Pendant la crise, la guerre continue au sein de la BCE

Pendant la crise, la guerre continue au sein de la BCE         

      La guerre continue au sein de la BCE, ce qui bien entendu n’est pas pour rassurer les marchés sur la volonté commune de l’Europe de faire face sérieusement à sa crise de l’endettement. En fait, l’Allemagne conteste la plupart des orientations qui pourraient être prises par la BCE. Elle conteste d’abord la composition de la BCE estimant que compte tenu de son poids économique et de sa contribution financière, elle est sous représentée. L’Allemagne propose donc une représentation en fonction du poids économique et financier de chaque Etat. Ce que contestent beaucoup d’autres membres. Deuxième sujet, le rôle de la BCE vis-à-vis du rachat d’obligations ; pour l’instant l’Allemagne tolère les interventions de petite ampleur sur le marché secondaire mais elle se refuse à ce que la banque centrale intervienne massivement pour l‘achat d’obligations estimant que ce n’est pas son rôle et que cela ne serait pas efficace ; Les statuts  actuels de la BCE lui donne raison sur ce point. Opposition aussi d’A. Merkel pour doter le FESF dune licence bancaire l’autorisant à emprunter notamment auprès de la BCE, ce qui serait un moyen détourné de faire intervenir la BCE sur le marché des obligations. Autre point de désaccord celui qui consiste à contourner les statuts de la BCE. Il s’agirait de permettre à la BCE de prêter au FMI qui à son tour prêterait soit aux Etats en difficulté, soit au FESF. Un montage en fait assez tortueux qui vise toujours le même objet, éviter les obstacles juridiques qui interdisent l’intervention directe de la BCE. Enfin la question des taux d’intérêt, sur ce point le nouveau président de la banque centrale a engagé une évolution en abaissant d’un quart de point les taux ; c’est un virage mais bien insuffisant pour se mettre à niveau des autres banques centrales et peser réellement sur les taux européens. Pour  l‘instant encore l’Allemagne s’en tient à sa doctrine, priorité à la lutte contre l’inflation et pas de soutien significatif à la relance ou à la dette. De toute évidence l’Allemagne tient à l’orthodoxie de sa ligne, pas de laxisme et respect de la discipline financière des Etats. Une position qui pourrait toutefois changer avec une éventuelle modification de la composition de la zone euro ou encore avec une aggravation de la crise financière qui ne finirait pas toucher l’Allemagne notamment à travers l’écroulement de sa croissance. Des semaines, voire des mois seront nécessaire avant que se dessinent de novelle orientation de la BCE. 

0 Réponses à “Pendant la crise, la guerre continue au sein de la BCE”


  • Aucun commentaire

Laisser un Commentaire




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol