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Archive mensuelle de octobre 2011

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Reuters : la croissance française revue à la baisse

Reuters : la croissance française revue à la baisse 

Progressivement les instituts et les économistes revoient à la baisse la croissance. Ces révision sont régulières et progressives sans doute pour ne pas affoler les marchés mais ce n’est sûr que cela rendre réellement service à l’économie. La croissance de l’économie française devrait tomber à 1,0% en 2012 après 1,6% cette année, montre jeudi une enquête de Reuters, un ralentissement qui risque de compliquer le redressement des finances publiques et la préservation de la note souveraine « triple A ».L’enquête réalisée auprès d’une vingtaine d’économistes confirme ainsi la dégradation rapide des anticipations: en juillet, la médiane des prévisions donnait encore une croissance de 2,0% pour 2011 et de 1,7% pour 2012.Le gouvernement a basé son projet de budget 2012 sur une hypothèse de croissance de 1,75% l’an prochain. Un chiffre de 1,0% seulement pourrait donc contraindre le gouvernement issu de la prochaine présidentielle à de nouvelles mesures de rigueur pour respecter les engagements français en matière de réduction des déficits. »L’environnement économique mondial s’est fortement détérioré et le seul élément positif qui tire la croissance en ce moment, l’investissement des entreprises, va souffrir du resserrement des conditions de financement », explique Jean-Christophe Caffet, économiste de Natixis. Bien que revu en baisse depuis juillet, le consensus pour la croissance 2011 reste proche de la prévision gouvernementale, ramenée à 1,75% fin août. Cinq des 16 experts interrogés sur ce point prévoient une contraction du produit intérieur brut (PIB) français au cours de l’un des prochains trimestres, une hypothèse qu’aucun d’eux n’envisageait il y a trois mois. Là encore, c’est progressivement que les économistes conviennent que la récession est possible. Dès lors même la prévision à 1% est hypothétique car l’acquis de croissance sera nul en 2012 et on voit mal sur quoi pourrait reposer la croissance puisque la consommation est une tendance baissière et que les investissements comme les exportations seront nettement dans le rouge en 2012. 

COFACE constate la dégradation générale de l’économie

COFACE constate la dégradation générale de l’économie 

 

Comme nous l’indiquons depuis l’été, le ralentissement économique s’étend au plan mondial et surtout en Europe et aux Etats-Unis ; Il faut du temps pour que les instituts confirment officiellement ce tassement. Deux raisons à cela, la première la volonté de ne pas affoler davantage les marchés, la seconde la lourdeur des procédures d’évaluation. Bref, il faut deux à trois mois pour que les tendances lourdes soient effectivement constatées. Le groupe d’assurance crédit Coface constate une dégradation de la solidité des entreprises des deux côtés de l’Atlantique et a levé sa surveillance positive sur plusieurs grandes économies, dont les Etats-Unis, l’Allemagne et la France. Les évaluations de l’Italie et du Portugal ont été placées sous surveillance négative et celles de la Grèce et de Chypre ont été baissées d’un cran. Coface estime jeudi dans un communiqué que la situation économique s’est détériorée depuis l’été, la volatilité des marchés traduisant une crise de confiance qui commence à se transmettre à l’économie réelle, dans un contexte où le désendettement des acteurs économiques pèse sur l’activité. La défiance à l’égard des banques pourrait en outre affecter le crédit aux entreprises, souligne l’assureur-crédit. Coface a levé la surveillance positive de l’évaluation A2 des Etats-Unis, de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, de la France et des Pays Bas, et mis sous surveillance négative les évaluations A3 de l’Italie et A4 du Portugal. »Nous sommes sortis de la phase d’amélioration globale du comportement de paiement des entreprises constatée depuis le second semestre 2009″, explique Yves Zlotowski, économiste en chef de Coface. « Un retournement de la confiance des acteurs de l’économie réelle est à l’œuvre et pèse sur l’activité. » Selon lui, « la mise en place de mesures capables d’endiguer la contagion de la crise de la dette grecque à d’autres économies de la zone euro est le défi majeur de la construction européenne. Ce sera l’élément-clé qui permettra que le ralentissement ne se transforme pas en récession ». Pour les Etats-Unis, la levée de la surveillance positive s’appuie sur la révision de la croissance 2011 à 1,7% contre 2,2% en juillet, explique Coface. La confiance des chefs d’entreprises et des ménages américains s’est dégradée, dans un contexte de division politique, poursuit-elle. »Tous les moteurs d’activité devraient ralentir sur la seconde partie de l’année et en 2012″ aux Etats-Unis, poursuit le communiqué. « Cette mollesse de l’activité devrait entraîner une recrudescence des faillites d’entreprises, en particulier des PME fragilisées par la forte exposition des banques régionales et victimes d’un accès réduit au crédit. »L’évaluation de la Grèce a été abaissée à C, et celle de Chypre à B.la crise financière est actée depuis l’été mais la dégradation de l’économie peine à être enregistrée. Or c’est l’enjeu majeur de la période. Sans croissance, la crise financière prend une autre dimension ; Les marchés sont beaucoup plus réactifs mais ont aussi besoin d’un peu de temps pour s’ajuster. D’une manière générale, ils sur-réagissent aux bonnes comme aux mauvaises nouvelles sans nécessairement prendre en compte les tendances structurelles. D’où des rebonds ou des fléchissements dits techniques qui ne sont qu’uen manière de rectifier avec retard  les valorisations en fonction des réalités. 

