Le FMI envisage la récession pour l’Europe et les Etats-Unis

Le FMI prévoit la récession pour l’Europe et les Etats-Unis 

 L’Europe et les Etats-Unis risquent de replonger dans la récession l’an prochain à moins de s’attaquer rapidement à des problèmes économiques qui pourraient contaminer le reste du monde, a déclaré mardi le Fonds monétaire international (FMI).Le Fonds a abaissé sa prévision de croissance mondiale à 4,0% cette année et en 2012, contre 4,3% pour 2011 et 4,5% pour 2012 précédemment. De son coté, L’OCDE prévoit par exemple pour la France une croissance  de 0,2% au troisième trimestre et de 0,1% au quatrième. L’Organisation de coopération et de développement économiques admet même  une nouvelle récession dans les pays riches, dont la zone euro engluée dans sa crise de la dette. L’ ‘Allemagne, locomotive économique de la zone euro, ne serait pas épargnée, avec un recul de 0,35% du PIB au quatrième trimestre par rapport au troisième. La BCE reconnaît le net ralentissement économique de la zone euro et prévoit  1,6% de croissance en 2011, contre 1,9% encore prévus en juin Jean-Claude Trichet,  admet  l’ »énorme degré d’incertitude » qui pèse sur l’économie mondiale comme celle de la zone euro. Pour Heinrich Bayer, de la Postbank, les pronostics de la BCE, qu’il juge par ailleurs « trop optimistes », signalent que le mouvement à la hausse des taux opéré depuis avril « est provisoirement gelé ».  Marc Touati, d’Assya Compagnie Financière, craint désormais une légère contraction du PIB au troisième trimestre et une croissance ne dépassant pas 1,6% pour l’ensemble de l’année 2011.  Nicolas Bouzou (Asterès) pronostique   »une récession au quatrième trimestre ou début 2012 qui vaudrait pour les Etats-Unis comme pour la France ».  L’hypothèse gouvernementale d’une croissance de 1,75% en 2012 lui paraît dès à présent hors de portée. « Il faudra réviser du côté de 1,5% et plus probablement de 1% », estime-t-il.  Morgan Stanley s’attendait dès mercredi à une croissance « anémique » d’ici à la fin de l’année en France. Selon la banque d’affaires américaine, l’année finirait à 1,6% et 2012 plafonnerait à 0,9% seulement, en raison d’une « aggravation de la crise des dettes souveraines dans la zone euro et d’un ralentissement du commerce mondial ». Pour la France, encore une mauvaise nouvelle : le commerce extérieur français enregistre pour de juillet, un déficit de 6,46 milliards d’euros (Et 75 milliards pour l’ensemble de l’année, un record !). On ne peut plus guère compter que sur la consommation pour redresser le PIB. La croissance économique des pays développés risque donc stagner au second semestre et les banques centrales doivent être prêtes à assouplir leur politique monétaire, en baissant leurs taux d’intérêt ou en intervenant sur les marchés, a estimé jeudi l’OCDE. L’Organisation pour la coopération et le développement économiques prévoit que la croissance des pays du G7 ne devrait pas dépasser 1,6% en rythme annualisé au troisième trimestre et qu’elle devrait tomber à 0,2% sur les trois derniers mois de l’année. Elle a ainsi revu en nette baisse ses prévisions par rapport au scénario attendu en mai dernier, prenant ainsi acte du fait que « la reprise a pratiquement stoppé au deuxième trimestre dans nombre d’économies » et que le commerce mondial s’est contracté. La dégradation de la conjoncture pourrait être particulièrement marquée en Allemagne et en Italie, précise-t-elle, puisque ces deux pays devraient enregistrer un trimestre de croissance négative. L’économie allemande, la première d’Europe, devrait ainsi voir son PIB reculer de 1,4% en rythme annualisé sur les trois derniers mois de cette année, ce qui marquerait un décrochage brutal après une croissance attendue à 2,6% au troisième trimestre. L’OCDE envisage donc un assouplissement des politiques monétaires. « Si, dans les prochains mois, apparaissent des signes dénotant que la faiblesse persiste ou que l’économie risque de retomber dans la récession, les taux devront être abaissés là où des marges de manœuvre existent », juge l’organisation. Et là où ces marges font défaut ( comme aux Etats-Unis par exemple) , poursuit-elle, « d’autres mesures pourraient être prises », comme des interventions des banques centrales sur les marchés de capitaux et des engagements fermes de maintenir des taux pendant une période prolongée. En clair, si la récession se confirme pour la fin de l’année, la BCE devra aller bien au-delà du maintien des taux d’intérêt et opérer une réduction, coté Etats-Unis  faute de marge de manœuvre, ce pourrait être une nouvelle politique de type QE3 (même si on est aujourd’hui assez divisé sur ce point au sein même de la FED). 

 

0 Réponses à “Le FMI envisage la récession pour l’Europe et les Etats-Unis”


  • Aucun commentaire

Laisser un Commentaire




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol