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Monti conteste déjà l’Europe
Après les louanges tressées au nouveau chef du gouvernement italien va venir le temps des interrogations et peut-être des critiques. Monti n’est d’abord par d’accord avec l’animation de l’Europe par le duo Merkel-Sarkozy. Il estime que la troisième économie européenne ne peut être mise à l’écart. On va lui donner en partie satisfaction sur ce point puisqu’il participera au sommet franco-allemand de Strasbourg. . Il affirme que l’Italie doit jouer dans la cour des grands. En fait Monti se fait l’écho des critiques dans l’opinion italienne qui n’apprécie grue que l’Europe sot dirigée en fait par les deux principaux Etats. En clair, il veut faire partie de la troïka qui peut diriger l’Europe. En effet, il est consciente des lourdeurs actuelles : »Une Europe à vingt-sept où tous les pays ont le droit de veto n’est pas un système efficace pour gérer les situations de crise (…) mais en même temps, on ne peut pas confier la gestion d’une crise qui a des répercussions sur de nombreux pays à un petit directoire », a estimé Fabrizio Saccomanni devant l’European American Press Club. Mais comme en Italie on manie l’art de ménager la chèvre et le choux, il affirme aussi « Ma vision de l’Europe correspond à la vision traditionnelle de l’Italie, c’est-à-dire une Europe qui se fonde sur la méthode communautaire, Parlement, Commission, Cour européenne de justice, qui doivent se trouver au centre de cet ordre communautaire », a insisté M. Monti, lors d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre avec le président de la Commission, José Manuel Barroso. Résumons la pensée de Monti de manière un peu schématique : l’Europe est actuellement ingérable à 27 mais il faut continuer la méthode communautaire traditionnelle. Il brosse dans le sens du poil la superstructure européenne à la quelle il a appartenu et en même temps les petits pays. Barroso, dont la gestion inefficace est de plus en plus mise en question, a évidement abondé dans son sens. « Des institutions européennes fortes permettent d’avoir des décisions indépendantes, non sujettes aux manœuvres gouvernementales, aux compromis de coulisses et aux accords de couloirs », une manière de dénoncer ces sommets franco-allemand qui l’agacent. Ce qui est plus grave c’est que Monti commence aussi à constater les engagements de l’Italie en matière de rééquilibrage monétaire, considérant qu’il convenait de tenir compte de la conjoncture et notamment du ralentissement économique ; En clair avec une croissance moins forte, il faut revoir les objectifs retenus par l’Italie. L’ennui c’est qu’une révision de ces objectifs, introduit une procédure à la Grecque qui sous-tend un aide européenne. qui met en cause la crédibilité de la gouvernance européenne et menace la solvabilité de toute la zone euro. Le « grand technicien intègre » de l’Italie va peut-être montrer ses limites et ses contradictions, cela d’autant plus que son gouvernement est soutenu par une coalition peu courageuse qui n’a pas envie de perdre les élections législatives de 2013. L’effet Monti aura été de courte durée. Un effet qui repose sur des mythes car la fait d’avoir été commissaire européen n’est guère un gage de compétence et de courage politique. La commission actuelle en fait la démonstration dans la crise.
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