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Sarkozy-Merkel : une réunion pour rien qui va provoquer des réactions très négatives des marchés
Encore une réunion pour rien ou presque entre Merkel et Sarkozy ; la dernière fois c’était avant le sommet européen, on pouvait résumer ainsi leur rencontre « on fera ce qu’il faut vis-à-vis de la crise » ; c’était un peu vague et un peu court. Les décisions du sommet européen qui ont suivi n’ont malheureusement pas été de nature à apporter les réponses attendues. Pas étonnant, compte tenu des divergences persistantes entre l’Allemagne et la France à peu près sur tout (BCE, euro-obligations, taux d’intérêt, croissance etc) ; cette fois la réponse est complètement inadaptée à l’urgence et à l’enjeu puisqu’on se met seulement d’accord sur les moyens d’améliorer la gouvernance de l’euro et notamment le traité européen. Alors que les marchés attendent des réponses nettes et d’ampleur pour les semaines à venir, on revoit le problème à un processus de modification du traité européen qui va demander des mois et des mois voire des années. A l’issue d’un sommet à Strasbourg entre la chancelière allemande, le président du Conseil italien Mario Monti et le président français Nicolas Sarkozy, Berlin et Paris ont seulement confirmé leur intention de présenter avant le Conseil européen du 9 décembre des propositions de modifications des traités de l’Union, qui ne porteront toutefois pas sur la BCE. »Les propos sur la BCE sont un message clair à l’intention du marché pour qu’il ne s’attende à aucune décision à court terme », juge Veronika Pechlaner, gérante de fonds pour Ashburton European Equity Fund. On voit bien que les dirigeants européens notamment A. Merkel sous estiment encore complètement la nature, la dimension et le rythme de la crise. La modification du traité pourrait imposer pour le futur, sans doute pas avant 2013, des contraintes budgétaires et fiscales avec des contrôles et des sanctions en cas de non respect. Or c’est pour fin 2011 et début 2012 qu’il faut un plan d’urgence pour sauver l’euro et la croissance. L’Allemagne joue en fait à un jeu très dangereux en repoussant les échéances. Pour être clair, son attitude peut être interprétée comme le souhait de voir la zone euro éclater. Les marchés, ces prochains jours, vont régir très négativement à cet attentisme irresponsable. Il faut même s’attendre à des réactions tellement négatives que la France comme l’Allemagne seront rapidement conduits à revoir leur copie en particulier sur la BCE, thème qu’on a décidé d’éluder tout simplement compte tenu des divergences. Cette réunion de jeudi aura d’autres conséquences immédiates, elle va peser négativement sur le moral des acteurs économiques et plomber encore un peu plus la croissance ; c’est sans doute ce qu’il faut A. Merkel et à l’Allemagne pour qu’ils comprennent que la crise n’épargnera le pays comme en témoigne la récession qui s’annonce pour la fin de l’année et l’échec retentissant du dernier emprunt allemand.
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