies de travail », ont lancé ces organisations. Le président de la République a appelé aussi le gouvernement « à agir d’urgence ». La montée des taux d’intérêt témoigne du fait que l’Italie est désormais dans le viseur des marchés. L’écart de taux (spread), qui mesure la prime de risque entre les taux italien et allemand a atteint un nouveau record à 455 points de base, soit son plus haut niveau jamais atteint depuis la création de la zone euro. Pour tenter de répondre aux inquiétudes Berlusconi a promis de présenter les mesures et les calendriers lors du G 20. »Les taux d’intérêt montent au ciel, les Bourses tombent en enfer », résumait le site d’information financière italien firstonline.info, qui qualifiait de « catastrophe » la décision du Premier ministre grec Georges Papandréou d’organiser un référendum. Avant le sommet européen, sans doute vexé par la mise en accusation de l’Italie, le président du Conseil italien Silvio Berlusconi avait déjà  convoqué en urgence son gouvernement pour tenter de convaincre ses partenaires de coalition de soutenir une série de réformes économiques réclamées par l’Union européenne. Au-delà de la vexation, il y a surtout depuis quelques jours les attaques amplifiées sur la dette italienne qui pourrait rapidement devenir, après la Grèce, la prochaine épine dans le pied de l’Europe. Berlusconi a donc proposé une réforme du système des retraites à laquelle s’oppose fermement son principal allié de la Ligue du Nord. La question des retraites est centrale et jusque là du fait des contradictions au sein de la coalition, ce sujet était tabou. « Je compte profiter de la situation pour voir si nous pouvons adopter des mesures auxquelles j’ai toujours songé mais que je n’ai pas pu mettre en œuvre en raison de divergences au sein de la majorité, par exemple sur les retraites.. La question d’une réforme des retraites était un point de friction avec la Ligue du Nord, alliée indispensable du Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi. En fait, malgré une situation jugée « très périlleuse » par le chef de la Ligue, Umberto Bossi, une « issue » a été trouvée sur les retraites . Angelo Alfano, leader du parti berlusconien, le Peuple de la Liberté, a parlé d’un « point d’équilibre (qui) apporta à l’Europe les réponses souhaitées  ». Cela a permis à Silvio Berlusconi de transmettre à ses partenaires européens, dans la foulée, un « document programmatique » fixant des objectifs de réformes et un calendrier, sans être sûr de pouvoir se maintenir encore longtemps à la tête de l’exécutif. Berlusconi a estimé n’être pas responsable de la crise qu’il impute aux banques ; pourtant c’est bien l’Etat italien qui se met dans les mains des banques (surtout des banques italiennes). La dette italienne d’au moins 1800 milliards (avec une croissance complètement atone) inquiète à juste titre. Les marchés l’ont bien compris en rendant plus cher les conditions de financement des obligations italiennes. Au-delà des retraites, l’Italie devra aussi s’attaquer à la reforme du marché du travail, à la fiscalité et aux privatisations. Bref c’est le syndrome grec. En attendant, l’Italie s’est mise « volontairement » sous surveillance du FMI; en fait ce sont surtout les marchés qui vont exercer cette surveillance. Ensuite, les marchés obtiendront auusi, comme en Grèce, le départ du chef du gouvernement. Pas de quoi nous réjouir en France car notre situation n’est pas meilleure. Elle est même pire d’un certain coté puisque contrairement à l’Italie notre déficit primaire est déficitaire. Si l’Italie devait devenir la prochaine cible des marchés, la suivante serait à coup sûr la France.   

Un fonds européeen encore virtuel, inefficcace et cher

Un fonds européeen encore virtuel, inefficcace  et cher

 

 

La levée de fons du fonds européen a rencontré un maigre succès au près des marchés. Peu d’investisseurs semblent intéressés par le FESF dont l’utilisation et même la dimension ne sont pas encore définis. En outre, cette levée des fonds coute cher. En cause, la situation en Grèce, les menaces sur l’Italie mais aussi les divergences au sein même de l’Europe. Après le G20, trois d’options possibles, soit un mécanisme d’assurance partielle des nouvelles obligations émises en zone euro, soit  dispositif consistant à attirer des contributions extra-européennes dans un nouveau fonds adossé au FESF et au FMI soit une combinaison des deux. Le montant devra aussi en être fixé mais pour l’instant eu égard au doutes persistants sur la dette européenne les perspectives d’un fonds puissant sont incertaines. « Le FESF va maintenant avoir des consultations afin de parvenir aux solutions les plus efficaces. Nous espérons finaliser les détails opérationnels d’ici la fin novembre, sous forme de lignes directrices qui seront approuvées par l’Eurogroupe afin que la mise en œuvre ait lieu en décembre », a dit Jean-Claude Juncker. Reportée en raison de l’annonce surprise d’un référendum en Grèce il y a une semaine, l’émission du Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour l’Irlande a eu lieu hier. Le FESF, qui n’avait pas fait appel au marché depuis juin, a été obligé de payer un prix élevé pour lever 3 milliards d’euros de titres à 10 ans portant un coupon de 3,5 %  outre, la demande a à peine dépassé 3 milliards d’euros hier, alors que la première émission du FESF avait recueilli pas moins de 45 milliards d’euros en janvier.  « Depuis quelque temps l’écart de taux entre le FESF et l’Allemagne suit d’assez près l’évolution de l’écart France-Allemagne, note Clément Genes, chez Kepler. Le marché semble anticiper une dégradation de la note de la France et son impact sur la capacité d’emprunt du Fonds de stabilité ; les investisseurs tiennent aussi compte des incertitudes sur la pérennité des mécanismes de soutien de la zone euro. » Le sommet du G20 s’est en effet achevé sans aucune promesse de participation du FMI ou des pays émergents au futur véhicule de financement du FESF. L’augmentation de sa force de frappe à 1.000 milliards d’euros reste dès lors hypothétique. « Le marché est suspendu à une éventuelle réunion des ministres du G20, en novembre, ou en début d’année prochaine », indique un expert. Compte tenu du flou qui pèse encore sur la nature, le montant et l’utilisation du FESF, les ministres des Finances de la zone euro ont décidé lundi de remettre à plus tard toute décision en attendant la prochaine réunion prévue le 29 novembre. On espère que la situation sera éclaircie d’ici là et que le fonds pourra être opérationnel en décembre. Première observation ce n’est pas du tout certain, il faudrait d’abord que ce fonds soit attractif, deuxième observation ce décalage dans le temps est peu opportun au moment où précisément il faudrait soutenir non seulement la Grèce mais maintenant l’Italie. Dernier point, comme la crise s’amplifie son dimensionnement sera certainement trop réduit face aux besoins. 