 

Nouvelles taxes aussi sur les boissons non sucrées

Nouvelles taxes aussi sur les boissons non sucrées 

La discussion sur la nouvelle taxe sur les sodas est en cours. Mais on prévoit désormais de taxer autant les boissons sucrées que les boissons non sucrées contenant des édulcorants ; cette taxe devait rapporter 120 millions d’euros, elle rapportera désormais 250 millions euros d’après le vote à l’assemblée nationale. Officiellement, il s’agissait dune taxe pour lutter contre l’obésité ; En réalité c’est une taxe pour boucher les trous financiers puisque les jus de fruits naturels contiennent autant de sucre que les sodas (sans parler du vin : sujet tabou en France). L’argument est fallacieux. Par ailleurs, s’il y avait danger, pourquoi une taxe ? Pourquoi tout simplement ne pas réglementer pour limiter la teneur en sucre. Du certain point de vue c’est la même logique qui prévaut pour l’augmentation du gasoil que prévoit l’Europe ; officiellement, il s’agit de lutter contre la pollution.  Une directive européenne, qui sera examinée en novembre, propose de taxer le litre de gazole de 8 à 15% de plus que celui de l’essence en 2013 dans le but de diminuer l’usage de ce pétrole très polluant. Une directive en ce sens doit être examinée par le Parlement européen en novembre prochain pour une application probable à l’horizon 2013. Objectif : lutter contre cette énergie jugée  très polluante. La Commission européenne met en avant le paradoxe existant entre une essence moins polluante et moins chère hors taxe, vendue plus chère à la pompe, et du gazole plus cher hors taxe, source massive d’émission de particules fines dangereuses pour la santé, et moins cher pour les automobilistes. Selon elle, en dehors du Royaume-Uni, le traitement fiscal de l’essence et du gazole en Europe est «faussé» et a besoin de cette remise à plat. Pour les constructeurs, la nouvelle intervient au plus mauvais moment. Ces derniers travaillent déjà à l’application en 2014 de la norme Euro 6, qui prévoit une réduction des émissions de CO² et de particules fines. Cette norme les oblige à mettre en place des techniques coûteuses sur les véhicules diesel qui feront augmenter le prix de ces voitures de 1500 à 2000 euros. De quoi faire fuir les clients. Si en plus le prix du litre de gazole venait à fortement augmenter, le marché des voitures au gazole pourrait s’effondrer. La France présente la particularité d’avoir fiscalement encouragé le développement du diesel pendant des années ; le parc diesel est devenu majoritaire en 2007, aujourd’hui ces véhicules représentent plus de 75% du parc. La plupart des voitures récemment vendu sont au diésel. Or la Durée de vie des véhicules est d’environ  8 ans, ce qui signifie que le parc sera encore durablement composé de diesel. Le Comité des constructeurs français d’automobile estime que l’instauration de cette directive pourrait faire perdre en France 20 points de part de marché sur la vente de voitures diesel. Dans les colonnes du Parisien, son président, Patrick Blain, s’inquiète : «La baisse de production dans les usines françaises (à la pointe dans le secteur du diesel, ndlr) aurait inévitablement des conséquences sociales», prévient-il. Professionnels et particuliers pourraient également choisir de se débarrasser de leur véhicule trop coûteux, ce qui risque d’engendrer une dégringolade des prix sur les voitures diesel. Bruxelles est préoccupé par des considérations écologiques qui se comprennent amis on peut s’interroger sur la  pertinence de la régulation par la fiscalité C’est évidemment la fin de  la fiscalité spécifique du gasoil surtaxé par rapport à l’essence qui pourtant produit l’essentiel du CO2 ! D’une certaine manière, Bruxelles développe séparément sa politique économique et sa politique écologique. La fiscalisation systématique des coûts environnementaux indirects n’est pas nécessairement très pertinente techniquement, et elle est socialement injuste. La régulation par la réglementation (exemple renforcement des normes euro 6 et suivantes) paraît de ce point de vue plus équitable et plus efficace. En fait les autorités européennes et françaises n’ont pas le courage d’avouer qu’il est impératif de trouver de nouvelles ressources financières notamment pour rééquilibrer les budgets publics. On prend donc des mesures au coup par coup avec des motifs fallacieux. Il serait plus cohérent de faire peser l’effort financier sur toute la consommation en relevant la TVA, ce qui éviterait à justifier des fiscalités partielles, contradictoires au motif pseudo scientifique. La nouvelle taxe sur les boissons non sucrées témoigne en fait de l’hypocrisie des autorités qui cherchent tous les prétextes pour surtaxer certains produits mais qui n’ont pas le courage de remettre en cause toute la fiscalité.

De l’Inflation mais sans la croissance

De l’Inflation mais sans la croissance 

 

L’inflation en septembre se maintient à 2.2% sur un an, un rythme qui ne paraît pas trop a priori excessif mais qui est à mettre en relation avec une croissance atone. L’inflation en France s’est maintenue à un niveau élevé en septembre, l’énergie et l’alimentation demeurant les principaux postes de hausse du budget des consommateurs. La progression des prix est néanmoins insuffisante pour déclencher une revalorisation automatique du Smic et laisse une nouvelle fois le gouvernement seul arbitre en la matière. Sur un mois, les prix à la consommation de septembre ont reculé de 0,1%, selon les dernières statistiques de l’Insee, principalement du fait de la baisse saisonnière des prix des services. Sur un an, la hausse s’inscrit toutefois à 2,2%, un rythme identique à celui du mois dernier qui avait porté l’inflation à son plus haut niveau depuis près de trois ans. la croissance , elle, risque de tourner autour de 1.6% ce qui signifie que nous cumulons actuellement une hausse des prix alors que nous sommes en période de stagnation ; de quoi peser négativement sur la consommation qui demeure le seul soutien de la progression de l’activité économique. Dans un environnement mondial atone, sinon en probable récession, comme l’envisage désormais l’OCDE (voir article), il est clair que la France ne peut faire exception malheureusement la consommation ne pourra plus soutenir la croissance comme avant ; la consommation de cette fin d’année en particulier affectée par cette inflation, les impôts locaux et la rentrée scolaire. Du coup, l’INSEE. Pour la France, L’INSSE attend un rebond insignifiant de la croissance au troisième trimestre en France. L’Institut national de la statistique prévoit 0.3%pour juillet-septembre et une croissance nulle pour les trois derniers mois de l’année. Il y a trois mois, il tablait encore pour une hausse de 0,5% pour chacun des deux derniers trimestres. En fait, d’après toutes les enquêtes de conjoncture, on est déjà entrée dans la récession et les prévisions de l’INSEE sont très optimistes. L’INSEE est contraint de ne pas s’éloigner de la prévision du gouvernement de 1.75% de croissance du PIB pour 2011 et annonce donc 1.7% pour 2011. En réalité on sera en dessous de 1.5%. L’acquis de croissance sera nul voire négatif pour 2012. Sur l’ensemble de l’Europe, ce sera la stagnation, voire la récession au 3ème et quatrième trimestre. » L’Insee anticipe ainsi une rechute de 0,7% de la production manufacturière sur les trois derniers mois de l’année après une stabilité sur juillet-septembre, ainsi que 24.000 créations de postes dans les secteurs marchands au second semestre, soit près de cinq fois moins qu’au premier semestre (112.000). Le Centre de prévisions de l’Expansion est encore plus pessimiste puisqu’il estime, la France est entrée en récession.au vu des indicateurs avancés qu’il a compilés. D’après l’enquête MARKIT auprès des directeurs d’achat, l’activité manufacturière a reculé en France en août. La croissance du troisième trimestre s’annonce très faible voire inexistante. L’indice de l’industrie manufacturière chute à 49,3 et repasse pour la première fois depuis juillet 2009 sous le seuil de 50 annonçant ainsi la contraction. Les commandes des entreprises françaises (industrie et services confondus) ont enregistré en août leur plus faible croissance depuis deux ans. Dans les services, la composante des anticipations des chefs d’entreprises accuse une baisse de plus de cinq points d’un mois sur l’autre. “Les industriels sont confrontés à la contraction de la production et des carnets de commandes au moment même où la confiance recule dans le secteur des services”, a déclaré à Reuters Chris Williamson, chef économiste de Markit. Du coup la croissance française au troisième trimestre pourrait confirmer la stagnation voire la récession. De quoi inquiéter les marchés surtout si la plan Merkel-Sarkozy n’intègre pas cette nouvelle conjoncture économique qui remet en cause tous les fragiles équilibres financiers publics notamment ceux de la France. 

