L’UE prépare l’enterrement de la taxe sur les transactions financières
La taxe sur les transactions financières semble avoir peu de chance de voir le jour. Soutenue par la France et l’Allemagne, cette proposition déjà été rejetée par le G20 même si certains pays émergents étaient pour. Cette taxe est aussi refusée est refusée en Europe. Lors de la réunion mensuelle des ministres des finances, beaucoup ont considéré que ce dispositif ne pouvait pas être mis en oeuvre s’il n’était pas appliqué au plan international ; »Aujourd’hui à l’Ecofin, nous avons surtout parlé de la taxe sur les transactions financières. Le débat a été animé », a expliqué le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. « Nous nous sommes entendus pour déterminer rapidement, au printemps, si celle-ci avait un avenir. »Le ministre polonais des Finances, Jan Vincent-Rostowski, dont le pays préside l’UE ce semestre, a évoqué d’importantes divergences de vues. La Commission européenne a présenté fin septembre ce projet de taxe européenne sur les transactions ; Ce sont surtout les pays anglo-saxons qui y sont opposés notamment L’Irlande et la Grande-Bretagne, dont les critiques ont redoublé ces derniers jours ; La Grande Bretagne, elle, a purement souhaité que le projet soit enterré. A travers cette proposition, on mesure toutes les contradictions entre les pays de l’union européenne et l’absence totale de gouvernance. Ainsi l’Irlande qui a d’abord bénéficié largement des subsides européens pour se développer, puis tout aussi largement fait appelé aux aides européennes pour faire face à sa crise financière, par ailleurs largement due au comportement de ses banques, refuse maintenant le dispositif qui permettrait de limiter un peu la croissance exponentielles des ordres et donc aussi la spéculation. La Grande Bretagne, elle, est plus fidèle à ses dogmes : pas d’interventionnisme dans le milieu financier sans doute pour ne pas nuire à la place financière de Londres. On voit mal comment l’Europe pourrait s’engager sur des terrains autrement plus délicats et complexes comme l’harmonisation fiscale. Il est de plus en plus évident qu’une zone euro à 17 et une union européenne à 27 est actuellement ingérable surtout en période crise qui appellerait des réponses cohérentes, rapide et à la hauteur des enjeux.
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