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Archive mensuelle de octobre 2011

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USA: le plan OBAMA pour l’emploi de plus en plus hypothétique

USA: le plan OBAMA pour l’emploi de plus en plus hypothétique 

En dépit d’une tournée en autocar de trois jours, le plan pour l’emploi d’Obama est de plus en plus menacé par le Congrès. En six discours publics, au cours d’arrêts impromptus dans des restaurants, des écoles et des petits commerces, le président a martelé son message: la classe moyenne souffre de la crise et le Congrès doit l’aider. M. Obama s’est présenté comme une figure rassembleuse: « je ne suis pas le président démocrate, je ne suis pas le président républicain, je suis le président des Etats-Unis », a-t-il lancé mercredi à North Chesterfield (Virginie, est), sa dernière étape après 1.000 km de route depuis Asheville en Caroline du Nord (sud-est). Reconnaissant que « les gens souffrent » toujours des effets de la crise, M. Obama a affirmé que la solution résidait dans le plan de 447 milliards de dollars qu’il a envoyé le mois dernier au Congrès, combinant mesures de relance et allègements fiscaux pour la classe moyenne et les PME. Mais le 11 octobre, le Sénat, où l’opposition républicaine détient une minorité de blocage, a refusé d’examiner ce plan dans son ensemble. Le président souhaite désormais que le Congrès examine séparément ses différents éléments. Les républicains s’opposent à toute mesure de relance, affirmant que le plan de 787 milliards de dollars voté au début de la présidence démocrate en 2009 a non seulement fait la preuve de son inefficacité, mais davantage creusé la dette record du pays. Les adversaires de M. Obama sont aussi hostiles au financement du dispositif, assuré en particulier par une hausse de la fiscalité des plus riches. Pour le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, ce plan reviendrait à « augmenter les impôts d’un peu plus de 300.000 entrepreneurs ». C’est dans ce contexte de durcissement que le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a dit vouloir organiser vendredi un premier vote procédural sur le premier volet du plan. Même s’il est adopté, ce qui n’est pas assuré vu la méfiance qu’il inspire même à certains sénateurs démocrates, la Chambre des représentants devra ensuite le voter en termes identiques. Or, les républicains détiennent la majorité absolue dans cette assemblée et ont fait bloc dans le passé contre l’administration Obama. Cet état de fait conduit les républicains à reprocher à M. Obama de s’acharner sur des mesures qui n’ont aucune chance de devenir loi et de faire campagne pour la présidentielle de novembre de 2012 aux frais du contribuable, au lieu de travailler avec eux à des mesures plus consensuelles.  Ce plan pour l’emploi de Barak  Obama pourrait relever la croissance des Etats-Unis d’un à trois points de pourcentage en 2012. Le plan d’Obama prévoit la création d’un million d’emplois et de diminuer le taux de chômage d’au moins un demi-point de pourcentage. L’interrogation demeure vis-à-vis de l’attitude des républicains ; Il paraît peu probable qu’ils approuvent la totalité de ce plan de 447 milliards de dollars. Nous sommes déjà en période électorale et Obama est au plus bas dans l’opinion publique. Ce plan risquera de redorer un blason quelque peu terni par l’usure du pouvoir et par la crise. En fait, Obama veut surprendre et jouer l’opinion publique contre les républicains. Il s’agit donc d’abord d’une réplique de nature économique pour répondre à la situation de récession économique. C’est  une stratégie pour redonner la confiance qui manque et qui mine les marchés. C’est aussi bien entendu une opération politique. Dans un sondage NBC News/Wall Street, la cote de popularité d’Obama touche son plus bas niveau, à 44%. Les fondamentaux économiques et financiers des Etats Unis (et de l’Europe) sont mauvais et  les plans précédents, notamment la politique accommodante de la FED, n’ont pas donné les résultats escomptés. L’enjeu c’est surtout de redonner confiance aux marchés d’abord, aux consommateurs ensuite, aux électeurs enfin. Compte tenu de l’environnement général  Obama n’est pas du tout certain de gagner son pari. 

Croissance réduite aux Etats-Unis

Croissance réduite aux Etats-Unis 

Dans son « Livre beige » publié mercredi, la FED constate que la croissance continue de progresser très légèrement mais qu’elle se tasse nettement, en outre les perspectives deviennent encore moins favorables. L’activité économique dans son ensemble a continué à progresser en septembre, même si beaucoup de districts ont décrit le rythme de croissance comme « modeste » ou « faible » et les contacts ont généralement constaté un affaiblissement des perspectives », poursuit la Fed dans ce rapport de conjoncture.Wall Street et les cours du pétrole sont parties en nette baisse à la suite de ce document tandis que le prix des Treasuries a augmenté. La note de conjoncture de la Fed est fondée sur des données recueillies avant le 7 octobre et traite de toutes les conditions économiques dans les 12 districts de la Fed, qui couvrent l’ensemble des Etats-Unis. Selon le Livre beige, la consommation des ménages augmenté légèrement dans la plupart des districts, à la faveur du secteur automobile et de celui du tourisme. Il y a également eu une progression de l’investissement des entreprises, notamment dans la construction et le secteur minier. Même si un certain nombre de districts ont enregistré une certaine reprise de l’activité construction, « les conditions générales de l’immobilier – résidentiel comme commercial – restent déprimées ». Ces résultats confirment les indices mesurant la confiance des consommateurs. L’indice de confiance des consommateurs établi par le Conference Board est en effet resté particulièrement faible en septembre après sa chute du mois précédent.  Cet indicateur n’a progressé que de 0,2 point pour s’établir à 45,4, alors que l’estimation médiane des analystes le donnait à 46,6. Le moral des ménages est encore très loin de son niveau de juillet (59,2). « Fondamentalement, il n’a pas varié », écrit le Conférence Board, pour qui « le pessimisme qui s’était emparé des consommateurs le mois dernier a gagné du terrain en septembre ». Du coup, on se renvoie la balle entre l’Europe et les Etats-Unis sur cette dégradation de la conjoncture. Obama attribue cette dépression économique à la situation de la dette européenne. Le président Barak Obama a estimé que les décisions des Européens n’avaient « pas été aussi rapides qu’elles auraient dû » pour juguler une crise qui « fait peur au monde ». Ce qui a valu une réplique sèche du ministre des Finances Wolfgang Schäuble. « Contrairement à ce que pense (le président américain Barak) Obama, les problèmes de l’Europe ne sont pas la cause des problèmes des Etats-Unis », a asséné le ministre des Finances Wolfgang Schäuble. Il est toujours beaucoup plus facile de donner des conseils aux autres que de prendre des décisions vous concernant directement. Je peux aussi donner des conseils au gouvernement américain ». En fait, les consommateurs américains ont exprimé des inquiétudes plus grandes que le mois précédent en ce qui concerne leurs revenus espérés, ce qui est de mauvais augure la consommation et la croissance à venir.  Selon l’enquête du Conférence Board, la proportion des consommateurs pour qui il est « difficile d’obtenir » un emploi a progressé de 1,5 point par rapport à août et est désormais de 50,0%, et seuls 12,0% des Américains estiment que les offres d’emploi vont augmenter dans les mois à venir.   »La confiance des consommateurs est tombée à des niveaux dignes d’une récession », note Chris Christopher, du cabinet d’analystes IHS Global Insight.  Le moral des ménages reste « déprimé », juge son confrère Peter Newland, de Barclays Capital, En conclusion, on espère aux Etats-Unis, comme en Europe, une croissance réduite mais réelle de l’ordre de 1% en 2012. Mais cet objectif n’est pas certain du tout et en fonction de la détérioration de l’environnement financier et économique mondial, on pourrait aussi bien connaître la stagnation voire la récession. Cela d’autant plus que le plan Obama pour l’emploi apparaît de plus en plus hypothétique du fait de l ‘opposition des conservateurs. 

