Les tensions entre les Etats-Unis et l’Europe s’appuient sur des situations économiques respectives très dégradées dont ni les uns, ni les autres ne veulent endosser la responsabilité; Pour ce qui concerne les Etats-Unis, les ménages américains se débattent face à une conjoncture très difficile, sans véritable espoir de voir leur situation s’améliorer à court terme, selon deux indicateurs économiques publiés mardi aux Etats-Unis. L’indice de confiance des consommateurs établi par le Conference Board est resté particulièrement faible en septembre après sa chute du mois précédent. Cet indicateur n’a progressé que de 0,2 point pour s’établir à 45,4, alors que l’estimation médiane des analystes le donnait à 46,6. Le moral des ménages est encore très loin de son niveau de juillet (59,2). « Fondamentalement, il n’a pas varié », écrit le Conférence Board, pour qui « le pessimisme qui s’était emparé des consommateurs le mois dernier a gagné du terrain en septembre ». Du coup, on se renvoie la balle entre l’Europe et les Etats-Unis sur cette dégradation de la conjoncture. Obama attribue cette dépression économique à la situation de la dette européenne. Le président Barak Obama a estimé lundi que les décisions des Européens n’avaient « pas été aussi rapides qu’elles auraient dû » pour juguler une crise qui « fait peur au monde ». Ce qui a valu une réplique sèche du ministre des Finances Wolfgang Schäuble. « Contrairement à ce que pense (le président américain Barak) Obama, les problèmes de l’Europe ne sont pas la cause des problèmes des Etats-Unis », a asséné le ministre des Finances Wolfgang Schäuble. Il est toujours beaucoup plus facile de donner des conseils aux autres que de prendre des décisions vous concernant directement. Je peux aussi donner des conseils au gouvernement américain ». En fait, les consommateurs américains ont exprimé des inquiétudes plus grandes que le mois précédent en ce qui concerne leurs revenus espérés, ce qui est de mauvais augure la consommation et la croissance à venir.Selon l’enquête du Conférence Board, la proportion des consommateurs pour qui il est « difficile d’obtenir » un emploi a progressé de 1,5 point par rapport à août et est désormais de 50,0%, et seuls 12,0% des Américains estiment que les offres d’emploi vont augmenter dans les mois à venir. « La confiance des consommateurs est tombée à des niveaux dignes d’une récession », note Chris Christopher, du cabinet d’analystes IHS Global Insight. Le moral des ménages reste « déprimé », juge son confrère Peter Newland, de Barclays Capital, pour qui les chiffres officiels de la consommation pour le mois d’août devraient permettre vendredi de se faire une idée de la relation entre la chute de la confiance du mois dernier et le niveau des dépenses des Américains. En conclusion, on s’oriente clairement vers une récession aux Etats Unis ; le risque pour Obama c’est que les inquiétudes des marchés changent de continent ; Si les marchés sont rassurés par le nouveau plan d’aide à la dette européenne, alors les menaces pourraient peser sur les marchés américains en raison d’une récession qui pourrait d’abord affecter les Etats-Unis. On comprend ainsi mieux les tensions politiques entre l’Europe (notamment l’Allemagne) et les Etats Unis.
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