Bugdet 2012: révision insuffisante pour sauver le triple A

 

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2012 : le budget qui fera perdre le triple A à la France

De petits plans d’économie en petits plans d’économie, la France s’oriente résolument vers un accroissement de sa dette autour de 90% pour 2011. Avec  la croissance prévue mais théorique à1%, la situation sera encore pire en 2012. Le gouvernement a été contraint de revoir sa copie sous la pression des prévisionnistes indépendants et des analystes des agences de notation. Au  lieu de 1.75% d’augmentation du PIB, on retient désormais 1% (comme l’Allemagne « décidemment qu’on marque à la culotte », en tout cas sur le papier) ; En fonction de cette nouvelle prévision, on va donc tenter de trouver 7 à 8 milliards d’économies en plus de la dizaine décidées en août par Fillon. Cela sera très insuffisant pou évidemment rétablir l’équilibre – sans doute pas possible avant 2020- ni même pour atteindre les 4,5% de déficit budgétaire souhaités par le gouvernement  par rapport au PIB ; Au mieux, à condition que la croissance ne s’écroule pas complètement, le déficit de 2012 sera de 5.3% ; le PIB représente environ 2000 milliards et nous aurons donc un déficit budgétaire supérieur à 100 milliards. Déficit global d’autant plus dangereux qu’il contient un déficit primaire (avant la dette). Pour atteindre la fameuse règle d’or qui risque de demeurer longtemps un slogan, il faudrait donc trouver une centaine de milliards, cela pour équilibrer les comptes du budget. A cette somme, il faudra aussi ajouter ce qui serait nécessaire pour combler le déséquilibre de la sécurité sociale qui d’une manière ou d’une autre viendra affecter les dépenses publiques (au moins une vingtaine de milliards en 2012). On mesure bien que les 7 à 8 milliards d’économie supplémentaires pour ajuster le budget à la nouvelle prévision budgétaire sont loin du compte. Certes on doit convenir qu’il est sans doute impossible de rétablir l’équilibre en une année mais cela montre l’écart entre les efforts envisagés et ceux qui seraient nécessaires à terme. En outre, cette prévision de croissance ramenée à 1% est encore pour partie théorique, le consensus aujourd’hui (mais cela peut changer quand on va constater la situation de quasi récession dans les semaines à venir) est de l’ordre de 0.8% de croissance du PIB en 2012.  On observe donc que ces réajustements budgétaires ne sont pas du tout à la hauteur de enjeux ; par ailleurs, il faut aussi retenir compte que la France, comme les autres Etats, est garante des engagements de la BCE comme du nouveau FESF ; l’évaluation de notre note va donc être affectée par les risques que présentent ces engagements vis-à-vis des pays que nous soutenons financièrement.  Cela conduit tout droit la France vers la perte de son triple A dans les mois qui viennent. Une perte qui aura aussi des conséquences sur la notation du FESF surtout fondée sur la note de la France. Une perte facteur d’augmentation des taux d’intérêt en France qui va peser sur l’économie et la dette publique. Finalement, on ne règle pas de manière structurelle l’endettement puisque ce dernier va continuer de croître et on connaîtra parallèlement un écroulement de la croissance, donc aussi de l’emploi. Deux éléments qui en 2012 feront de la France la prochaine cible des marchés après l’Italie et l’Espagne. Cela d’autant plus que tout sera à peu près figé pendant les 6 premiers mois de 2012 pour cause de promesses électorales.

