La Grèce refuse de s’engager par écrit sur les réformes
Nouveau rebondissement à Athènes, le chef de file de la droite, Antonis Samaras vient de refuser de s’engager par écrit sur le réformes demandées par l’UE, la BCE et le FMI ( la troïka).Cet engagement écrit est une condition de la nouvelle aide à la Grèce notamment le versement de 8 milliards prévus en décembre. C’est évidemment un revers pour le chef du gouvernement provisoire, L. Papadémos. Antonis Samaras a des raisons pour ne par parapher l’accord avec la troïka. Il pense en effet obtenir la majorité absolue lors des élections prévues de 19 février et fort de cette légitimité a l’intention de renégocier encore l’accord avec l’Europe. En fait, il est probable qu’une solution juridique sera trouvée pour ne pas désavouer Samaras tout en fournissant l’accord de la Grèce au plan voulu par l’Europe. La Grèce de toute manière a absolument de la tranche de 8 milliards en décembre pour ne pas tomber en cessation de paiement. Ce refus du possible chef de gouvernement grec après les élections du 19 février est cependant significatif du double langage de la Grèce. Dun coté, la Grèce exhorte l’Europe à sauver sa dette, de l’autre elle n’est politiquement pas prête à engager des réformes impopulaires. Antonis Samaras connaît l’enjeu, c’est en effet un diplômé économique ; pour l’immédiat on peut à la limite comprendre qu’il fasse passer ses intérêts électoraux avant les intérêts à plus long terme de la Grèce. Ce qui est grâce dans cette affaire, c’es que Samaras manifeste aussi l’intention de renégocier l’accord avec l’Europe. Dores et déjà cette attitude va créer dans les jours à venir une nouvelle incertitude sur les marchés, une incertitude qui pourrait durer jusqu’aux élections du 19 février au moins. Il est vraisemblable que le chef de gouvernement provisoire, Lucas Papadémos va donner des assurances rapidement à L’Europe et au FMI mais des assurances qui n’engageront que lui et jusqu’’aux élections de février. L’Europe n’avait pas besoin de cette nouvelle incertitude qui risque de favoriser un peu plus la contagion financière.
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