Vingt-quatre banques italiennes dégradées : le syndrome grec

Vingt-quatre banques italiennes dégradées : le syndrome grec 

Après la sanction sur la note de l’Etat italien, c’est maintenant la sanction sur ses banques. 24 banques dont les prestigieuses BMPS et UBI Banca, voient leurs notes abaissées par S&P en raison de la détérioration  de la situation économique.  BMPS, voit sa note long terme abaissée d’un cran à « BBB+ », tout comme UBI Banca, dont la dette long terme est désormais jugée « A- », selon un communiqué de l’agence de notation. L’agence explique que les coûts de refinancement des banques italiennes devraient se détériorer en raison de la hausse des rendements sur les titres du Trésor italien. S&P avait déjà abaissé le mois dernier les notes de la dette à long terme de Mediobanca, de Findomestic, de Intesa Sanpaolo et de leurs filiales Banca Imi, Cassa Risparmio Bologna et Biis, ainsi que de BNL (groupe BNP ), dans la foulée de sa dégradation de la note souveraine du pays. Elle a toutefois confirmé mardi les notes des deux plus grandes banques italiennes, Intesa  Sanpaolo et UniCredit, à « A ». L’agence souligne que vingt-deux des quarante-trois  institutions financières italiennes qu’elle suit sont désormais affublées d’une perspective négative, ce qui implique que de nouveaux abaissements de leur notation ne sont pas à exclure. S&P l’explique par le fait que la note du pays reste elle-même sous la menace d’une nouvelle dégradation et que l’environnement économique pourrait encore se détériorer. L’Italie commence à entrer dans un cercle infernal. Le montant abyssal de sa dette conjugué à la faiblesse de la croissance amènent d’abord la sanction sur la note de l’Etat Italien qui du coup doit se refinancer à des couts plus importants, la baisse de la note de l’Etat italien dévalorise les actifs des banques qui à leur tour subissent la dégradation. Les banques doivent alors faire face à elles aussi des coûts de renforcement plus importants ; le tout dégrade l’activité économique, donc encore la dette. C’est le syndrome grec qui commence.

L’Espagne encore dégradée par Moody’s

L’Espagne encore dégradée par Moody’s 

 

Après la mise sous surveillance de la France lundi, Moody’s a dégradé mardi la note de l’Espagne. Sans doute parce que l’endettement de l’Espagne est inquiétant notamment celui du privé et des collectivités locales mais vraisemblablement aussi parce que les agences veulent s’inviter au débat sur la gestion de la dette européenne. L’agence note désormais « A1″ les obligations d’Etat espagnoles à long terme, et non plus « Aa2″, refusant ainsi à l’Espagne le statut d’émetteur de haute qualité pour la ravaler au rang des émetteurs solides mais susceptibles d’être affectés par des changements de la situation économique. « A1″ correspond à la cinquième meilleure note sur l’échelle de Moody’s. Celle-ci est plus dure avec l’Espagne que ses concurrentes Standard and Poor’s et Fitch, qui ont toutes deux abaissé la note du pays à « AA- » (quatrième meilleure note) dans les quinze derniers jours.  Moody’s justifie sa décision par le fait qu’à ses yeux, « l’Espagne continue d’être vulnérable aux tensions sur les marchés », que sa croissance économique ne devrait atteindre que « 1% au mieux » en 2012 (et non 1,8% comme elle le pensait jusque-là), et que cela « rendra encore plus difficile la réalisation des objectifs budgétaires ambitieux » du pays. L’agence s’inquiète en particulier de la capacité des collectivités régionales indépendantes à atteindre leurs objectifs. Moody’s avait annoncé fin juillet qu’elle envisageait d’abaisser la note de l’Espagne.  Il est clair par ailleurs que Moody’s tente aussi de peser sur le débat en cours concernant le plan européen pour affronter la crise de la dette. »Depuis juillet, écrit l’agence, les défis de financement » qui se posent aux Etats européens, « ainsi que l’incertitude entourant les détails du soutien à venir à la zone euro comme la croissance économique à court terme (et partant la probabilité d’une réduction plus forte des déficits) ont augmenté plutôt que diminué ». En ce qui concerne l’Espagne, Moody’s a maintenu la « perspective négative » qu’elle attribue à la note du pays. Cela « reflète les risques que fait peser sur le pays une éventuelle aggravation de la crise de la zone euro », écrit l’agence. Selon elle, le gouvernement qui sortira des élections législatives du 20 novembre sera « fermement engagé à continuer sur la voie du rééquilibrage des finances publiques », ouverte par le cabinet sortant dirigé par le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero. Donnée favorite dans les sondages, l’opposition de droite du Parti populaire espagnol a promis l’austérité face à la crise et des mesures de soutien à l’emploi afin de faire baisser un taux de chômage de près de 21%.  Selon elle, la force de l’économie espagnole à long terme n’est plus « très élevée mais seulement moyenne, étant donné que le rééquilibrage économique s’annonce long » pour le pays. Non seulement Moody’s s’invite dans le débat européen de la dette mais s’invite aussi dans la campagne électorale espagnole en menaçant clairement L’agence menace le pays de voir sa note « soumise à des pressions à la baisse supplémentaires si ses attentes ne se matérialisent pas ». En revanche, indique-t-elle, « la mise en œuvre d’une politique crédible et rigoureuse de réformes budgétaires et structurelles de moyen terme, accompagnée d’une solution convaincante à la crise de la zone euro, entraînerait un retour à une perspective stable » pour la note espagnole. C’est évidemment un clin d’œil très clair en faveur des positions du parti populaire espagnol. Cette avertissement de Moody’s est à souligner car il pourrait aussi valoir pour d’autres pays qui ont de prochaines élections. La pression des agences de notation pourrait jouer un rôle non négligeable sur ces élections en tout cas sur les programmes. 