la BCE menace l’italie

La BCE menace l’Italie  Compte tenu de la montée exceptionnelle des taux d’intérêt italien, la BCE était intervenue à de nombreuses reprises pour soutenir les obligations italiennes. Ainsi une cinquantaine de milliard auraient été destinés par la BCE au rachat sur le marché secondaire. Lestaux italiens ont atteint un nouveau record (6.66%). L’engagement de la BCE n’est donc pas négligeable mais pour de résultats finalement assez décevants car les marchés ne sont toujours pas convaincus de la solvabilité de l’Italie ; en cause : le décalage entre les annonces successives de Berlusconi en matière de rigueur et la situation concrète qui ne bouge guère. Du coup, la banque centrale se fâche et menace de ne plus intervenir dans le rachats d’obligations italiennes. »Si nous constatons que l’efficacité de nos interventions est mise à mal par une absence d’efforts des gouvernements nationaux, alors nous devons nous poser nous interroger sur leurs effets déclare-t-il dans un entretien publié dimanche par le journal La Stampa. « Si la conseil de la BCE arrive à la conclusion que les conditions qui l’avaient conduit à prendre une décision ne sont plus réunies, il peut changer cette décision à tout moment » Fortement incité par l’Europe, Berlusconi a accepté de se «  mettre volontairement » sous la surveillance du FMI afin de suivre régulièrement les comptes publics italien et de les certifier. C’est donc la troisième humiliation infligée à Berlusconi. La première a été la mise au banc des accusés par l’Europe, ce qui a obligé Berlusconi à présenter un nouveau plan devant le G20. La deuxième humiliation est cette mise sous observation permanente du FMI et la troisième cette décision de la BCE vis-à-vis du rachat d’obligations italiennes. Berlusconi devrait obtenir un vote de confiance de son parlement en dépit d’une majorité qui se délite mais cela risque de ne pas suffire pour rassurer car ce qui est en cause c’est la crédibilité du pays tout autant que celle de son chef de gouvernement qui ne partira que contraint  C’est sans doute ce que souhaite la communauté internationale qui craint par-dessus tout un scénario à la grec qui mettrait alors réellement en péril l’existence même de l’euro. Ni la BCE, ni le fonds européen ne pourraient faire face à une attaque massive sur l’Italie. 

Le système financier français est considéré par le G 20 comme systémique

Le système financier français est considéré par le G 20 comme systémique 

 

 

Toutes les grandes banques françaises sont désormais considérées comme systémiques par le conseil de stabilité financière ; c’est-à-dire les plus grandes banques françaises sur Vingt-neuf grandes banques à dimension internationale : BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et BPCE (Banque populaire-Caisse d’épargne ; elles feront donc l’objet d’une surveillance particulière et devront renforcer leurs fonds propres. Le G20 a entériné ces décisions prises dont l’objectif est d’éviter que les Etats ne soient contraints de venir à leurs secours en cas de dévalorisation brutale et significative d’actifs douteux. Ces banques, dont la liste sera actualisée chaque année, devront augmenter leur capital dans une proportion variant de 1% à 2,5% de leurs actifs pondérés en fonction du risque qu’elles font peser sur l’ensemble du système. Ces décisions viennent en supplément des critères qui ont déjà été retenus dans le cadre de l’accord de Balle III. Le niveau exact de cette surcharge sera fixé en 2014 pour une mise en œuvre progressive à l’horizon 2019. Cette orientation validée par le G20 permet d’impliquer davantage les investisseurs privés dans le cas par exemple de défaut partiel ou total d’un pays endettés. La question est de savoir si cette règle prudentielle est ou non de nature à garantir contre d’éventuelles faillites d’établissements financiers. Un tel niveau de fonds propres est-il suffisant à empêcher des défaillances bancaires face aux risques potentiels liés aux dettes notamment publiques? En réalité, personne ne l’ait exactement. Il faudrait d’abord connaître avec plus de précision des engagements des banques notamment vis-à-vis d’actifs douteux voire pourris. En outre, si ces fonds propres sont dimensionnés pour faire face à un risque comme celui de la Grèce, ils ne sont certainement pas adaptés pour résister à des défauts même partiels de pays comme l’Italie ou l’Espagne et encore moins la France. Par ailleurs et surtout, le risque est de créer un environnement de crédit Crunch qui serait fatal à de nombreuses PME qui ne peuvent vivre sans un soutien bancaire à leur trésorerie.  Pour mettre à niveau les fonds propres, plusieurs leviers vont être activés, la réduction des dividendes, celle des bonus, la restructuration des bilans avec notamment abandon de certaines activités mais aussi malheureusement sans doute l’augmentation des frais bancaires et enfin la restriction de crédit. C’est ce dernier risque qui est le plus fondamental car c’est précisément en période de réduction de la demande que les entreprises et surtout les PME ont le plus besoin du soutien bancaire pour équilibrer leur trésorerie. Comme toutes les banques françaises importantes sont touchées, c’est l’ensemble de l’économie du pays qui est susceptible d’être concerné. La décision du G20 est en fait une mise  en cause de la crédibilité de tout le système financier français. 

Budget 2012 : un nouveau plan qui en appellera d’autres !

Budget 2012 : un nouveau plan qui en appellera d’autres ! 

 