Pourquoi les banques françaises sont-elles fragiles ?

Pourquoi les banques françaises sont-elles fragiles ?  

Suite à l’accord Merkel-Sarkozy, les banques françaises vont être contraintes de se recapitaliser à hauteur de 9% de leurs fonds propres. Cela en dépit de leur opposition au principe même de recapitalisation estimant qu’elles remplissent les critères de Bâle III. ; Les banques françaises paraissent cependant fragilisées du fait de leur engagement en Grèce mais ces banques sont exposées sur deux aspects. D’abord elles détiennent des obligations grecques dont la valeur est déjà dépréciée suite à l’accord européen du 21 juillet et qui le sera davantage en cas de défaut grec partiel ou total. Ensuite, elles disposent de filiales en Grèce qui sont encore plus exposées du fait des prêts consentis aux entreprises grecques, entreprises dont beaucoup feront faillite en cas de défaut de l’Etat grec  Les trois gros établissements bancaires français affirment avoir provisionné les décotes possibles et qu’elles disposent des fonds propres nécessaires sans qu’il soit utile de faire appel à une recapitalisation. C’est sans doute vrai pour la Grèce qui reste uen petit pays mais qu’en est-il des autres engagements de ces banques dans les autres pays méditerranéens également menacés. Rien que sur l’Italie, la seule BNP détient 24 milliards de dettes obligataires, l’engagement de nos banques (et des autres banques européennes) est autrement important sur des pays comme l’Espagne ou l’Italie. Si ces pays devaient eux aussi être menacés de défaut, les fonds propres des banques n’y résisteraient pas ; Il faudrait alors recapitaliser dans l’urgence.  Plusieurs hypothèses sont alors envisagées, soit une recapitalisation en faisant appel aux capitaux privés, c’est possible car à terme les profits pourraient être substantiels pour les nouveaux actionnaires. Deuxième possibilité, une entrée partielle de fonds publics dans le capital, une opération qui pourrait aussi être juteuse avec la probable remontée des profits et des cours. Dernière hypothèse : la nationalisation. C’est une possibilité pour les établissements en très grande difficulté car i faudra au moins garantir les dépôts (voir l’exemple de DEXIA). Une nationalisation qui pourrait être temporaire en attendant la réforme visant à séparer les activités de dépôt des activités d’investissement. Une réforme dont l’étude est sérieusement engagée en Grande Bretagne et qui nécessairement devra aussi être réalisée dans d’autres pays.  Dernière menace la crise de liquidité. Face aux risques de faillite, le marché interbancaire se rétrécit. Les banques préfèrent prêter à la BCE à des taux peu intéressants plutôt qu’à leur concurrentes dont elles craignent la faillite. La Banque centrale européenne (BCE), a tenté de rassurer  précisant : “Nous sommes prêts à fournir aux banques les liquidités demandées” en “quantité illimitée” et à “taux fixe” pour la zone euro. Malheureusement les discours de Trichet comme ceux des autres responsables internationaux ont perdu beaucoup de crédibilité ces derniers temps. A cet égard, La dernière réunion du G7 semble ne pas avoir rassuré les marchés. La déclaration, qui n’était pas prévue au départ, se limite à des généralités, voire des banalités, et n’apporte aucun éclairage sur les réponses des responsables monétaires et financiers à la crise. Cette dégradation ne surprendrait pas même les banques concernées : «Dans la mesure où cela fait trois mois que Moody’s a mis les banques sous surveillance, ce ne serait pas une surprise que l’agence prenne une décision», remarque l’une de ces banques, observant que «c’est la dernière agence qui ne nous a pas encore dégradés». Moody’s attribue actuellement Aa1 la dette senior de Crédit Agricole SA et Aa2 celles de BNP Paribas et de Société Générale. L’agence de notation américaine abaisserait d’un cran les notes de BNP Paribas et de Crédit Agricole et de deux crans celle de la Société Générale. Deux raisons à cela, évidemment les conséquences de la crise grecque vis-à-vis de laquelle les banques françaises sont très exposées ; une exposition qui s’élève à 4 milliards d’euros pour BNP Paribas, 1,6 milliard pour Société Générale et 320 millions d’euros pour Crédit Agricole ; Même si elles ont appliqué une décote de 21% sur cette dette, les trois banques ont donc  environ six milliards d’euros de dette souveraine grecque. La décote de la dette grecque qui paraît inévitable au moins à hauteur de 50% entrainera une perte sèche d’au moins 2 milliards pour ces banques.  e. Finalement le défaut grec arrangerait beaucoup de monde sauf les détenteurs d’obligations évidemment. Cela éviterait aux pays contributeurs de continuer à payer pour un plan qui finalement ne pourra être appliqué et coûtera donc très cher ; surtout à un moment où on assiste à une raréfaction des ressources fiscales du fait du ralentissement économique. Certains pensent que l’entêtement à sauver la Grèce conduit inévitablement à soutenir ensuite d’autres pays en difficultés financière comme l’Italie. C’est d’ailleurs une opinion exprimée publiquement par certains responsables allemands. La crise obligataire débouche inévitablement sur une crise financière. La fragilité du système bancaire européen est telle qu’on n’hésite plus maintenant à parler de nouvelles nationalisations de certaines banques. (Voir article). Les nouvelles pertes prévisibles sur la Grèce, les risques sur d’autres pays comme l’Italie vont encore secouer les banques pendant plusieurs semaines en attendant de juger de la crédibilité du plan global annoncé par Sarkozy et Merkel. 