Conséquences économiques et politiques de la décision de Moody’s vis-à-vis de la note de la France

Conséquences économiques et politiques de la décision  de Moody’s vis-à-vis de la note de la France   

 Il fallait s’y attendre, la note de la France pourrait être mise en question par Moody’s. L’agence de notation Moody’s a annoncé lundi qu’elle allait surveiller et évaluer le caractère stable de la perspective du Aaa français au cours des trois prochains mois. Moody’s indique d’une dégradation ne peut être exclue. Cette mise en surveillance aura des conséquences considérables sur les relations franco-allemande. la France affaiblie pourra difficilement imposer ses vues; son avenir dépend aussi de l’Allemagne; Si l’Allemagne décide de limiter son soutien au plan européen, alors la France subira les prochaines attaques des marchés après l’Italie et l’Espagne.Tout en reconnaissant les atouts de la France Moody’s souligne l’affaiblissement financier des banques comme des finances publiques du fait du ralentissement économique et de la crise. Moody’s indique clairement que parmi les pays de la zone euro bénéficiant du triple A la France est le pays le plus fragile. En fait Moody’ constate que les marges de manœuvre du gouvernement sont devenues très étroites du fait du ralentissement économique qui diminue les recettes fiscales alors que les dépenses budgétaires ne diminuent pas d’autant. Par ailleurs, la situation financière pourrait encore se détériorer sous l’effet de deux autres événements, d’abord la contribution de la France au système de désendettement européen et la nécessité de recapitaliser les banques. Cette mise sous observation de la France par Moody’s aura de graves conséquences. Le gouvernement français ne prendra jamais le risque de perdre sa note triple A dont il s’est vanté comme une marque de bonne gouvernance depuis des mois, pour des raisons financières évidemment mais aussi pour des raisons politiques à quelques mois des élections présidentielles. La première conséquence sera, comme l’Allemagne, de s’en tenir à l’accord du 21 juillet pour la contribution européenne notamment au FESF. Augmenter la contribution de la France, en empruntant nécessairement, accroitrait un endettement déjà critiqué. Du coup, le plan anti crise de l’Europe se trouve contraint par des niveaux d’intervention strictement fixés (sauf effet de levier que l’Allemagne veuet limiter). Deuxième effet à caractère presque immédiat, la France ne peut consacrer des fonds publics à la recapitalisation de ses banques. Ce sera donc au privé d’une part d’assurer la décote de la dette grecque, d’autre part de recapitaliser les banques. Dernier aspect et non des moindres, les éventuels moyens financier de relance économique se réduisent à peu de chose et là c’est la croissance et le chômage qui sont concernés. D’ une certaine manière la France est de plus en plus ligotée par son environnement économique et financier et ses marges de manœuvre à peu près inexistantes si elle ne veut pas être sanctionnée par les agences. 

La Chine va soutenir financièrement l’Europe

La Chine va soutenir financièrement l’Europe 

 

Selon Sunday Times, Pékin s’est engagé dans les coulisses à soutenir la zone euro en échange de politiques de réduction du déficit et de coupes budgétaires drastiques.  Selon le quotidien dominical, les représentants chinois à la réunion des ministres des Finances du G20 samedi à Paris ont indiqué que Pékin était prêt à investir des dizaines de milliards dans la zone euro à travers des achats d’infrastructures dans les pays endettés. Le journal rapporte, en citant une source proche des discussions, que les banques chinoises pourraient également augmenter leurs achats de dette souveraine de la zone euro. « La Chine veut s’assurer que l’Europe connaît l’ampleur du trou et qu’il ne va pas se creuser, avant de commencer à le remplir », a indiqué une source citée par journal.  Cette information peu diffusée est d’une grande importance à plusieurs égards. D’abord la chine commence à comprendre le caractère systémique de la crise. Le ralentissement très net de la croissance surtout dans les pays développés va réduire la demande extérieure principale soutien du développement chinois.  Avec une quasi stagnation, voire une récession notamment en Europe et aux Etats-Unis, c’est la moitié de la croissance chinoise qui est en jeu. Or une perte de 3 à 4% de croissance annuelle serait dramatique pour la Chine. En engageant vis-à-vis de l’Europe, même discrètement, Pékin espère aussi que les inévitables mesures de régulation ne freineront pas trop les exportations chinoises. Pékin craint les mesures à caractère protectionnistes du type de celles qui vont être décidées par les États Unis. Autre raison, la Chine veut se désengager du dollar et diversifier ses placements financiers car elle sait que le dollar est de plus en plus fragile ; Les placements en Europe offrent de ce point de vue une bonne opportunité sous réserve cependant pour l’achat d’obligations que les pays assainissent leurs finances. Finalement, cette promesse d’engagement à la fois discrète et sans doute  pas très significative au départ va dans le bon sens, c’est-à-dire dans l’intérêt de tous. Reste cependant la question de futurs investissements chinois dans les infrastructures européennes. Cela pourrait concerner les infrastructures mais aussi les sociétés, la Chine a les moyens financiers pour cela. C’est sans doute là que se poseront quelques problèmes si les Etats (ou et l’Europe)  ne disposent pas de mesures de protection pour certains secteurs stratégiques. La Chine n’a pas pour habitude de s’engager gratuitement à l’extérieur ; Il s’agit d’un enjeu considérable car la Chine dispose des ressources financières nécessaires. 