Il faut s’en doute s’y habituer, les plans de révision budgétaire succèdent aux plans. Trop dépendants des marchés et bousculés par eux, les États sont donc condamnés à rassurer en permanence pour ne pas voir leur note dévalées par les agences. Ce sera donc pour la France le deuxième plan en moins de trois mois pour l’année 2012. Ce ne sera sans doute pas le dernier ; peut être même en faudra-t-il un nouveau d’ici la fin de l’année si la spéculation qui a commencé sur les taux d’intérêt français continue. L’écart dans ce domaine n’a jamais été aussi important avec l’Allemagne. La France emprunte presque 50% plus cher que l’Allemagne en dépit de son triple A. Un triple A en fait très menacé. De ce fait, il faut pour le gouvernement rassurer, rassurer encore, promettre de ramener le déficit à 3% en 2013 et l’équilibre en 2016 ; la révision était inévitable car la perspective de croissance de 1.75% du gouvernement était trop discréditée. Le gouvernement a donc choisi  une hausse du PIB de 1 %. Une prévision encore assez forte car les analystes n’attendent guère pour l’instant plus de 0.7 à 0.8%. Et encore ces prévisions sont elles relativement théoriques car la récession qui s’annonce pour la fin de l’année 2011 pourrait conduire  encore à devoir ces chiffres. Comme la Grèce, comme l’Italie, comme d’autres pays endettés à l’excès, la France va donc régulièrement refaire ses comptes et tout aussi régulièrement présenter des ajustements au budget 2012. Cette fois, il n’y aura pas encore de véritable séisme, avec notamment un relèvement partiel de TVA, une ponction sur les grandes entreprises, une nouvelle petite réforme des retraites, des économies budgétaires. L’objectif c’est de dégager  6 à 8 milliards d’euros, Une somme qui de toute manière sera très insuffisante pour tenir les objectifs de rééquilibrage budgétaire  (il en faudrait au moins une vingtaine dans les conditions économiques actuelles)  mais qui peut permettre de gagner du temps au gouvernement Fillon. Le risque en procédant par petites touches pour ne pas effrayer l’électorat, c’est en fait de ne pas atteindre l’objectif central qui est de rassurer les marchés et surtout de perdre ce précieux triple A. La récession qui s’installe pour cette de l’année risque de remettre en question des prévisions peu crédibles et il faut prévoir une-ou plusieurs- révisions budgétaires- avant les élections présidentielles. 

Angela Merkel prévoit 10 ans d’austérité pour l’Europe

Angela Merkel prévoit 10 ans d’austérité pour l’Europe 

 

