La croissance française encore revue à la baisse
Le gouvernement qui a déjà révisé à la baisse ses prévisions pour 2011 et 2012, ne compte plus sur une reprise en 2013 et 2014. Dans le projet de loi sur la sécurité sociale la prévision pour 2013 et 2014, la croissance est ramenée à 2%., Du coup la perspective de ramener le déficit public à 3% en 2013 dévient caduque , comme le programme de stabilité adressé à Bruxelles en avril 2011 ; En réalité, la croissance de 2011 sera de 1,2 à 1,3% ( au lieu de 2% prévu initialement), de 1% au plus en 2012, entre 1 et 1.5% en 2013 et 2014 au lieu de 2.5% . Et on ne peut écarter un scénario de récession en 2012. La prévision de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013 est donc reporté au moins en 2015.Les projets de budget sont eux aussi obsolètes, pour 2011 la messe est dite le déficit sera proche de 7% du PIB, pour 2012 les 10 milliards d’économies de Fillon se suffisent plus, il faudra une dizaine de milliards d’économies en plus. Il faudra donc réduire les dépenses (dont beaucoup sont contraintes) ou augmenter la pression fiscale ou encore faire les deux. Augmenter la fiscalité c’est encore affecter la compétitivité déjà lourdement handicapée par des prélèvements obligatoires parmi les plus hauts du monde (officiellement 43%°). C’est donc plomber une croissance qui s’oriente vers la récession. D’après l’enquête Markit, la production du secteur manufacturier français enregistre en août sa première récession depuis plus de deux ans L’indice PMI de l’industrie manufacturière est revenu à 49,1 contre 50,5 en juillet, un repli plus marqué encore que celui reflété par l’estimation « flash » de 49,3 publiée il y a deux semaines. L’indice tombe ainsi pour la première fois depuis juillet 2009 sous le seuil de 50, qui indique le seuil de récession ; cette évolution a déjà amené le gouvernement à revoir les prévisions Fillon à la baisse en matière de résultats budgétaires. Ce dernier avait seulement prévu des économies portant sur 1 milliards, or le budget est d’ores et déjà amputé de 3.5 milliards avec ce recul de l’activité. Après la stagnation au second trimestre, c’est donc bien la récession qui s’annonce. La raison principale tient au recul de la consommation des consommateurs dont le pouvoir d’achat est amputé par l’inflation. Les ménages dont le moral est au plus bas ménages prévoient de réduire leurs achats dans l’alimentaire et l’habillement. Les prochains indicateurs de l’activité seront donc encore décevants.
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