Nouvelles pressions des agences sur les banques françaises

Nouvelles pressions des agences sur les banques françaises L’accord Sarkozy-Merkel et le prochain projet européen pour recapitaliser les banques accentuent la pression des marchés sur les valeurs bancaires. Cela signifie en clair qu’on s’attend à une accentuation des risques liés à la décote de la dette grecque et aux risques d’autres pays endettés. Dun coté ces orientations rassurent les marchés sur la détermination de l’Europe mais d’une autre cela les inquiète car c’est l’aveu que certaines dettes devront être supportées par le privé. On s’interroge aussi sur la capacité du FESF à faire face à la crise d’autant que les divergences demeurent quant à son utilisation. Standard & Poor’s (S&P) a annoncé vendredi avoir abaissé la note à long terme de BNP Paribas de « AA » à « AA- », ainsi que le Bicra (Banking Industry Country Risk Assessment) de la France de groupe 1 à groupe 2.L’agence de notation a en revanche confirmé les notes de BPCE, Crédit agricole, Crédit Mutuel, et Société générale. »Les perturbations sur le marché du refinancement et le sentiment défavorable de marché ont révélé que les profils de financement et de liquidités des cinq banques sont plus vulnérables que nous le pensions », explique S&P dans un communiqué. Dans ce contexte, l’agence, dont la perspective pour les cinq établissements est stable, dit s’attendre à une baisse des résultats financiers des banques et à un renchérissement du coût du financement. »Compte tenu de l’ensemble des décisions prises cette semaine pour le secteur bancaire mondial BNP Paribas reste l’une des banques les mieux notées », a réagi de son côté BNP Paribas. La banque, qui rappelle également l’ensemble des mesures prises par les agences de notation sur le secteur bancaire depuis fin septembre, souligne être notamment notée Aa2 par Moody’s. Le 14 septembre, Moody’s a toutefois décidé de prolonger l’examen de la note de BNP Paribas. Jeudi, la troisième grande agence de notation mondiale, Fitch, a placé sous surveillance négative les notes à long terme de BNP Paribas (AA-) et Crédit Agricole (AA-), dans le cadre de son évaluation périodique des établissements européens.BNP Paribas a perdu 3,28% vendredi à la Bourse de Paris, Société générale a abandonné 3,56% et Crédit agricole 1,61. La pression sur les banques va continuer tant que la recapitalisation ne sera pas opérée et que la gestion de la dette par l’Europe ne sera pas davantage précisée. Enfin, compte tenu de la dévalorisation des actions des bancaires, on craint tout autant une certaine dilution du capital des banques en cas de recapitalisation par le privé qu’une venue de capitaux publics. 

Les économistes allemands pour l’abandon la Grèce, la recapitalisation de certaines banques et la faillite des autres.

Les experts allemands proposent l’abandon la Grèce, la recapitalisation de certaines  banques et la faillite des autres.

On sait combien la pensée allemande domine la stratégie européenne ; témoin la dernière réunion Merkel-Sarkozy où le président français a du s’aligner totalement sur la position allemande. Cette pensée allemande est très influencée  par les huit principaux instituts, très écoutés outre-Rhin à la fois très pertinents et très indépendants (ce qui n’est pas toujours le cas en France). Ces instituts estiment que l’Europe doit en priorité mettre au point un mécanisme de défaut des pays en difficulté. Ils ont, comme attendu, abaissé leur prévision de croissance pour l’Allemagne, à 0,8% en 2012, loin des 2% projetés en avril (voir article).Faut-il sauver la Grèce ? La question ne semblait plus se poser depuis quelques mois mais, jeudi 13 octobre, les économistes des principaux instituts de conjoncture allemands ont jeté un pavé dans la mare en remettant le sujet en débat. Les fameux huit instituts, qui livrent deux fois par an leurs prévisions de conjoncture et distillent des conseils très écoutés outre-Rhin, ont lancé un appel aux gouvernements européens à arrêter d’investir leur énergie dans le sauvetage de la Grèce, pour se concentrer sur l’élaboration d’un mécanisme de faillite pour Etats et banques. Ils prennent ainsi implicitement parti pour une faillite de la Grèce, pourtant rejetée par Berlin et la quasi-unanimité des capitales européennes. «La politique européenne s’est jusqu’à maintenant fortement concentrée sur éviter à tout prix le défaut de paiement d’un Etat de la zone euro», écrivent-ils dans leur rapport d’automne. «Au lieu de cela, elle devrait élaborer un mécanisme efficace de faillite des Etats et un processus européen pour une recapitalisation et le cas échéant une faillite des banques», poursuivent-ils. La politique menée depuis l’an dernier, qui vise à empêcher le défaut de paiement de la Grèce et des autres à coups de programmes d’aide et de garanties, est dangereuse, selon eux. «Les événements depuis le printemps 2010 ont montré que les sommes engagées peuvent augmenter à l’infini, et le danger est que les Etats garants ne s’en sortent pas et que leur endettement à eux atteigne des sommes critiques», analysent-ils. Les pays de la zone euro ont déjà dessiné les contours d’un mécanisme de défaut de paiement ordonné des Etats membres, dans le cadre du mécanisme permanent MES censé entrer en vigueur mi-2013. Pour le moment toutefois, ce sont les préoccupations autour de la Grèce qui occupent le devant de la scène, et pas les débats et travaux autour du MES. Le plus grand risque pesant sur l’économie allemande est celui d’une accentuation de la crise européenne de la dette, qui pourrait entraîner un durcissement des conditions de crédit. C’est évidemment uen analyse qui tranche avec les positions diplomatiques européennes qui compte tenu des diversités de situations et des oppositions tentent toujours de gagner du temps en ménageant tout le monde. C’est pourtant bien dans cette direction que s’engage l’Europe sou l’impulsion de l’Allemagne. D’abord, c’est l’obligation de recapitaliser les banques, cela en prévision du défaut Grec qui faut décider (de l’ordre de 50% sur la dette publique), ensuite se garantir contre les faiblesses contres les autres pays endettés.