Dans son podcast hebdomadaire, Angela Merkel  n’est guère optimiste pour l’avenir de l’Europe ; pour elle, la crise va durer une dizaine d’années. L’amélioration ne pourra intervenir qu’au terme de ce délai ; Voilà un langage qui a le mérite d’être clair et lucide en même temps. Cela change des lendemains qui chantent promis par les gouvernants actuel ou futurs notamment en France. L’Allemagne agace souvent par ss exigences, sa rigueur mais force est de constater qu’elle préfère la vérité à l’utopie suicidaire, celle qui consiste à pratiquer la fuite en avant notamment dans le domaine de la dépense publique et l’endettement. Il faut parfois convenir que les déclarations allemandes manquent parois de pédagogie ou de souplesse, elles ont au moins le mérité d’être sans ambigüité et surtout pertinentes sur le fond. Certes on risque de reprocher à A. Merkel cette déclaration alors que l’Europe ne parvient pas à rendre crédible son accord sur la dette, que la spéculation vise maintient clairement l’Italie et même la France dont les taux d’intérêt se détachent de ceux de l’Allemagne. Bref, les marchés qui aiment surtout les bonnes nouvelles ne sont pas brossés dans le sens du poil. Pourtant A. Merkel part d’une évidence incontournable en considérant toute l’Europe avait trop dépensé ces dernières années  « Presque tous les pays d’Europe ont dépensé toutes ces années plus qu’ils ne gagnaient », a-t-elle déclaré. Par sûr que cette déclaration renforce uen popularité discutée d’A. Merkel en Allemagne. Mais les dirigeants allemands privilégient souvent l’intérêt de leur pays avant leur destin personnel. L’histoire reteindra sans doute, d’ici quelques années que la crise qui se prépare doit beaucoup à l’incompétence et à l’irresponsabilité des autorités politiques de la plupart des pays développés. Les citoyens ne sont sans doute pas  innocents car ils ont toujours préféré élire ceux qui promettent des lendemains enchanteurs.  A cet égard, il faut bien constater une incertaine cohérence  entre le profil des dirigeants et la mentalité des peuples. Promettre des larmes et du sang n’a jamais été très vendeur. Pourtant, la crise qui se prépare sera vraisemblablement aussi  dramatique que celle de 1929. En effet pour les Etats- Unis comme pour la France, il avait fallu qu’une dizaine d’année pour retrouver le niveau d’activités économiques de 1929. C’est au moins le temps qu’il faudra pour surmonter la présente crise. Il suffit pour s’en persuader d’examiner quelques chiffres en France. Ici, nous nous en tiendrons à des ordres de grandeur afin de ne pas nous perdre dans les détails qui font oublier l’essentiel. Cela ne saura satisfaire l’esthétisme des experts qui attache souvent pus d’importance au quatrième chiffre après la virgule qu’aux sommes en jeu. Pour s’en tenir seulement à la France, la dette actuelle est grossièrement de l’ordre de 2000 milliards (on peut ergoter sur ce montant  du fait d’approche comptables différentes, exemple en intégrant ou non l’endettement hors bilan) soit  à peu près l’équivalent du PIB en 2011. Autrement dit, le taux d’endettement par rapport au PIB atteint 100%. Si rien ne devait changer et à condition que l’équilibre budgétaire soit réalisé dès 2012, cette dette atteindrait 4000 milliards dans 20 ans en supposant un taux d’intérêt moyen de 3% (taux actuel préférentiel avec la note Aaa). En moyenne annuelle pour apurer complètement cette dette, il faudrait donc rembourser 200 milliards par an. Soit pendant 20 ans un prélèvement supplémentaire de 10% du PIB. Or il faut rappeler que nos prélèvements obligatoires sont déjà de l‘ordre de 50% (là aussi on peut ergoter sur le taux). La compétitivité française déjà plombée par la fiscalité n’y résisterait pas et la croissance en serait gravement affectée. On objectera justement que ces hypothèses chiffrées ne tiennent pas compte de la croissance future donc des ressources fiscales à venir. Or depuis plusieurs dizaines d’années, ce taux de croissance tourne autour de 2% par an en moyenne. On ne voit pas pourquoi, brusquement ce taux évoluerait à la hausse compte tenu de l’émergence des nouveaux pôles économiques mondiaux. On peut même craindre une baisse pour n’atteindre que 1% en moyenne, ce qui ne serait déjà pas un mauvais résultat. Il faut en effet prendre en compte que nous allons connaître une période forte récession donc une croissance négative pendant plusieurs années. Il s’agira des conséquences de la crise obligataire, de la hausse des taux d’intérêt, du ralentissement des échanges mondiaux, de la baisse de la consommation intérieure et du chômage. 5 à 10 ans seront nécessaires pour nous redresser, c’est ce que vient d’indiquer A. Merkel car la plupart des grands pays en Europe sont dans une situation comparable à la France ; mais il faudra encore une dizaine d’années pour retrouver une croissance satisfaisante. En moyenne donc une croissance de 1% serait donc déjà un résultat acceptable. Evidemment les hypothèses de remboursement de la dette doivent, parallèlement aux scénarios de croissance et de rentrées fiscales, tenir compte de l’évolution des dépenses. Il faudra de toute manière en réaliser de gré ou de force. Elles devront être au moins supérieures à 200 milliards par an d’une part pour rembourser la dette d’autre part pour équilibrer le budget. En gros, le déficit budgétaire sera d’environ 10% en 2012. Il faudra donc ponctionner 200 milliards pour le remboursement de la dette et 100 milliards pour équilibrer le budget toutes choses égales par ailleurs. C’est donc 15% qu’il faut ponctionner en plus sur la richesse nationale. Maintenant rien ne dit que les taux d’intérêt resteront en moyenne à 3% (à noter que Standard and Poor’s prévoit si la situation ne change une notation de  AA en 2020, d’un A en 2025, d’un BBB en 2030 et d’un pays noté en catégorie spéculative avant 2040 ; une situation à la grecque). Pour vérifier le raisonnement, il suffit de lire le dernier rapport de la cour des comptes qui résume la situation ainsi  « La France a des ressources fiscales pour assumer 10 mois par an de dépenses, le reste, elle  l’emprunte ! » C’est donc bien environ 15% de ressources supplémentaires qu’il faut trouver d’une manière ou d’une autre (et sans doute pas par combinaison de toutes). Si le taux d’intérêt  devait passer à 6%, il faudrait ponctionner 30% supplémentaires sur la richesse nationale. Donc au total presque 80% ! La situation est donc beaucoup plus grave qu’en 1929 pour la France (mais pour beaucoup de pays qui ont des situations comparables y compris les Etats-Unis). Dès lors, on se demande qui aura la lucidité et le courage pour engager le redressement nécessaire car les efforts à demander seront bien incompatibles avec les promesses électorales indispensables pour se faire élire. On peut effectivement imaginer que les autorités politiques n’auront ni la capacité, ni la volonté de gérer une telle situation et que finalement ce sont les marchés qui vont réguler nos dettes. De quelle manière ? Vraisemblablement par l’inflation et la dévaluation. Pour simplifier à l’extrême et ne pas se perdre dans les dans les calculs scientistes, c’est 15 à 20 % qu’il prendre dans la poche des contribuables et/ou des consommateurs et cela pendant une vingtaine d’années et à condition de ne plus laisse le budget dériver. L’effort à demander sur 20 ans sera sans doute excessif, il faudra donc étaler le rééquilibrage sur 30 ou 40 ans. Rien de surprenant puisque nous avons laissé dériver nos grands équilibres depuis une quarantaine d’années, il en faudra autant pour remonter le courant. On est loin de propos rassurants des « autorités européennes » qui ne voient dans la crise actuelle qu’un « fébrilité temporaire des marchés ». Pour permettre le rétablissement durable des grands équilibres, il faut aussi une nouvelle régulation économique et financière d’abord en Europe puis au plan mondial. Bref, une véritable Europe,  un véritable G20. C’est-à-dire concilier l’efficacité du marché avec des règles équitables en matière économique, fiscale, sociale et environnementale. D’immenses chantiers, la question est de savoir si nous trouverons les chefs de chantiers compétents et courageux pour ces travaux. Il y en a en Allemagne, A. Merkel le prouve en encore. Il y a en sans doute en France, la question est de savoir su les électeurs souhaitent de tels profils ! 

