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La France se couche devant l’Allemagne
Une nouvelle rencontre pour rien ou presque entre Sarkozy et Merkel. En fait, la France se couche devant l’Allemagne en espérant donner l’illusion qu’elle détient toujours le leadership avec A. Merkel en Europe ; la vérité c’est que la fragilité de la France est telle qu’on ne peut plus imposer quoi que ce soit en Europe. La France est complètement à la remorque de l’Allemagne, elle tente désespérément de ‘s’y accrocher pour éviter la sanction des marchés. Les fondamentaux du pays sont trop mauvais pour nous placer en position de donneur de leçons voire même pour impulser une réaction un peu cohérente et significative de l’Europe. L’alignement sur l’Allemagne se fait aux au prix de toutes les concessions sur nos positions. Sarkozy ne parle plus, ce sont les ministres qui expriment la position de la France ; les derniers en date, Baroin et Juppé qui s’autorisent encore à réclamer une réponse adaptée à la crise et notamment uen intervention de la BCE. Alors que nous sommes engagés dans une course de vitesse entre les marchés et les autorités politique européennes, Sarkozy s’aligne sur Merkel et accepte le marathon d’un changement de traité européen. On se trompe de courses, donc de vitesse. Alors qu’il faut un plan d’urgence avec des mesures exceptionnelles, on choisit la procédure la plus longue, la plus complexe et la plus risquée. Certes il faudra, le moment venu changer les textes mais au préalable il faut se mettre d’accord sur les orientations et surtout sur les moyens adaptés pour répondre à la crise de solvabilité de l’Europe. On comprend que la France ne puisse plus disposée de l’autorité qui était la sienne notamment lors de la crise de 2008; nous sommes désormais en période électorale, nos fondamentaux sont dégradés mais on ne veut plus y toucher de peur d’effrayer l’électeur. Pas d’autre faux fuyant que de se coucher devant l’Allemagne dont la bénédiction est indispensable pour espérer se maintenir au pouvoir. L’Allemagne est notre modèle, c’est le nouveau slogan ! Un slogan d’ailleurs vide de sens tant qu’on ne prend pas les réformes structurelles pour assainir nos finances et relancer l’économie. Un bonne nouvelle toutefois, le retentissant échec du dernier emprunt allemand qui n’a pas trouvé preneur ; une leçon pour l’Allemagne qui se croît un peu trop à l’abri des turbulences européennes. D’autant que sa croissance va aussi plonger. De quoi lui faire prendre conscience du caractère systémique de la crise. Plus on tarde et plus le prix à payer sera lourd en particulier du fait du renchérissement du cours de l’argent. Une situation qui cumulée avec la récession de la fin de l’année va plomber la dette mais aussi lourdement handicaper l’économie réelle et notamment les PME. Heureusement les marchés tant critiqués –et qui ont des raisons de l’être- ont les moyens de faire retrouver lucidité et courage aux responsables politiques tétanisés par l’ampleur et le rythme de la crise.
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