Le G20 pour le renforcement des fonds propres de 50 banques

Le G20 décide le renforcement des fonds propres de 50 banques  LE  G20 s’est montré une nouvelle fois très attentiste , il faut toutefois relever que  les ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du G20 ont cependant approuvé samedi l’imposition d’une surcharge en capital obligatoire allant jusqu’à 2,5% de leurs fonds propres pour les banques d’importance systémique, qui devra être mise en place progressivement à compter de 2016.  Selon le communiqué publié à l’issue d’une réunion de deux jours à Paris, ils ont entériné le dispositif en ce sens proposé par le Conseil de stabilité financière (CSF), passant outre aux appels des financiers qui souhaitaient un réexamen de celui-ci ou des délais supplémentaires pour le mettre en œuvre. La surcharge, qui pourra être comprise entre 1% et 2,5%, s’appliquera à tous les établissements qui, de par leur taille, présenteraient un risque global pour le système financier en cas de défaillance. Seraient concernées des banques comme Goldman Sachs, HSBC, Deutsche Bank, JPMorgan Chase mais aussi les plus grandes banques françaises : BNP Paribas, Société générale et Crédit agricole. »Maintenant que nous nous sommes mis d’accord sur le cadre applicable à ces établissements, nous engageons le CSF à définir les modalités permettant d’étendre sans délai ce dispositif à tous les établissements financiers d’importance systémique », lit-on dans le communiqué. L’objectif est que ces banques disposent d’un capital suffisant pour traverser les turbulences de marchés afin que les Etats ne se trouvent pas contraints de se porter à leur secours lors de la prochaine crise. Cette surcharge devrait être adoptée définitivement lors du prochain sommet du G20, les 3 et 4 novembre à Cannes, à l’occasion duquel les noms des banques concernées seront dévoilés. Elle est un des éléments d’un ensemble de dispositions concernant le secteur financiers que les ministres et gouverneurs de banques centrales ont adoptées samedi. Le CSF, qui coordonne les travaux sur la régulation financière pour le compte du G20, a déjà défini les critères de mises en œuvre de la surcharge systémique. Il a identifié 28 banques qui pourraient y être assujetties mais, de source proche du G20, on a indiqué que le nombre sera compris entre 29 et 50.Le P-DG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a déjà dénoncé le dispositif comme « anti-américain », alors que les banques concernées devront l’appliquer en plus du nouveau cadre prudentiel dit de Bâle III qui les obligera à détenir des fonds propres « durs » à hauteur d’au moins 7% de leurs engagements. Le CSB a reçu d’autre part le soutien du G20 pour ses travaux sur la définition du « système bancaire parallèle » en vue d’une régulation de celui-ci, l’objectif étant d’éviter que des activités à risque ne migrent des banques vers d’autres pans du secteur financier comme les fonds monétaires ou des entités spéciales. S’agissant de la régulation des marchés de matières premières, une des priorités de la présidence du G20, Paris n’a pu obtenir gain de cause sur la fixation de limites aux positions que les investisseurs peuvent détenir. La décision éventuelle sur ce sujet est renvoyée à plus tard. Finalement quand même une bonne décision du G20 pour les fonds propres, ce renforcement est destinée à mieux faire face aux risques des prêts à «  caractère toxique » ; toutefois la question est poser de savoir quelles sont la nature et surtout le volume de ces prêts toxiques ; seule cette évaluation pout permettre de considérer que la nouvelle couverture en fonds propres sera suffisante. En fait tout dépendra de l’évolution économique. Si en 2012 ; comme c’est possible, la récession affecte notamment l’Europe et les Etats-Unis alors tous les équilibres financiers seront à reconsidérer, les risques avec et donc aussi le montant nécessaires de fonds propres. 

Trichet comprend les « indignés »

Trichet comprend les « indignés » 

 

Dans une interview à Europe 1, Trichet, sans doute à la surprise générale, dit comprendre le mouvement des « indignés car  la finance et les politiques d’austérité, leur a donné en partie raison. »Il y a évidemment un ensemble de leçons à tirer de la crise qui sont des leçons très dures : il n’est pas possible de laisser un système financier et par voie de conséquence un système économique au niveau mondial qui soit aussi fragile », a-t-il dit. Il prône donc un renforcement des règles et des contraintes imposées à la finance. « J’interprète une partie du message qui nous vient de ce mouvement comme allant précisément dans ce sens », a-t-il ajouté. Il a dit s’opposer cependant à « démolir » les banques car, souligne-t-il, elles financent les trois quarts de l’économie, mais il a dit être d’accord pour renforcer les règles de prudence, et s’est adressé aux banques réticentes. De la même manière, Jean-Claude Trichet a dit être opposé à l’idée de « démondialisation » mais a dit y voir un message en faveur d’un renforcement de la gouvernance économique mondiale dont, selon lui, il faut tenir compte. Pour Jean-Claude Trichet, elle n’est pas recevable si on parle de freiner les échanges économiques mondiaux car cela supposerait notamment d’empêcher le développement de pays jadis pauvres où le niveau de vie reste bas, estime-t-il. »Il faut dire à ceux qui sont dans les pays émergents qu’on n’est pas très contents de leur propre développement et donc qu’on entend bien que leur développement soit entravé », a-t-il ainsi expliqué ironiquement. Il a rappelé que ce développement de pays du Tiers-Monde et donc la concurrence qu’ils font aux pays industrialisés est l’objectif de la communauté internationale depuis 1945.Cependant, le président de la BCE a cependant dit voir dans ce slogan politique de « démondialisation » un message. « Je l’interprète comme ‘il faut renforcer la gestion, la gouvernance de la mondialisation et la renforcer dans tous les domaines’ », a-t-il dit. Dans ce sens, il a suggéré aux pays de l’Union européenne de réformer les traités pour empêcher à l’avenir un de ses Etats membres de créer des problèmes pour les autres, comme c’est le cas actuellement, notamment pour la Grèce. « Il faut réfléchir à l’avenir. Demain, à mon avis il faut changer le traité pour être capable d’empêcher un membre de la zone euro de vagabonder et de créer des problèmes pour tous les autres », a-t-il déclaré. Selon lui, « pour cela il faut être même capable d’imposer des décisions ». Le conseil européen devrait à ses yeux pouvoir statuer sur des sanctions à la majorité, sur la base d’une proposition de la Commission européenne. »La leçon de la crise c’est que, en effet, il faut aller plus loin que les recommandations, éventuellement avec les sanctions », a-t-il dit. Derrière cette interview, d’un homme en fin de mandat, donc plus libre de sa parole, on voit se profiler les grandes évolutions tant en France qu’en Europe à propos de la régulation pour les mois et les années à venir. Personne ne nie plus la nécessité d’un retour de la régulation sur le plan économique, financier et politique. C’est le sens de l’émergence du concept de gouvernance de la mondialisation dans tous les domaines pour éviter trop de distorsions sur le plan, social, fiscal et environnemental. Meilleur contrôle aussi du système financier et de la gestion des finances des Etats. En particulier, on voit s’amorcer la volonté d’une plus grande intégration européenne, avec décision à la majorité et sanction vis-à-vis des politiques publiques trop laxistes. Finalement paradoxalement ce que dit Trichet est aussi bien porté par les forces politiques de gauche (Hollande par exemple dimanche) que de droite (Henri Guaino dimanche à LCI) évidemment avec des  nuances. C’est le grand retour de la régulation après la vague néolibérale des années 80. L’interdépendance systémique entre les Etas rend cette régulation indispensable mais en fixera aussi les limite pour ne pas tomber dans un protectionnisme qui serait destructeur pour tous. 