Dette, austérité, récession, déficits : le cercle vicieux européen

Dette, austérité, récession, déficits : le cercle vicieux européen  La Grèce aura au moins offert un champ d’expérimentation et d’observation  sur ce qui attend l’Europe à savoir un enchainement infernal qui part de la dette, provoque l’austérité qui elle même génère la récession et de nouveaux déficits. En clair, on ne résout rien et on approfondit la crise financière, économique et sociale (même si la Grèce  a elle-même les premières responsabilités dans ce désastre). La découverte du concept d’effets systémiques constitue un pas en avant dans la connaissance du fonctionnement de l’organisation socio-économique de nos sociétés. Effets systémiques, crise systémique, banques systémiques etc. autant d’applications de ce  mot pour indiquer à quel point sont profondes  et complexes les interactions de la problématique économique. La conséquence, c’est que peu de pays ou de zones  sont à l’abri des difficultés constatés chez les voisins. Pour autant nos organisations et nos approches pour résoudre les problèmes demeurent locales et sectorielles. Ainsi, le dernier sommet européen n’a-t-il traité que de la manière de faire face à l’endettement de l’Europe et en particulier celui de la Grèce. Au G20, les pays non européens se sont surtout contentés d’un rôle de spectateur vis-à-vis de la crise européenne. Le mot d’ordre était  « on attend que l’Europe agisse avant de nous impliquer ». Témoin par exemple le refus de tous les pays non européens de s’engager dans le renforcement du FESF (il est vrai un peu flou). Caque pays  pense s’en sortir séparément alors que la crise est à dimension mondiale et que tous subiront les effets du tassement de la croissance. Même à l’intérieur de l’Europe, il ne saurait y avoir de paradis économique dans un enfer récessionniste. Même l’Allemagne va être durement touchée, elle le sera d’autant plus que son économie repose essentiellement sur des exportations vers des pays où la demande est en berne. D’ores et déjà, on peut constater les effets sur l’Allemagne, ce pays connaîtra sans doute une croissance supérieure à 2.5% en 2011, ce qui est un excellent résultat mais dès la fin 2011 ce sera la récession avec un recul de l’ordre de 0.5% du PIB. Pour la Chine, pays dont le modèle économique repose beaucoup sur les exportations, la croissance pourrait être divisée par deux en cas de d’écroulement de la croissance mondiale comme c’est probable en 2012. Le G20 s’est surtout préoccupé des déficits européens, pratiquement pas de la croissance (hormis une liste à la Prévert sur l’action de chaque pays). En réalité pour l’action politique, on ne sait pas articuler économie et finance (encore moins économie et environnement). De sorte que des mesures qui peuvent, à première vue, paraître saine sur le plan financier sont en fait catastrophiques pour la croissance et finalement pour l’emploi, les ressources fiscales et donc l’endettement. Autre exemple, la double exigence faite aux banques d’une part de respecter les critères de Bale 3 et suite au G20 de réaliser une augmentation supplémentaire des fonds propres pour les banques dites « systémiques » (toutes les banques française sur 29 !). Une bonne mesure apparente mais qui selon la manière dont elle sera opérée pourrait nous plonger dans une période de crédit Crunch qui pourrait tuer les trésoreries des entreprises notamment des PME, donc la croissance. L’articulation finances et économie n’est pas un exercice aisé, pas plus que l’articulation entre macro et micro économie mais nous sommes condamnés à cette obligation si nous ne voulons pas ajouter des contradictions à d’autres contradictions. En Europe si l’urgence est de sauver la Grèce, mais surtout l’Italie qui est autrement stratégique pour l’Euro, l’urgence est tout autant de relancer la croissance ; Or on ne voit pas de sommet européen programmé pour l’instant sur ce thème. Un sommet (faute de gouvernance permanente) aura lieu nécessairement courant 2012 quand la récession sera constatée, suivi sans doute d’un autre sommet, puis du autre car l’Europe agit toujours mal,  trop peu et trop tard au regard des enjeux. 

Baisse des taux de la BCE : le signe d’une prochaine récession en Europe

 

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Baisse des taux de la BCE : le signe d’une prochaine récession en Europe 

 La décision de La Banque centrale européenne (BCE) de baisser les  taux directeurs d’un quart de point n’est pas en soi très significative sur le loyer de l’argent. C’est cependant symbolique de la récession qui s’installe en Europe comme l’a reconnu  le nouveau président. Mario Draghi adresse ainsi un signe aux marchés financiers pour indiquer que la BCE est désormais consciente qu’il faudra bien soutenir la croissance même si évidemment le problème de l’endettement ne peut être ignoré. Mario Draghi n’ignore pas non plus que les pressions se font de plus en plus fortes sur son pays d’origine, l’Italie, dont les taux d’intérêt en franchissant les 6% frôlent la limite soutenable par les finances publiques italiennes. Les pressions sur les taux d’intérêt se font aussi sentir sur l’Espagne et même la France ; le spread avec l’Allemagne ne cesse de progresser et atteint des records. L’Allemagne n’a pas consenti de bon cœur à cette baisse de taux car sa première préoccupation est de lutter contre l’inflation. En échange de ce geste de la BCE sur les taux, l’Allemagne a certainement pesé pour que la banque centrale ne s’engage plus de manière très significative en matière d’achat d’obligations sur le marché secondaire. Le nouveau président de la BCE a d’ailleurs indiqué qu’il ne prenait plus aucun engagement dans ce domaine. Le changement d’attitude de la BCE vis-à-vis des taux signale aussi que la plupart des prévisions économiques devront être nettement revues à la baisse. Du coup, la BCE uniquement jusque là soucieuse de l’inflation doit maintenant se préoccuper d’un niveau d’activité qui se dégrade de mois en mois depuis l’été. Les analystes pensent même que la BCE devra aller beaucoup plus loin et pronostique une baisse de l’ordre de 1% d’ici quelques temps. C’est un changement notable de stratégie pour la BCE qui à la différence de la plupart des autres banques centrale avait augmenté ses taux en avril et juillet. Il est de plus en plus clair que le plan de sauvetage européen n’a pas réussi à convaincre surtout depuis la décision de Papandréou ; pour beaucoup d’observateurs seule la BCE pourrait apporter les garanties suffisantes pour empêcher la contagion de la crise financière. Faut-il encore en convaincre l‘Allemagne. Toutefois le l’Allemagne elle-même connait un net ralentissement économique et pourrait enregistrer un recul de croissance proche de 0.5% au dernier trimestre. Sa prévision de croissance pour 2012 est également obsolète (comme celles des autres pays y compris la France). Contre toute attente le chômage a progressé en Allemagne quand on s’attendait à une diminution. Au vu de ses propres  indicateurs économiques, l’Allemagne ne pourra longtemps encore sacrifier la croissance sur l’autel de la rigueur. 

