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Recul de la croissance en Allemagne Comme il fallait s’y attendre la crise commence se faire sentir en Allemagne Les indices Markit de novembre sont au plus bas depuis deux ans tant pour l’activité générale que pour la production. La récession est inévitable tant pour l’ensemble de la zone euro que pour l’Allemagne au quatrième trimestre 2011. A force de vanter le modèle allemand, on avait oublié qu’il ne pouvait fonctionner qu’avec une forte demande européenne. Un modèle allemand mis en exergue jusqu’à la caricature : la rigueur allemande, la politique industrielle allemande, l’emploi allemand, les exportations allemandes etc. Au point que même le président de la république française a cru bon d’indiquer qu’il fallait que la France imite le modèle allemand. Certes l’Allemagne a des qualités indiscutables : le sérieux, la cohérence, la volonté et la capacité de dépasser les clivages politique dans l’intérêt du pays. Mais l’Allemagne a aussi se faiblesses. En limitant sa demande intérieure, elle a trop fait reposer sa croissance sur la demande extérieure notamment de l’Europe son principal partenaire. Elle a pu ainsi rééquilibrer ses comptes mais s’est rendue très dépendante de la santé économique des pays où elle exporte. Or ces pays vont mal très mal même si l’on en juge par les derniers indices Markit de novembre. L’indice Markit PMI composite de la zone euro de novembre (auprès des directeurs d’achat enregistre la contraction de l’activité. « Il semblerait que le pire reste à venir », commente Chris Williamson, chef économiste chez Markit. Le recul de l’activité est surtout sensible dans l’industrie manufacturière en repli (46,4 points, contre 47,1 en octobre, au plus bas depuis juillet 2009). L’indice correspondant de la production industrielle connaît le même sort : 47,8 points, contre 46.6 en octobre. Au terme de quatre baisses consécutives, cet indicateur est désormais à son niveau plancher depuis juin 2009. Les entrées de commandes industrielles sont en berne. Eurostat a annoncé hier qu’elles ont chuté de 6,4 % en septembre comparé à août. La dégradation de la conjoncture industrielle frappe les trois principaux moteurs manufacturiers de l’Europe, dans l’ordre, l’Allemagne, l’Italie et la France. Cela démontre s’il en était besoin le caractère systémique et la dimension spatiale de la crise. Une crise d’abord obligataire, puis financière qui contamine la production et affecte la consommation avec une interaction qui amplifie la dégradation de chacun de ces facteurs. L’Allemagne est donc touchée comme tous les autres pays ; autant pour l’instant en matière de croissance, autant demain aussi en matière endettement lui aussi alourdi par les engagements allemands dans les pays périphériques. Les marchés ne s’y sont pas trompés en provoquant le premier échec retentissant de l’emprunt allemand de mercredi 23 novembre.
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