Le déficit des USA à 8,7% et dette à 99% du PIB ! Pas de leçons à donner !

 Le déficit des USA à 8,7% et dette à 99% du PIB ! Pas de leçons à donner ! 

Le président Obama, le américains en général pressent l’Europe de régler sa crise financière considérant que cette crise est à l’origine du tassement de l’activité économique mondiale. Le secrétaire d’Etat au trésor américain ne se prive pas de donner des leçons de gestion à l’Europe. Ce que n’apprécient guère les européens et en particulier A. Merkel qui a tenu a rappelé  que l’Europe n’avait pas de leçon à recevoir.  En réalité, les Etas Unis sont assez mal placés pour donner de telles leçons si l’on en juge par les très récents chiffres des comptes publics. Le déficit budgétaire des Etats-Unis a atteint 8,7% du produit intérieur brut américain en 2010-2011, soit 0,3 point de moins que lors de l’exercice précédent, selon l’estimation officielle du Trésor publiée vendredi à Washington. En termes absolus cependant, le trou des finances publiques s’est légèrement creusé par rapport à l’exercice 2010, de 0,4%, pour atteindre 1.299,2 milliards de dollars, ce qui en fait le deuxième plus gros déficit de l’histoire des Etats-Unis, après celui 1.416 milliards enregistré en 2009. L’année budgétaire court du 1er octobre au 30 septembre aux Etats-Unis. Les recettes de l’Etat fédéral ont augmenté de 6,5% par rapport à 2010, pour atteindre 2.302,5 milliards de dollars, soit 15,4% du PIB (contre 15,1% un an plus tôt), indiquent les chiffres du Trésor. Les dépenses ont augmenté de 4,2% et se sont élevées à 3.601,1 milliards de dollars, soit 24,1% du PIB, ratio identique à celui de l’année précédente. Du côté des recettes, la collecte de l’impôt sur le revenu a augmenté de 21,5% et a rapporté plus de 1.091 milliards de dollars. Les recettes de la sécurité sociale et la collecte de l’impôt sur les sociétés ont en revanche reculé de plus de 5%, à environ 815 milliards et 181 milliards respectivement. Du côté des dépenses, le plus gros poste a été celui de l’assurance-retraite (près de 731 milliards de dollars), en hausse de 3,4%, devant la défense nationale (708 milliards de dollars, en hausse de 15%), l’assurance-chômage (602 milliards, en baisse de 3,3%), le Medicare, l’assurance santé des aînés (près de 485 milliards de dollars, en hausse de 5,3%).  Par comparaison, les dépenses pour l’éducation n’ont représenté que 97.986 milliards de dollars, soit 23% de moins qu’en 2010, et celles pour la science ont baissé également, de 2,3%, pour s’établir à environ 30 milliards de dollars. Selon les chiffres du Trésor, les intérêts payés par les Etats-Unis sur leur dette ont augmenté de 9,7% en 2011 pour atteindre 454 milliards de dollars, mais une grosse partie de ces intérêts correspond à des versements que l’Etat se fait à lui-même puisqu’ils vont aux caisses de retraite et d’assurance maladie. Le Trésor préfère mettre en avant le montant des intérêts nets payés par l’Etat (qui ne tient pas compte de ceux que l’Etat se verse à lui-même ni de ceux qu’il perçoit au titre de ses placements). Ce chiffre net s’est établi à 227 milliards de dollars en 2011, en hausse de 15,7% par rapport à l’exercice précédent. Selon les données disponibles sur le site internet du Trésor, la dette publique américaine atteignait 14.790 milliards de dollars à la fin de l’exercice 2011, soit 9% de plus qu’un an plus tôt, et équivalait à environ 99% du PIB américain. Ces chiffres ne tiennent pas compte de la dette contractée par les organismes de refinancement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac, nationalisés en 2008, et qui s’élevait fin juin à près de 5.400 milliards de dollars. Sauf dans quelques pays comme la Grèce (endettement de plus de 160%) ou l’Italie (endettement de l’ordre de 120%), l’Europe, bien que mal en point, est cependant bien plus vertueuse que les Etats Unis. Théoriquement d’après les critères de convergence, le déficit  budgétaire ne devrait pas dépasser 3% ; la dette ne devait pas dépasser 60% du PIB, On a franchi ce seuil avec la crise de 2088 de 2 à 3 points pour l’équilibre budgétaire et de 15 à 20 points pour la dette (les chiffres de 2011 ne sont pas connus mais devraient se dégrader du fait de la crise économique).  Par exemple la France s’est engagée à réduire le déficit public de 7,1% du produit intérieur brut fin 2010 à 5,7% fin 2011, 4,6% fin 2012 et 3% fin 2013. Avec ces mesures, on dépassera les 6% de déficit budgétaire en 2011. En 2012, la prévision de croissance à 2.% est obsolète, elle sera de l’ordre de 1%, du coup on sera au moins à 6% de déficit budgétaire et non à 4.5% comme l’annonce F.Fillon. Conclusion, on ne pourra jamais atteindre l’objectif de 3% fin 2013. Le gouvernement prévoit que le rapport dette publique/PIB commencera à baisser à partir de 2013. Ce ratio atteindrait selon lui 84,6% du PIB en 2011, 86,0% en 2012, 85,6% en 2013 et 84,1% en 2014. Or en l’état actuel de la situation, c’est déjà un déficit record qui s’annonce pour 2011 tant pour le budget que pour la dette. En Europe comme en France, on est encore loin de la situation d’endettement des Etats Unis. En outre et surtout, le tassement de la croissance va amplifier les déficits budgétaires et les dettes en 2011 et surtout en 2012 (avec au mieux ici une stagnation, là une petite croissance de 1%°). Il ne faut guère compter sur le plan Obama de 450 milliards pour relancer cette croissance dont on peut d’abord douter de l’efficacité et qui ne sera jamais adopté par le congrès en l’état. En fait les Etas Unis pour 2011-2012 auront un déficit budgétaire qui va dépasser 10% du PIB et la dette va nettement franchir la barre des 100%. L’Europe n’est certainement pas vertueuse pour s’être affranchie des critères de convergence mais les Etats unis ont une situation notoirement plus dégradée et catastrophique vis-à-vis d’une monnaie support des échanges infranationaux. Les Etats Unis oublient aussi sans doute que le début de la crise a commencé chez eux en 2008 avec les subprimes et la faillite des banques. On ne peut que se réjouir que Merkel se refuse désormais à accepter des leçons de bonne gouvernance, elle a la légitimité pour elle. 