TRICHET: crise systèmique possible

TRICHET: crise systèmique possible 

 

La crise a atteint une dimension systémique le mois dernier, a déclaré mardi Jean-Claude Trichet qui s’exprimait devant la commission des Affaires économiques et financières du Parlement européen en qualité de président du Comité européen du risque systémique (CERS).

« La crise a atteint une dimension systémique (…) le mois dernier, les tensions sur la dette souveraine se sont déplacées des petites économies vers les économies les plus importantes de l’Union européenne », a-t-il déclaré.

« Les signes de tensions sont évidents sur les marchés de la dette souveraine de beaucoup de pays européens, tandis que la forte volatilité sur les marchés d’actions européens montre que les tensions se sont propagées aux marchés du monde entier », a-t-il ajouté.

« Au cours des trois dernières semaines, la situation est restée très difficile. La crise est systémique et elle doit être combattue avec la plus grande résolution. Les gouvernements nationaux et les autorités, ainsi que les institutions européennes, doivent se dresser pour relever le défi et agir de concert au plus vite. Prendre du retard ne ferait qu’aggraver la situation. »

Risques de récession aussi pour la France

Risques de récession aussi pour la France 

 

Dans un environnement mondial atone, sinon en probable récession, comme l’envisage désormais l’OCDE (voir article), il est clair que la France ne peut faire exception. Ce que confirme  L’INSEE. Pour la France, L’INSSE attend un rebond insignifiant de la croissance au troisième trimestre en France. L’Institut national de la statistique prévoit 0.3%pour juillet-septembre et une croissance nulle pour les trois derniers mois de l’année. Il y a trois mois, il tablait encore pour une hausse de 0,5% pour chacun des deux derniers trimestres. En fait, d’après toutes les enquêtes de conjoncture, on est déjà entrée dans la récession et les prévisions de l’INSEE sont très optimistes. L’INSEE est contraint de ne pas s’éloigner de la prévision du gouvernement de 1.75% de croissance du PIB pour 2011 et annonce donc 1.7% pour 2011. En réalité on sera en dessous de 1.5%. L’acquis de croissance sera nul voire négatif pour 2012. Sur l’ensemble de l’Europe, ce sera la stagnation, voire la récession au 3ème et quatrième trimestre. » L’Insee anticipe ainsi

une rechute de 0,7% de la production manufacturière sur les trois derniers mois de l’année après une stabilité sur juillet-septembre, ainsi que 24.000 créations de postes dans les secteurs marchands au second semestre, soit près de cinq fois moins qu’au premier semestre (112.000).Ce déficit d’emplois ferait remonter le chômage à 9,2% de la population active en métropole en fin d’année, effaçant les gains des deuxième et troisième trimestres. Là encore les prévisions du chômage sont optimistes et on pourrait être proche de 9.5% Cette absence de croissance est liée au fait que la consommation n’es plus le moteur de l’économie, que les investissements se tassent et que le commerce extérieur s’effondre (75 milliards de déficit pré vu en 2011). D’après. Le Centre de prévisions de l’Expansion est encore plus pessimiste puisqu’il estime, la France est entrée en récession.au vu des indicateurs avancés qu’il a compilés. D’après l’enquête MARKIT auprès des directeurs d’achat, l’activité manufacturière a reculé en France en août. La croissance du troisième trimestre s’annonce très faible voire inexistante. L’indice de l’industrie manufacturière chute à 49,3 et repasse pour la première fois depuis juillet 2009 sous le seuil de 50 annonçant ainsi la contraction. Les commandes des entreprises françaises (industrie et services confondus) ont enregistré en août leur plus faible croissance depuis deux ans. Dans les services, la composante des anticipations des chefs d’entreprises accuse une baisse de plus de cinq points d’un mois sur l’autre. “Les industriels sont confrontés à la contraction de la production et des carnets de commandes au moment même où la confiance recule dans le secteur des services”, a déclaré à Reuters Chris Williamson, chef économiste de Markit. Du coup la croissance française au troisième trimestre pourrait confirmer la stagnation voire la récession. Pour le chômage, l’INSEE prévoit une augmentation et un taux à 9.2%. Là encore les prévisions du chômage sont optimistes et on pourrait être proche de 9.5% Cette absence de croissance est liée au fait que la consommation n’est plus le moteur de l’économie, que les investissements se tassent et que le commerce extérieur s’effondre (75 milliards de déficit pré vu en 2011). La conjoncture souffre évidemment de l’environnement financier qui nourrit l’inquiétude et l’attentisme. Du coup la prévision budgétaire et de réduction de la dette pour 2011 et surtout pour2012 sont obsolètes. De quoi inquiéter les marchés surtout si les européens ne parviennent pas à concrétiser rapidement les intentions-au demeurant un peu vagues- de Sarkozy et Merkel sur la crise financière européenne. 