le G20, pollué par la Grèce et l’Italie, ne décide rien

 

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Pollué par la Grèce et l’Italie, le G20 ne décide rien, ce qui en arrange beaucoup

  Ce G20 était normalement  destiné apporter une réponse coordonnée à la crise qui ébranle les pays riches et qui est en train de contaminer l’ensemble de l’économie mondiale. En fait, cette réunion des pays les plus puissants de la planète aura été complètement occultée d’abord par la question grecque, puis par la question italienne. Pour la Grèce, chaque jour apporte suffisamment de revirements pour mobiliser les esprits. Pour l’Italie, c’est le scénario à la grecque qui se profile. Le président italien dont le pays est de plus en plus visé par les marchés essaye de rassurer sur la capacité de son pays à rembourser sa dette, bien qu’il n’ait pas réussi la veille à faire adopter par son gouvernement des mesures anticrise. Pour l’Italie, c’est donc  le scénario grec qui s’engage avec sans doute autant de promesse, de contradictions et de revirements. Ainsi la promesse de Berlusconi de s’approcher de l’équilibre budgétaire est aussi crédible au les promesses grecques. « Il y a maintenant des discussions (au G20) sur l’érection d’un pare-feu autour de pays comme l’Italie et l’Espagne », a convenu  un responsable indien. Ainsi  la plupart des pays non européens s’en tirent à bon compte ( en tout cas c’est ce qu’ils croient) réduisant la crise mondiale au problème européen ; d’importants thèmes devaient aussi être traités comme  le financement du développement, la régulation des marchés financiers, la lutte contre la volatilité des prix des matières premières et la réforme du système monétaire international En fait on en restera à des déclarations d’intention ce qui arrange la plupart des dirigeants qui n’ont pas envie de se remettre en cause et/ou de mécontenter leur population. La Chine est satisfaite car on n’abordera pas sérieusement la question des taux de change en particulier la réévaluation du yuan, les Etats-Unis sont eux satisfaits puisqu’on a évité de parler de l’endettement américain et de sa politique monétaire laxiste. Beaucoup sauf en Europe vont se réjouir que la proposition de taxe sur la transaction financière soit renvoyée aux calendes . Quant à la question centrale de la réforme du système monétaire et la régulation des marchés notamment de matières premières, on verra plus tard. Plus tard, c’est-à-dire sans doute lors d’une prochaine crise. Une crise qui viendra rapidement avec l’effondrement de la croissance et la récession en Europe. Pour rassurer là encore, il y aura bien une déclaration d’intention mais pas de politique coordonnée seulement une liste à la Prévert indiquant les mesures qu’envisage chaque pays pour soutenir la croissance. Les pays pauvres qui vont le plus souffrir de cette crise mondiale attendront aussi l’aide au développement et la régulation des marchés des matières premières notamment de l’alimentation. Conclusion encore un G20 pour rien ou presque qui peut rassurer pendant quelques jours mais qui, après analyse sereine, va désespérer pendant des semaines et des mois. 

Après la Grèce, l’Italie sous surveillance… des marchés

 

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Après la Grèce, l’Italie dans l’œil des marchés

Silvio Berlusconi n’en finit pas de promettre de mettre en œuvre les mesures d’austérité qui s’imposent. Il est clair qu’après le choc du référendum grec, la contagion va privilégier la cible italienne dont les taux d’intérêt commencent à frôler l’insupportable (plus de 6%). Il a une nouvelle fois dit  à A. Merkel qu’il entendait faire le nécessaire . De leur côté, les organisations patronales italiennes ont lancé un appel au ton dramatique, appelant le gouvernement à « agir immédiatement », faute de quoi il « portera une responsabilité historique à l’égard des Italiens et de toute la communauté internationale ». « La situation sur les marchés financiers se précipite et notre pays se trouve au centre des turbulences internationales. Nous ne pouvons pas courir le risque de perdre en quelques semaines ce que nous avons construit en décennies de travail », ont lancé ces organisations. Le président de la République a appelé aussi le gouvernement « à agir d’urgence ». La montée des taux d’intérêt témoigne du fait que l’Italie est désormais dans le viseur des marchés. L’écart de taux (spread), qui mesure la prime de risque entre les taux italien et allemand a atteint un nouveau record à 455 points de base, soit son plus haut niveau jamais atteint depuis la création de la zone euro. Pour tenter de répondre aux inquiétudes Berlusconi a promis de présenter les mesures et les calendriers lors du G 20. »Les taux d’intérêt montent au ciel, les Bourses tombent en enfer », résumait le site d’information financière italien firstonline.info, qui qualifiait de « catastrophe » la décision du Premier ministre grec Georges Papandréou d’organiser un référendum. Avant le sommet européen, sans doute vexé par la mise en accusation de l’Italie, le président du Conseil italien Silvio Berlusconi avait déjà  convoqué en urgence son gouvernement pour tenter de convaincre ses partenaires de coalition de soutenir une série de réformes économiques réclamées par l’Union européenne. Au-delà de la vexation, il y a surtout depuis quelques jours les attaques amplifiées sur la dette italienne qui pourrait rapidement devenir, après la Grèce, la prochaine épine dans le pied de l’Europe. Berlusconi a donc proposé une réforme du système des retraites à laquelle s’oppose fermement son principal allié de la Ligue du Nord. La question des retraites est centrale et jusque là du fait des contradictions au sein de la coalition, ce sujet était tabou. « Je compte profiter de la situation pour voir si nous pouvons adopter des mesures auxquelles j’ai toujours songé mais que je n’ai pas pu mettre en œuvre en raison de divergences au sein de la majorité, par exemple sur les retraites.. La question d’une réforme des retraites était un point de friction avec la Ligue du Nord, alliée indispensable du Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi. En fait, malgré une situation jugée « très périlleuse » par le chef de la Ligue, Umberto Bossi, une « issue » a été trouvée sur les retraites . Angelo Alfano, leader du parti berlusconien, le Peuple de la Liberté, a parlé d’un « point d’équilibre (qui) apporta à l’Europe les réponses souhaitées  ». Cela a permis à Silvio Berlusconi de transmettre à ses partenaires européens, dans la foulée, un « document programmatique » fixant des objectifs de réformes et un calendrier, sans être sûr de pouvoir se maintenir encore longtemps à la tête de l’exécutif. Berlusconi a estimé n’être pas responsable de la crise qu’il impute aux banques ; pourtant c’est bien l’Etat italien qui se met dans les mains des banques (surtout des banques italiennes). La dette italienne d’au moins 1800 milliards (avec une croissance complètement atone) inquiète à juste titre. Les marchés l’ont bien compris en rendant plus cher les conditions de financement des obligations italiennes. Au-delà des retraites, l’Italie devra aussi s’attaquer à la reforme du marché du travail, à la fiscalité et aux privatisations. Bref c’est le syndrome grec. En attendant, l’Italie s’est mise « volontairement » sous surveillance du FMI; en fait ce sont surtout les marchés qui vont exercer cette surveillance. Pas de quoi nous réjouir en France car notre situation n’est pas meilleure. Elle est même pire d’un certain coté puisque contrairement à l’Italie notre déficit primaire est déficitaire. Si l’Italie devait devenir la prochaine cible des marchés, la suivante serait à coup sûr la France.  

