Arrêter le bricolage budgétaire

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Arrêter le bricolage budgétaire 

Au lieu de s’accrocher au symbolique triple A qui est déjà perdu, on ferait mieux de s’attaquer sérieusement à la dette et d’arrêter les bricolages budgétaires qui n’ont ni la vertu de rassurer les marchés et bien entendu ni la capacité de s’engager réellement vers la réduction des déficits et la relance de la croissance. Le triple A de la France est perdu, l’annonce officielle par les agences est une question de semaines, ce que pensent pas plupart des analystes anglo-saxons. Le spread ayant atteint jusqu’à 170 point de base avec l’Allemagne ne peut faire illusion, ce différentiel sur le taux d’intérêt (multiplié par 4 en une dizaine d’années) correspond désormais à une note BBB+ et non à la même note que l’Allemagne. Jusque là, le bricolage budgétaire a surtout consisté à ajouter uen taxe ici, une autre là, sans réduire de manière significative les dépenses. En outre, si la dernière révision intégrait une certaine part d’équité, d’uen manière générale les budgets sont quand même caractérisés par le maintien de gaspillages et une injustice sociale. La commission européenne elle-même qui n’est pourtant pas un modèle de lucidité et de volontarisme a mis en demeure le France de prendre des mesures beaucoup plus radicales pour atteindre les objectifs de réduction de dettes  promis à l’Europe. Soit un avertissement européen lancé trois jours seulement après adoption de la deuxième révision budgétaire de 2012. Le déficit du budget atteindra de l’ordre de 100 milliards en 2011, déficit auquel il faut ajouter celui de la sécurité sociale, encore uen vingtaine de milliards. Il faudrait donc rééquilibrer les deux budgets à hauteur de 120 milliards ( sans parler des dettes des collectivités locales) ; or en 2012, on prévoit seulement un rééquilibrage de moins de 20 milliards (une dizaine de milliards lors de la première révision et environ 8 pour la deuxième révision) et encore sur des prévisions de croissance erronées puisqu’au lieu de 1% de croissance du PIB, il faut attendre à environ 0.5%, voire même à la récession, ce que n’exclut plus la commission européenne et le FMI. Pour être crédible et rééquilibrer progressivement mais réellement les comptes publics, la révision devrait porter sur une cinquantaine de milliards pendant trois ans. On est loin du compte. Plus nous attendons et plus la situation se dégrade. Pour trois raisons, le manque de crédibilité de nos prévisions et de nos engagements qui hypothèque la confiance des investisseurs et  des consommateurs ; la seconde liée au ralentissement économique général et plus particulièrement en France. Depuis l’été nous sommes entrés dans une phase de récession. Témoin la montée du chômage et surtout la baisse de la consommation qui était le seul moteur de la croissance du PIB puisque les investissements sont en berne et encore davantage les exportations. Moins de croissance, c’est moins de rentrées fiscales et davantage de dépenses sociales. Troisième raison qui découle des premières, la hausse des taux d’intérêt qui augmente le poids des dettes et les charges financières. On ne peut simplement augmenter la pression fiscale pour le rééquilibrage ; il convient sans doute d’agir sur les deux leviers, les recettes fiscales et la réduction de la dépense. Pour les recettes, on n’échappera pas un relèvement général de la TVA, soit par le biais de la TVA actuelle, soit par le biais d’uen TVA sociale (ce qui serait préférable afin en même temps d’alléger le coût du travail). En clair, opérer un transfert des coûts de production vers le consommateur pour redonner de la compétitivité à l’économie car il faut, outre le rééquilibrage dépenses recettes, favoriser les conditions de la reprise. Donc mener une politique de rigueur efficace mais aussi équitable. Parallèlement aux efforts demandés aux consommateurs, il importe de s’attaquer aux gaspillages et aux inégalités. Or le mot rigueur ou austérité est encore tabou pour des raisons électorales. L’équité est une condition de l’acceptation de la rigueur si chacun comprend que l’effort est répartir de manière équilibrée socialement. Contrairement à l’idée que s’en font la quasi-totalité des responsables politiques, la rigueur est comprise par les français qui savent qu’on ne peut continuer nos dérives dans tous les domaines mais ils la souhaitent équilibrée et utile tant à la dette qu’à la croissance. De ce point de vue le bricolage budgétaire actuel ne répond pas ni à l’attente des français, ni à celle des marchés, ni à celle des chefs d’entreprises. 

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