Le G20 refuse la taxe sur les transactions financières

Le G20 refuse la taxe sur les transactions financières 

 

Finalement la France n’aura pas pu imposer grand-chose lors de ce G 20, la plupart de ses prépositions ont été repoussées. Ce n’est pas de toute évidence une grande victoire pour  N. Sarkozy et surtout pour la crise ; Aucune décision d’importance n’a été prise, sauf sur les fonds propres des banques. Le contrôle de la spéculation sur les marchés des matières premières (question centrale pour l’inflation) a été renvoyé à un éventuel examen à plus tard, le renforcement des fonds du FMI aussi. La taxe sur les transactions financières ne verra pas le jour au niveau international, comme l’espérait Nicolas Sarkozy, les ministres des Finances du G20 ayant rejeté massivement samedi cette initiative. Les délégations américaine, canadienne, japonaise, indienne ou brésilienne se sont prononcées contre une telle taxe, qui était l’une des initiatives phares que la France espérait faire avancer lors de sa présidence du G20.La taxe, à laquelle est également réticente la Grande-Bretagne sauf à ce qu’elle soit globale, pourrait toutefois voir le jour au sein de la seule zone euro, sous l’impulsion de la France et de l’Allemagne. »Il a été clairement dit que nous devons mettre en œuvre cette taxe en Europe parce qu’il n’y a pas de soutien à le faire sur un plan global », a convenu le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, après la réunion. La Commission européenne a proposé fin septembre une taxe européenne sur les transactions financières à partir de 2014 excluant le marché des changes. Selon cette proposition, les transactions réalisées à l’extérieur de l’Europe seraient également taxées, à partir du moment où elles impliquent une banque ou tout autre établissement financier du Vieux continent, afin d’éviter toute fuite des capitaux. La taxe ne concernerait en revanche pas les particuliers ni les opérations sur le marché primaire de la dette souveraine et les émissions d’action en Bourse. Les chiffres avancés par l’exécutif communautaire portent sur un impôt de 0,1% sur les échanges d’actions et d’obligations et de 0,01% sur les échanges de produits dérivés. Le dispositif pourrait permettre de lever quelque 30 milliards d’euros par an, selon plusieurs estimations préliminaires au sein de l’exécutif communautaire. A travers ce refus du G 20 de cette taxe sur les transactions financières, c’est le refus de modifier le système financier international qui transparait. La taxe dite « Robin des bois » n’est qu’un élément de cette réforme envisagée lors de la crise de 2008 puis rapidement enterrée. Il est clair que la plupart des dirigeants n’ont encore pas pris la mesure de la crise globale qui nous affecte, profonde, durable et internationale. Bref, une crise systémique qui va peser pendant 10, 20 ans voire davantage. Nos souffrons d’un manque de gouvernance mondiale. Chacun pense s’en sortir seul alors que les pays sont devenus complètements interdépendants. Tous subiront la crise d’une manière ou d’une autre, de manière plus ou moins intensive. Même la Chine, même l’Allemagne seront concernées. Ne parlons pas des Etats Unis ou de la Grande Bretagne, pays les plus opposés à cette taxe et au-delà à la reforme du système financier international, qui vont rapidement plonger tant au plan économique que financier et qui s’apercevront sans doute un peu tard de la nécessité de cette réforme globale. 

Union financière de France : 80% des épargnants pessimistes sur l’évolution des marchés financiers

·         Union financière de France : 80%des épargnants pessimistes sur l’évolution des marchés financiers 

 