2012 : ce budget qui fera perdre le triple A à la France

 

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2012 : le budget qui fera perdre le triple A à la France

De petits plans d’économie en petits plans d’économie, la France s’oriente résolument vers un accroissement de sa dette autour de 90% pour 2011. Avec  la croissance prévue mais théorique à1%, la situation sera encore pire en 2012. Le gouvernement a été contraint de revoir sa copie sous la pression des prévisionnistes indépendants et des analystes des agences de notation. Au  lieu de 1.75% d’augmentation du PIB, on retient désormais 1% (comme l’Allemagne « décidemment qu’on marque à la culotte », en tout cas sur le papier) ; En fonction de cette nouvelle prévision, on va donc tenter de trouver 7 à 8 milliards d’économies en plus de la dizaine décidées en août par Fillon. Cela sera très insuffisant pou évidemment rétablir l’équilibre – sans doute pas possible avant 2020- ni même pour atteindre les 4,5% de déficit budgétaire souhaités par le gouvernement  par rapport au PIB ; Au mieux, à condition que la croissance ne s’écroule pas complètement, le déficit de 2012 sera de 5.3% ; le PIB représente environ 2000 milliards et nous aurons donc un déficit budgétaire supérieur à 100 milliards. Déficit global d’autant plus dangereux qu’il contient un déficit primaire (avant la dette). Pour atteindre la fameuse règle d’or qui risque de demeurer longtemps un slogan, il faudrait donc trouver une centaine de milliards, cela pour équilibrer les comptes du budget. A cette somme, il faudra aussi ajouter ce qui serait nécessaire pour combler le déséquilibre de la sécurité sociale qui d’une manière ou d’une autre viendra affecter les dépenses publiques (au moins une vingtaine de milliards en 2012). On mesure bien que les 7 à 8 milliards d’économie supplémentaires pour ajuster le budget à la nouvelle prévision budgétaire sont loin du compte. Certes on doit convenir qu’il est sans doute impossible de rétablir l’équilibre en une année mais cela montre l’écart entre les efforts envisagés et ceux qui seraient nécessaires à terme. En outre, cette prévision de croissance ramenée à 1% est encore pour partie théorique, le consensus aujourd’hui (mais cela peut changer quand on va constater la situation de quasi récession dans les semaines à venir) est de l’ordre de 0.8% de croissance du PIB en 2012.  On observe donc que ces réajustements budgétaires ne sont pas du tout à la hauteur de enjeux ; par ailleurs, il faut aussi retenir compte que la France, comme les autres Etats, est garante des engagements de la BCE comme du nouveau FESF ; l’évaluation de notre note va donc être affectée par les risques que présentent ces engagements vis-à-vis des pays que nous soutenons financièrement.  Cela conduit tout droit la France vers la perte de son triple A dans les mois qui viennent. Une perte qui aura aussi des conséquences sur la notation du FESF surtout fondée sur la note de la France. Une perte facteur d’augmentation des taux d’intérêt en France qui va peser sur l’économie et la dette publique. Finalement, on ne règle pas de manière structurelle l’endettement puisque ce dernier va continuer de croître et on connaîtra parallèlement un écroulement de la croissance, donc aussi de l’emploi. Deux éléments qui en 2012 feront de la France la prochaine cible des marchés après l’Italie et l’Espagne. Cela d’autant plus que tout sera à peu près figé pendant les 6 premiers mois de 2012 pour cause de promesses électorales.

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