Risques de récession mondiale pour l’OCDE

Risques de récession mondiale pour l’OCDE 

 

Depuis l’été tous les instituts d’études économiques ne cessent de constater la tendance baissière de l’économie surtout dans les pays développés. Une tendance baissière qui doit conduire à la quasi stagnation pour fin 2011 et sans doute la récession en 2012. Comme les marchés n’aiment pas les mauvaises nouvelles, ces prévisions sont délivrées à dose homéopathique et avec la plus grande prudence. Elles sont également reçues de la même manière dans les grands médias. Ainsi la prévision de l’OCDE sortie lundi 10 octobre est passée assez inaperçue, étouffée par l’enthousiasme provoquée par l’annonce franco-allemande sur  la crise. La prévision de l’OCDE n’est pourtant pas anodine puisqu’elle envisage une récession mondiale. Les indicateurs avancés de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) signalent un « ralentissement généralisé » des principales économies mondiales, indique l’OCDE dans un communiqué publié lundi. Ces « indicateurs composites avancés » continuent de « signaler un ralentissement pour le mois de juillet 2011 dans la plupart des 34 pays membres de l’OCDE et des grandes économies non membres », précise l’organisation, qui réunit les Etats les plus riches de la planète. Conçu pour anticiper les points de retournement de l’activité économique, rappelle l’OCDE, l’indicateur composite avancé pour la zone OCDE, tout comme celui du G7, enregistre un recul de 0,5 point en juillet, quatrième mois de baisse d’affilée. Les inversions de tendance de l’indice précèdent généralement de 6 mois environ les inversions de l’activité économique, selon l’OCDE. Les indicateurs pour le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni, le Brésil, la Chine et l’Inde montrent que l’activité économique a ralenti « plus fortement », tout comme ceux des Etats-Unis et de la Russie, qui trahissent « plus clairement » ce coup de frein, selon l’OCDE. Ces pays riches. Hormis le Japon, en pleine reconstruction après les catastrophes de mars, la croissance dans les économies du G7 « restera inférieure en moyenne à 1% » en rythme annualisé au second semestre, a-t-elle estimé. Le chef économiste de l’OCDE, Pier Carlo Padoan, a même évoqué un renforcement du « risque d’une période de croissance négative au cours de la période à venir ». Ces prévisions rejoignent bien d’autres, du FMI ou d’instituts privés. Ainsi Selon Standard & Poor’s une récession de l’Europe de l’Ouest en 2012 est possible. L’agence a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro et pour la Grande-Bretagne en 2012 et met en garde contre le risque d’une rechute dans la récession. 

L’augmentation des cigarettes coûte 3 à 5 milliards à L’Etat !

L’augmentation des cigarettes coûte 3 à 5 milliards à L’Etat ! 

 

Près de 3 milliards, c’est ce que coûtent à l’Etat les ventes de cigarettes hors réseau légal. A cela, il faut ajouter les changements de gammes des fumeurs qui choisissent soit des cigarettes mois chères, soit se rabattent sur le tabac en vrac. Le montant des pertes est « considérable dans le contexte budgétaire actuel », souligne d’entrée de jeu un  rapport parlementaire sur « les conséquences fiscales des ventes illicites de tabac ». La fiscalité sur le tabac devrait rapporter 13,6 milliards de recettes à l’Etat cette année, les dépenses de soutien aux buralistes s’élèvent à près de 300 millions d’euros et le coût pour l’assurance maladie des dépenses de soins remboursées attribuables au tabac est estimé à 6,8 milliards d’euros. »Aujourd’hui, avec un taux de taxation de 80,64%, la France exerce une des plus fortes pressions fiscales sur les produits du tabac en Europe », précise- le rapport, ce qui a permis aux ventes de cigarettes de décliner en vingt ans, de 97,1 milliards d’unités en 1991, à 54,8 milliards d’unités en 2010. « Cette baisse est principalement imputable aux fortes augmentations de prix de janvier et d’octobre 2003 et de janvier 2004″ qui ont fait passer le prix du paquet de cigarettes à 5 euros. Mais depuis, les hausses des prix n’ont plus d’incidences réelles sur les ventes qui stagnent. Les consommateurs se sont notamment reportés sur les tabacs à rouler et les tabacs à pipe, qui ont eux, augmenté entre 2004 et 2010 (9% pour le tabac à rouler), parce que meilleur marché. Et selon les rapporteurs, cette pression fiscale favorise le développement du marché parallèle. Le volume des achats de tabac réalisés en dehors du monopole de distribution de l’Etat ne cesse de croître ces dernières années pour atteindre désormais 20% des ventes total de produits du tabac. « 15% proviennent d’achat hors réseau, légaux ou non selon les quantités transportées (duty free, franchises légales, achats transfrontaliers, achats auprès de revendeurs); 5% d’achats illégaux hors réseau (contrebande, contrefaçon, achats sur internet) ».Le tabac offre un excellent champ des contradictions de la gestion politique. Un exemple du même type que celui de l’alcool, des boissons saturées en sucre, voire du carburant. Dun coté, le tabac constitue l’une des principales ressources fiscales, de l’autre on essaye d’entraver sa consommation avec des taxes. Autrement dit on ne sait pas s’il faut choisir de renoncer aux recettes fiscales ou s’il faut interdire le produit en tout cas le réglementer davantage. On navigue entre les deux comme pour le carburant, alcool et les boissons sucrées. Personne ne peut contester la nocivité du tabac, dès lors pourquoi en tirer profit avec des recettes fiscales. Pourquoi ne pas interdire la vente de ce produit dangereux ou tout au moins en réglementer la teneur en substances toxiques (nicotine, goudron etc.)?  D’autant que l’augmentation de la taxation n’entrave plus la consommation et pire qu’elle entraine des effets pervers. Là aussi, il y a un manque total de politique européenne puisque 50% des achats « illégaux » s’effectuent à l’étranger. C’est la même problématique que pour le carburant, d’un coté on ne veut pas se priver des recettes du produit surtaxé, d’un autre on regrette les effets sur environnement ; En réalité la surtaxation ne résout rien. Pour le carburant, il faudrait un changement radical de la politique énergétique et encourager la révolution technologique ; Mais le poids des fiscalistes et des lobbys empêche toute évolution significative. 

