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2012 : le budget qui fera perdre le triple A à la France
De petits plans d’économie en petits plans d’économie, la France s’oriente résolument vers un accroissement de sa dette autour de 90% pour 2011. Avec la croissance prévue mais théorique à1%, la situation sera encore pire en 2012. Le gouvernement a été contraint de revoir sa copie sous la pression des prévisionnistes indépendants et des analystes des agences de notation. Au lieu de 1.75% d’augmentation du PIB, on retient désormais 1% (comme l’Allemagne « décidemment qu’on marque à la culotte », en tout cas sur le papier) ; En fonction de cette nouvelle prévision, on va donc tenter de trouver 7 à 8 milliards d’économies en plus de la dizaine décidées en août par Fillon. Cela sera très insuffisant pou évidemment rétablir l’équilibre – sans doute pas possible avant 2020- ni même pour atteindre les 4,5% de déficit budgétaire souhaités par le gouvernement par rapport au PIB ; Au mieux, à condition que la croissance ne s’écroule pas complètement, le déficit de 2012 sera de 5.3% ; le PIB représente environ 2000 milliards et nous aurons donc un déficit budgétaire supérieur à 100 milliards. Déficit global d’autant plus dangereux qu’il contient un déficit primaire (avant la dette). Pour atteindre la fameuse règle d’or qui risque de demeurer longtemps un slogan, il faudrait donc trouver une centaine de milliards, cela pour équilibrer les comptes du budget. A cette somme, il faudra aussi ajouter ce qui serait nécessaire pour combler le déséquilibre de la sécurité sociale qui d’une manière ou d’une autre viendra affecter les dépenses publiques (au moins une vingtaine de milliards en 2012). On mesure bien que les 7 à 8 milliards d’économie supplémentaires pour ajuster le budget à la nouvelle prévision budgétaire sont loin du compte. Certes on doit convenir qu’il est sans doute impossible de rétablir l’équilibre en une année mais cela montre l’écart entre les efforts envisagés et ceux qui seraient nécessaires à terme. En outre, cette prévision de croissance ramenée à 1% est encore pour partie théorique, le consensus aujourd’hui (mais cela peut changer quand on va constater la situation de quasi récession dans les semaines à venir) est de l’ordre de 0.8% de croissance du PIB en 2012. On observe donc que ces réajustements budgétaires ne sont pas du tout à la hauteur de enjeux ; par ailleurs, il faut aussi retenir compte que la France, comme les autres Etats, est garante des engagements de la BCE comme du nouveau FESF ; l’évaluation de notre note va donc être affectée par les risques que présentent ces engagements vis-à-vis des pays que nous soutenons financièrement. Cela conduit tout droit la France vers la perte de son triple A dans les mois qui viennent. Une perte qui aura aussi des conséquences sur la notation du FESF surtout fondée sur la note de la France. Une perte facteur d’augmentation des taux d’intérêt en France qui va peser sur l’économie et la dette publique. Finalement, on ne règle pas de manière structurelle l’endettement puisque ce dernier va continuer de croître et on connaîtra parallèlement un écroulement de la croissance, donc aussi de l’emploi. Deux éléments qui en 2012 feront de la France la prochaine cible des marchés après l’Italie et l’Espagne. Cela d’autant plus que tout sera à peu près figé pendant les 6 premiers mois de 2012 pour cause de promesses électorales.
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