La BCE menace l’Italie Compte tenu de la montée exceptionnelle des taux d’intérêt italien, la BCE était intervenue à de nombreuses reprises pour soutenir les obligations italiennes. Ainsi une cinquantaine de milliard auraient été destinés par la BCE au rachat sur le marché secondaire. Lestaux italiens ont atteint un nouveau record (6.66%). L’engagement de la BCE n’est donc pas négligeable mais pour de résultats finalement assez décevants car les marchés ne sont toujours pas convaincus de la solvabilité de l’Italie ; en cause : le décalage entre les annonces successives de Berlusconi en matière de rigueur et la situation concrète qui ne bouge guère. Du coup, la banque centrale se fâche et menace de ne plus intervenir dans le rachats d’obligations italiennes. »Si nous constatons que l’efficacité de nos interventions est mise à mal par une absence d’efforts des gouvernements nationaux, alors nous devons nous poser nous interroger sur leurs effets déclare-t-il dans un entretien publié dimanche par le journal La Stampa. « Si la conseil de la BCE arrive à la conclusion que les conditions qui l’avaient conduit à prendre une décision ne sont plus réunies, il peut changer cette décision à tout moment » Fortement incité par l’Europe, Berlusconi a accepté de se « mettre volontairement » sous la surveillance du FMI afin de suivre régulièrement les comptes publics italien et de les certifier. C’est donc la troisième humiliation infligée à Berlusconi. La première a été la mise au banc des accusés par l’Europe, ce qui a obligé Berlusconi à présenter un nouveau plan devant le G20. La deuxième humiliation est cette mise sous observation permanente du FMI et la troisième cette décision de la BCE vis-à-vis du rachat d’obligations italiennes. Berlusconi devrait obtenir un vote de confiance de son parlement en dépit d’une majorité qui se délite mais cela risque de ne pas suffire pour rassurer car ce qui est en cause c’est la crédibilité du pays tout autant que celle de son chef de gouvernement qui ne partira que contraint C’est sans doute ce que souhaite la communauté internationale qui craint par-dessus tout un scénario à la grec qui mettrait alors réellement en péril l’existence même de l’euro. Ni la BCE, ni le fonds européen ne pourraient faire face à une attaque massive sur l’Italie.
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