Dexia : un exemple qui pourrait être suivi d’autres

Dexia : un exemple qui pourrait être suivi d’autres  L’affaire Dexia est révélatrice des dérives bancaires ; D’un certain point de vue, c’est une caricature ; Pour autant la crise de cette banque présente bien des points communs avec d’autres établissements bancaires. Dexia déjà victime de la crise des subprimes, n’a pu encaisser la crise financière actuelle. Dexia va donc disparaître et renaître sous plusieurs formes. Le conseil d’administration de la banque franco-belge était réuni depuis 15H00 (13H00 GMT) au siège social de Dexia à Bruxelles et c’est à lui que revient la décision finale qui devrait signer la disparition de l’établissement sous sa forme actuelle. Sur le fond, les gouvernements français, belge et luxembourgeois, ont apporté « leur plein soutien aux propositions de la direction » du groupe pour procéder à sa restructuration complète. Dexia n’a plus le choix. La crise de la dette a accentué les difficultés de la banque en la privant des liquidités dont elle a besoin pour poursuivre ses activités.  Le schéma privilégié est celui d’une nationalisation de Dexia Banque Belgique (DBB), l’entité belge de l’établissement, et la création en France d’une nouvelle banque dédiée aux collectivités locales. Celle-ci reprendrait le portefeuille de prêts aux collectivités de Dexia dont une petite partie se présente sous la forme de prêts toxiques, au cœur de la tourmente depuis plusieurs mois.  Selon des informations de presse, la Belgique s’apprête à débourser quatre milliards d’euros pour prendre le contrôle de Dexia Banque Belgique. La Belgique, qui a déjà sauvé Dexia une première fois en 2008 en lui injectant trois milliards d’euros, a cherché à limiter sa facture en rachetant cette filiale, dont la valeur est estimée entre 3 et 7,5 milliards d’euros. Autre point sur lequel les discussions ont avancé, selon la presse: la répartition des garanties à apporter à la future « Bad Bank » qui subsistera à l’issue du démantèlement. Il s’agit d’une structure de défaisance pour isoler les actifs les plus risqués qui plombent aujourd’hui le bilan de l’établissement. Conformément au souhait de Paris, la Belgique assurerait la majeure partie des garanties de la « band Bank » (60%), contre 36,5% pour la France et 3,5% pour le Luxembourg, croit savoir le site internet de L’Echo. Cette répartition présenterait l’avantage pour la France de ne pas trop mettre en péril sa note triple A, attribuée par les agences de notation et qui est un gage de confiance sur les marchés financiers. Seul hic: la Belgique est à son tour sous la pression des agences de notation, Moody’s ayant prévenu vendredi qu’elle pourrait abaisser la note du pays en raison de son soutien financier à Dexia. Dernier point: l’Etat français devrait racheter l’activité de financement des collectivités locales françaises pour un montant de 650 à 700 millions. Il faudra aussi que le contribuable contribue à l’apurement des actifs pourris cantonnés dans uen structure de défaisance. Dexia est l’exemple même, extrême sans doute, des dérives bancaires. Dexia dont l’activité essentielle devait être orientée vers les prêts aux collectivités locales s’est aventuré dans des placements à haut risques dans des zones géographiques, dans des secteurs et dans des modalités qui ne correspondant ni à son objet, ni à ses compétences. C’est la seconde fois qu’on sauve ce qui peut l’être. Déjà après la crise de 2008, il a fallu éviter le pire, en 2011, c’est la fin de ce qu’il faut bien considérer comme une aventure malheureuse. A cet égard la plupart des banques européennes et même françaises ont suivi le même chemin. C’est-à-dire qu’elles n’ont tiré aucun enseignement de la crise de 2008 et ont continué, elles aussi à investir dans des placements à risques mal mesurés pour lesquels alors que ce n’est pas leur mission première et qu’elles n’ont en réalité que peu de compétence dans ces domaines. En clair on joue avec l’argent des dépôts et des épargnants pour tenter d’accroitre les profits et satisfaire et les actionnaires et les égos (et les rémunérations)  des dirigeants. Notons que la rémunération de M. Mariani, dirigeant de Dexia était de l’ordre de 2 millions d’euros en 2010  (salaires et bonus), c’est évidemment mieux que son ancien salaire de fonctionnaire inférieur à 100 000 euros. ; En fait M. Mariani est représentatif des dirigeants de banques français, hauts  fonctionnaires, qui ne doivent leur promotion qu’à leur passage dans les cabinets ministériels ; ce qui explique une grande partie de leur incompétence et de leur irresponsabilité. Et pourtant M. Mariani était considéré comme l’un des meilleurs, ce qui en dit long sur la qualité des autres. Nos grandes banques sont en difficultés pour les mêmes raisons. Fondamentalement les banques de déports la plupart dirigées par d’anciens fonctionnaires ne sont compétentes pour intervenir sur les placements à risque. Dexia est un exemple intéressant car il pourrait bien montre le triste chemin de nos banques si la crise continue de s’aggraver. 

Après l’Italie et l’Espagne, dégradation de la note de la France ?