·         On ne peut sans doute être très surpris des résultats du dernier songe IPSOS sur le sentiment des épargnants vis-à-vis de l’évolution des placements financiers. L’endettement européen  et les atermoiements des institutions de l’UE ont largement perturbé les épargnants conscients aussi des conséquences du tassement économique sur les résultats financiers notamment des entreprises.  L’Union financière de France vient de publier son troisième Observatoire des Français «patrimoniaux». Celui-ci prend le pouls des détenteurs d’une épargne financière d’au moins 30.000 euros, soit 6% des Français. Selon le sondage réalisé par l’IFOP en septembre dernier, 79% des personnes interrogées sont pessimistes sur l’évolution des marchés financiers au cours des six prochains mois. Et plus des deux tiers reconnaissent que l’endettement des pays européens affecte leurs décisions d’investissement. «Les personnes interrogées font preuve d’une grande lucidité», estime Nicolas Schimel, le PDG de l’Union financière de France. Plus d’un sondé sur deux dit que la crise financière a changé ses comportements de placement: 62% déclarent s’impliquer davantage dans la gestion de leur épargne et 60% investir sur des produits moins risqués. Les actions sont jugées plus risquées qu’il y a deux ans, mais 41% des personnes interrogées assurent «accepter de prendre des risques en capital» (7% des risques forts, 34% des risques modérés). Paradoxalement, la part d’épargnants qui pensent qu’il est temps d’investir dans des assurances-vie multisupport (hors fonds en euros) chute, passant de 47 à 36% entre2010 et 2011. La tendance sera donc aux placements  moins risqués; On recherchera davantage la sécurité que le rendement lors des futurs placements. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour l’économie réelle car les entreprises auront peut-être du mal à trouver les financements nécessaires à leurs nouveaux investissements. Sans parler des banques qui risquent de resserrer les conditions du crédit notamment de trésorerie. 

 

Le tassement de du commerce international de la Chine confirme le net affaiblissement de la croissance mondiale

Le tassement de du commerce international de la Chine confirme le net affaiblissement  de la croissance mondiale 

L’usine manufacturière du monde que constitue la Chine constitue un excellent baromètre de la croissance mondiale ; l’écroulement de la croissance dans tous les pays agit sur la demande adressée à la Chine qui par ailleurs ne parvient pas à compenser la baisse du taux d’export par une hausse des imports. L’excédent commercial chinois a diminué en septembre pour le deuxième mois consécutif, reflétant les faiblesses de l’économie mondiale et le ralentissement en Chine elle-même. La croissance des importations comme des exportations a décéléré le mois dernier. L’accentuation de la crise de la dette en Europe et la croissance ralentie aux Etats-Unis expliquent cette tendance, ce qui pourrait renforcer les autorités chinoises dans le conflit sur le niveau du yuan. »La Chine reste confrontée à une pression inflationniste importée relativement forte et les conditions du commerce extérieur se détériorent aussi », a-t-il ajouté. Les exportations se sont accrues de 17,1% le mois dernier par rapport à septembre 2010, après un taux de croissance de 24,5% le mois précédent, selon les données publiées jeudi par l’office des douanes. Dans le même temps, les importations ont progressé de 20,9% sur un an contre 30,2% en août. L’excédent de la balance commerciale de la Chine est ainsi ressorti à 14,5 milliards de dollars en septembre, contre 16,3 milliards attendus en moyenne par les économistes et après 17,8 milliards en août. Cela représente moins de la moitié de l’excédent de juillet, qui s’élevait à 31,5 milliards. Sur douze mois, l’excédent commercial s’affiche à 180,3 milliards de dollars. »La croissance des exportations en septembre a été bien plus faible que ce qu’attendaient les marchés, traduisant les toussotements de l’économie mondiale, et nous nous attendons à ce que cette tendance au ralentissement des exportations se poursuive dans les mois à venir », analyse Wang Hu, de Guotai Junan Securities, à Shanghai. »Le rétrécissement de l’excédent commercial et le ralentissement de l’inflation importée pourraient atténuer la pression sur Pékin à accélérer l’appréciation du yuan », note pour sa part Du Zhengzheng, analyste chez China Development Bank Securities. Des économistes, relayés par des responsables politiques occidentaux, jugent que la devise chinoise est sous-évaluée, ce qui confère un avantage aux produits ‘made in China’ sur les marchés internationaux. A Washington, le Sénat a adopté mardi un projet de loi qui pourrait contraindre Pékin à relever le cours de sa devise sous peine de voir les importations de produits chinois taxées. La Chine dénonce un protectionnisme déguisé et une entrave aux règles du commerce mondial. L’excédent commercial de la Chine vis-à-vis des Etats-Unis est toutefois resté inchangé d’août à septembre, à 20 milliards de dollars. Vis-à-vis de l’Union européenne, il a diminué à 12,9 milliards de dollars contre 14,8 milliards en août ; la baisse significative des exports tant vis-à-vis de l’Europe et des États –Unis confirme donc l’écroulement de la croissance dans ces deux zones. 

 

Après la dégradation de l’Espagne , la France ?

Après la dégradation de  l’Espagne , la France ? 

 

La décote très importante de la dette grecque risque d’entrainer une accélération de la dégradation des Etats et des établissement financiers ; La décote grecque, qui va coûter environ 100 milliards au secteur privé, est en effet considéré par les agences de notation comme un défaut ; De ce fait, les agences vont adopter des règles prudentielles en matière d’évaluation très strictes pour protéger les investisseurs vis-à-vis de pays également très endettés ; C’est ce qui vient de se passer pour l’Espagne, après l’Italie. L’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé jeudi soir la note souveraine de crédit à long terme de l’Espagne d’un cran, de « AA » à « AA- » avec perspective négative. S&P met notamment en avant la faiblesse de la croissance et l’endettement élevé du secteur privé. En réaction, l’euro s’est orienté à la baisse à l’ouverture vendredi des marchés asiatiques, mais semble toujours en passe de réaliser sa meilleure performance hebdomadaire depuis le mois de janvier. « Malgré des signes de résistance des performances économiques au cours de l’année 2011, nous observons un accroissement du risque pesant sur les perspectives de croissance de l’Espagne », déclare S&P, citant le chômage élevé, les conditions budgétaires difficiles, l’endettement élevé du secteur privé et le probable ralentissement économique des principaux partenaires commerciaux de l’Espagne. L’agence ajoute dans un communiqué s’attendre à ce que la qualité des actifs du secteur financier continue de se déprécier. Standard & Poor’s juge également que la réforme du marché du travail est « incomplète » et qu’elle constitue donc un frein à la reprise de l’activité économique. L’agence a également prévenu que la note serait encore baissée si a croissance se tasse, que la situation budgétaire se dégrade et si les réformes ne sont pas plus significatives ; Autrement dit l’évolution de la croissance est un élément pris en compte car il remet en cause les objectifs d’assainissement des comptes publics. Un critère qui vaut pour tous les pays y compris la France. 

 

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