Un nouveau bras de fer Grèce-Europe dangereux

Un nouveau bras de fer Grèce-Europe dangereux 

Alors qu’on croyait la crise grecque réglée (au moins en partie) par le dernier accord européen, par la démission de Papandréou, et par  la nomination Lucas Papadémos, l’affrontement entre l’Union économique et le parti conservateur pourrait créer un nouvel abcès dans le règlement de la dette européenne. Fort de sa popularité le leader du parti de la Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, complique sérieusement la tâche de Lucas Papadémos, à qui il a pourtant apporté officiellement le soutien. Antonis samaras a en effet refusé de signer la lettre d’engagement sur les réformes à engager en Grèce, des reformes voulues par l’union européenne, le FMI et la BCE. Cette lettre devait être remise aux autorités européennes le 7 novembre. En fait Papadémos s’est rendu à Bruxelles les mains vides ; En cause, les prochaines élections locales et l’accord européen signé  le 27 octobre. Le parti conservateur paraît en position de remporter les élections mais ne veut pas hypothéquer se chances en donnant l’impression de se soumettre à Bruxelles. C’est l’aspect tactique électoral. Ce qui inquiète davantage c’est la possible remise en cause de l’accord du 27 octobre par le leader des conservateurs une fois élu. A moins d’annuler complètement la dette Grecque, on voit mal ce peut faire en plus l’Union européenne ; Samaras joue avec le feu. Il sait que son refus d’engagement peut remettre en cause le versement de 8 milliards par l’Europe, l’absence de ce versemenet pourrait mettre la Grèce en cessation de paiement. C’est donc un moyen de pression dont dispose L’Union économique. Mais le leader des conservateurs sait aussi que l’Europe ne peut prendre le risque de rallumer le feu sur les marchés en ne versant pas cette aide. Samaras pense que l’Europe a autant besoin de lui que lui de l’Europe d’où le marchandage actuel. Sans doute finira-t-il par signer l’engagement demandé mais avec des conditions ambigües qui ne permettront pas d’être assuré que la Grèce engagera vraiment les réforme susceptible de régler la question de l’endettement grec. Une situation qui risque de déplaire fortement à l’Allemagne qui n’aime guère ces petits jeux politiciens auxquels sont habitués les pays du sud. En tout cas l’attitude du patron de la nouvelle démocratie est particulièrement dangereuse pour l’Europe toujours engluée dans cette question grecque mais aussi pour son pays. Cette dernière péripétie, si elle devait durer, pourrait convaincre les pays du nord qu’il faut rapidement restructurer la zone euro et se débarrasser définitivement  de pays aussi irresponsables. 

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