Après  l’Italie et  l’Espagne, dégradation de la note de la France ?  Nouvelles dégradation en Europe, avec  un cran pour l’Italie et deux crans pour l’Espagne. La note de l’Italie a été ramenée de AA- à A+ et celle de l’Espagne de AA+ à AA-. La perspective des deux pays est négative, ce qui laisse envisager de nouveaux déclassements. Motif : l’aggravation des déséquilibres budgétaires sur fond de crise européenne. L’Italie a déjà été déclassée récemment par Moody’s et Standard & Poor’s. Fitch a par ailleurs annoncé vendredi qu’elle maintenait le Portugal sous surveillance avec implication négative Le Portugal est noté BBB- par l’agence. Concernant ce dernier pays, la Commission européenne enverra  une équipe d’experts pour aider les autorités à réorienter les fonds de l’Union européenne vers les réformes économiques convenues avec la troïka (UE, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne). L’euro a reculé à l’annonce des déclassements, tout comme Wall Street. Les analystes disent toutefois que la décision sur l’Italie était tout à fait prévisible. Les décisions des agences ont notamment pour objet d’exercer une pression supplémentaire sur les gouvernements pour qu’ils amplifient les réformes structurelles. C’est bien ce que prévoit l’Italie mis on fait peu de crédit à la coalition politique au pouvoir tellement elle est maintenant divisée et affaiblie. En Espagne, la dette concerne surtout les régions autonomes qui agissent de manière assez disparates et pas à la hauteur de l’endettement. Les réactions à ces dégradations sont différentes en Italie et en Espagne. »Nous respectons cette décision mais nous la contestons », a dit un porte-parole du ministère de l’Economie espagnol. Le ministre des Affaires étrangères italien Franco Frattini a été moins diplomatique, estimant que les « marchés n’ont pas grand chose à faire de Fitch, Moody’s et compagnie ». Une réaction qui témoigne du climat de fin de règne en Italie. Certes, on peut contester le rôle des agences mais il faut cependant observer qu’elles n’ont aucun pouvoir de décision. Leur rôle est dévaluer les risques et d’informer les marchés. L’ampleur de la dette italienne qui dépasse les 120% du PIB met ce pays entièrement dans les mains du marché et donc aussi des agences. Si les marchés devaient réagir très négativement vis-à-vis de l’Italie ou e l’Espagne, l’Europe n’aurait pas les moyens de soutenir des pays de cette dimension. La contagion pourrait alors atteindre d’autres pays, le prochain pourrait être la France. En Effet, en dépit des déclarations du gouvernement sur la maîtrise des déficits, le très net tassement de la décroissance tant fin 2011 qu’en 2012 va remettre en cause les objectifs de réduction de la dette. A moins de nouvelles réductions drastiques des dépenses, les conditions pourraient être réunies pour que la notation de la France soit menacée vers le début de 2012. Rappelons en effet que la croissance française qui sera autour de 1.6% en 2011 et en dessous de 1% en 2012 remet en question les objectifs de rééquilibrage budgétaire. L’équilibre budgétaire promis en 2013 est renvoyé à 2015-2017 et nous allons dépasser les 90% d’endettement en 2012, année qui va stériliser l’action gouvernementale du fait des élections. 

INSEE : croissance zéro au quatrième trimestre

INSEE : croissance zéro au quatrième trimestre 

 

On attend un rebond insignifiant de la croissance au troisième trimestre en France d’après l’Institut national de la statistique qui prévoit 0.3%pour juillet-septembre et une croissance nulle pour les trois derniers mois de l’année. Il y a trois mois, il tablait encore pour une hausse de 0,5% pour chacun des deux derniers trimestres. En fait, d’après toutes les enquêtes de conjoncture, on est déjà entrée dans la récession et les prévisions de l’INSEE sont très optimistes. L’INSEE est contraint de ne pas s’éloigner de la prévision du gouvernement de 1.75% de croissance du PIB pour 2011 et annonce donc 1.7% pour 2011. En réalité on sera en dessous de 1.5%. L’acquis de croissance sera nul voire négatif pour 2012. Sur l’ensemble de l’Europe, ce sera la stagnation, voire la récession au 3ème et quatrième trimestre. »Le scénario a changé », résume Sandrine Duchêne, chef du département de la Conjoncture de l’Insee. Et la nouvelle version est nettement plus noire que la précédente. Car si le redémarrage de l’économie japonaise a soutenu le commerce mondial au troisième trimestre, le climat des affaires s’est nettement dégradé depuis le printemps, coupant l’élan dont bénéficiaient les économies avancées. L’Insee anticipe ainsi une rechute de 0,7% de la production manufacturière sur les trois derniers mois de l’année après une stabilité sur juillet-septembre, ainsi que 24.000 créations de postes dans les secteurs marchands au second semestre, soit près de cinq fois moins qu’au premier semestre (112.000).Ce déficit d’emplois ferait remonter le chômage à 9,2% de la population active en métropole en fin d’année, effaçant les gains des deuxième et troisième trimestres. Là encore les prévisions du chômage sont optimistes et on pourrait être proche de 9.5% Cette absence de croissance est liée au fait que la consommation n’es plus le moteur de l’économie, que les investissements se tassent et que le commerce extérieur s’effondre (75 milliards de déficit pré vu en 2011). Sandrine Duchêne insiste surtout sur les risques liés aux tensions sur les marchés interbancaires. « Au regard de ces niveaux de tension, on est sur un niveau pré-Lehman Brothers » Autant dire que nous sommes au bord de l’explosion du système financier ; la conjoncture souffre évidemment de l’environnement financier qui nourrit l’inquiétude et l’attentisme. Du coup la prévision budgétaire et de réduction de la dette pour 2011 et surtout pour2012 sont obsolètes. De quoi inquiéter les marchés surtout si les atermoiements continuent vis-à-vis de la Grèce. 

Standard & Poor’s prévoit la récession en Europe

Standard & Poor’s prévoit la récession en Europe 

Selon Standard & Poor’s une récession de l’Europe de l’Ouest en 2012 est possible. L’agence a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro et pour la Grande-Bretagne en 2012 et met en garde contre le risque d’une rechute dans la récession. Dans une analyse, publiée mardi 4 octobre, l’agence explique toutefois que celui-ci peut être évité si la consommation se maintient en Allemagne et en France et si on poursuit les programmes de soutien monétaires&P tablerait alors  sur une croissance de 1,1 % dans la zone euro en 2012, contre 1,5 % jusqu’ici, et de 1,7 % au Royaume-Uni, contre 1,8 % précédemment. Ces révisions s’expliquent par la crise de confiance qui secoue les marchés et le ralentissement de l’activité aux Etats-Unis, explique-t-elle dans son analyse. Au sein de la zone euro, elle estime que la croissance allemande ne sera que de 1,5 % en 2012 (contre 2 % prévus), tandis que celle de la France sera de 1,3 % (contre 1,7 % jusqu’ici). Pour sa part, l’Italie devrait voir son économie croître de 0,5 % en 2012, contre 0,8 % prévus jusqu’ici par S&P. Ces perspectives sont renforcées par le ralentissement de l’activité aux Etats-Unis, où S&P a également revu à la baisse, en septembre, ses prévisions de croissance, désormais estimées à 1,9 % en 2012 et 2,2 % en 2013 (contre respectivement 2,4 et 2,6 % jusqu’ici), ce qui ne va pas manquer d’avoir d’importantes répercussions sur le commerce extérieur de l’Europe. Conséquences en chaîne : ce ralentissement américain va inévitablement avoir un effet négatif sur les exportations des pays émergents, qui, à leur tour, vont pénaliser les importations en provenance d’Europe, estime S&P. En fait , les prévisions de petites croissances reposent essentiellement donc sur le maintien des consommations internes. Il est clair qu’avec environ 1% de croissance, le chômage va continuer de nettement se dégrader en Europe, ce qui va peser sur le moral (et les équilibres financiers publics), on voit mal la croissance pourrait reposer sur ces consommations déjà atones. (En France notamment). Du coup la perspective de récession en 2012 en Europe n’est plus à écarter.  

