Un fonds européeen encore virtuel, inefficcace et cher

Un fonds européeen encore virtuel, inefficcace  et cher

 

 

La levée de fons du fonds européen a rencontré un maigre succès au près des marchés. Peu d’investisseurs semblent intéressés par le FESF dont l’utilisation et même la dimension ne sont pas encore définis. En outre, cette levée des fonds coute cher. En cause, la situation en Grèce, les menaces sur l’Italie mais aussi les divergences au sein même de l’Europe. Après le G20, trois d’options possibles, soit un mécanisme d’assurance partielle des nouvelles obligations émises en zone euro, soit  dispositif consistant à attirer des contributions extra-européennes dans un nouveau fonds adossé au FESF et au FMI soit une combinaison des deux. Le montant devra aussi en être fixé mais pour l’instant eu égard au doutes persistants sur la dette européenne les perspectives d’un fonds puissant sont incertaines. « Le FESF va maintenant avoir des consultations afin de parvenir aux solutions les plus efficaces. Nous espérons finaliser les détails opérationnels d’ici la fin novembre, sous forme de lignes directrices qui seront approuvées par l’Eurogroupe afin que la mise en œuvre ait lieu en décembre », a dit Jean-Claude Juncker. Reportée en raison de l’annonce surprise d’un référendum en Grèce il y a une semaine, l’émission du Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour l’Irlande a eu lieu hier. Le FESF, qui n’avait pas fait appel au marché depuis juin, a été obligé de payer un prix élevé pour lever 3 milliards d’euros de titres à 10 ans portant un coupon de 3,5 %  outre, la demande a à peine dépassé 3 milliards d’euros hier, alors que la première émission du FESF avait recueilli pas moins de 45 milliards d’euros en janvier.  « Depuis quelque temps l’écart de taux entre le FESF et l’Allemagne suit d’assez près l’évolution de l’écart France-Allemagne, note Clément Genes, chez Kepler. Le marché semble anticiper une dégradation de la note de la France et son impact sur la capacité d’emprunt du Fonds de stabilité ; les investisseurs tiennent aussi compte des incertitudes sur la pérennité des mécanismes de soutien de la zone euro. » Le sommet du G20 s’est en effet achevé sans aucune promesse de participation du FMI ou des pays émergents au futur véhicule de financement du FESF. L’augmentation de sa force de frappe à 1.000 milliards d’euros reste dès lors hypothétique. « Le marché est suspendu à une éventuelle réunion des ministres du G20, en novembre, ou en début d’année prochaine », indique un expert. Compte tenu du flou qui pèse encore sur la nature, le montant et l’utilisation du FESF, les ministres des Finances de la zone euro ont décidé lundi de remettre à plus tard toute décision en attendant la prochaine réunion prévue le 29 novembre. On espère que la situation sera éclaircie d’ici là et que le fonds pourra être opérationnel en décembre. Première observation ce n’est pas du tout certain, il faudrait d’abord que ce fonds soit attractif, deuxième observation ce décalage dans le temps est peu opportun au moment où précisément il faudrait soutenir non seulement la Grèce mais maintenant l’Italie. Dernier point, comme la crise s’amplifie son dimensionnement sera certainement trop réduit face aux besoins. 

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