 

D’après l’Expansion, la France est déjà entrée en récession depuis la fin de l’été

D’après l’Expansion, la France est déjà entrée en récession depuis la fin de l’été

 

 

D’après le Centre de prévisions de l’Expansion, la France est entrée en récession.au vu des indicateurs avancés qu’il a compilés. Il y a quelques jours, l’Insee annonçait que la croissance au deuxième trimestre avait été nulle et début septembre, la Banque de France révisait sa prévision pour le troisième trimestre avec un chiffre à peine positif puisqu’elle table sur une progression de 0,1 %. Au regard de tous les indicateurs, on ne voit pas comment la croissance pourrait être positive. D’après l’enquête MARKIT auprès des directeurs d’achat, l’activité manufacturière a reculé en France en août. La croissance du troisième trimestre s’annonce très faible voire inexistante. L’indice de l’industrie manufacturière chute à 49,3 et repasse pour la première fois depuis juillet 2009 sous le seuil de 50 annonçant ainsi la contraction. Les commandes des entreprises françaises (industrie et services confondus) ont enregistré en août leur plus faible croissance depuis deux ans. Dans les services, la composante des anticipations des chefs d’entreprises accuse une baisse de plus de cinq points d’un mois sur l’autre. “Les industriels sont confrontés à la contraction de la production et des carnets de commandes au moment même où la confiance recule dans le secteur des services”, a déclaré à Reuters Chris Williamson, chef économiste de Markit. Du coup la croissance française au troisième trimestre pourrait confirmer la stagnation voire la récession. Pour l’Expansion ne prévoit aucune croissance. L’Expansion n’a pas pour habitude de verser dans le pessimisme, ces prévisions sont donc d’autant plus inquiétantes car elles remettent en causes tous les fragiles équilibres des comptes publics prévus. A commencer par le déficit du budget mais évidemment aussi l’ampleur de la dette. Tout cela ne pouvant qu’alimenter les doutes sur la solvabilité du pays.

L’inflation européenne va condamner la baisse des taux

L’inflation européenne va condamner la baisse des taux  Alors qu’on s’attendait à un ralentissement de l’inflation du fait du tassement de l’activité mondiale, l’inflation dans la zone euro en septembre. atteint à 3% contre 2,5% le mois précédent, selon Eurostat, soit le plus haut niveau depuis 35 mois. Le chiffre dépasse largement les attentes du marché: les analystes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires tablaient sur une stabilisation de l’inflation à 2,5%.Cette inflation serait due essentiellement à la hausse des prix énergétiques et de l’habillement. L’accélération de l’inflation en zone euro semble logique alors que l’Allemagne a connu en septembre une poussée à 2,6%. Même chose en Espagne où le rythme de l’inflation a augmenté à 3%, après 2,7% en août. La hausse des prix à la consommation reste pour la dixième fois consécutive au-dessus du seuil de 2% visé à moyen terme par la BCE. Du coup, il n’est plus certain que la BCE envisage de réduire ses taux. Gardienne de la stabilité des prix en zone euro, la BCE vise sur le moyen terme une inflation légèrement inférieure à 2%. Pour juguler les pressions inflationnistes naissantes, elle a avait relevé deux fois cette année son principal taux directeur, qui est désormais fixé à 1,50%.Mais face à des craintes de récession en Europe, l’Autrichien Ewald Nowotny, n’a pas exclu cette semaine des baisses de taux directeurs dans la zone euro. Avec la montée de l’inflation et compte tenu de l’orthodoxie de la BCE, il n’est plus du tout certain que la BCE décide de diminuer ses taux cette semaine. Ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle pour le soutien de la croissance. De toute manière, les membres de la BCE étaient déjà très divisés sur cette éventuelle baisse et on peut supposer que l’Allemagne va s’y opposer car elle craint par dessus tout une reprise de l’inflation. En France, jusque là les prix s’étaient montrés plus sages. En août 2011, l’indice des prix à la consommation (IPC) est en hausse de 0,5 %, après une baisse de 0,4 % au en juillet. Sur un an, il augmente de 2,2 %. Hors tabac, l’indice est également en hausse de 0,5 % en août 2011 (+2,2 % sur un an). Corrigé des variations saisonnières (CVS), l’IPC s’accroît de 0,4 % (+2,2 % sur un an). La hausse de l’IPC du mois d’août provenait essentiellement de l’accroissement des prix des produits manufacturés à la fin des soldes d’été. Elle traduit aussi le renchérissement, également saisonnier, des services liés au tourisme. Enfin, les prix de l’énergie sont en hausse, à la fois en raison de l’augmentation des prix de l’électricité et du léger accroissement des prix des produits pétroliers. Ces hausses sont atténuées par le recul saisonnier des prix des produits frais et par la diminution, traditionnelle au mois d’août, des prix des services de santé .A noter aussi qu’en été, l’Insee relève traditionnellement nettement moins de prix que les autres mois de l’année, d’où un biais méthodologique. Reste à savoir quelle sera la tendance française en septembre. L’inflation pourrait aussi être affectée par la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation. Avec Une croissance atone et une inflation excessive, l’Europe cumule deux handicaps dont elle n’a pourtant pas besoin. 

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