Europe : stagnation économique au second semestre

Europe : stagnation économique au second semestre 

 

La Commission économique prévoit la stagnation de la croissance pour le deuxième semestre ; sur l’année la prévision du PIB  pourrait atteindre 1,6% (1,8% en 2010).On a revu à la baisse l’hypothèse de croissance pour la fin de l’année, on espère désormais à 0,2 % au troisième trimestre et 0,1% pour le quatrième trimestre. »L’économie mondiale a connu un ralentissement et les espoirs que la crise de la dette souveraine se dissipe progressivement ont été déçus. Les risques sur la croissance restent défavorables », indique la commission. Comme on le sait, ces prévisions sont toujours un peu optimistes, on devrait donc clairement s’orienter vers la stagnation en Europe. Une consolation, si on peut dire, l’inflation dans la zone euro devrait être de  2,5% sur l’année au lieu de 2.6% attendus. Pour la France, révision aussi à la baisse pour le PIB à 1,6% contre 1,8% précédemment (le gouvernement a retenu 1.75%). L’OCDE pour sa part confirme pour la France une croissance  de 0,2% au troisième trimestre et de 0,1% au quatrième. L’Organisation de coopération et de développement économique admet même  une nouvelle récession dans les pays riches, dont la zone euro engluée dans sa crise de la dette. L’ ‘Allemagne, locomotive économique de la zone euro, ne serait pas épargnée, avec un recul de 0,35% du PIB au quatrième trimestre par rapport au troisième. La BCE reconnaît le net ralentissement économique de la zone euro et prévoit  aussi  1,6% de croissance en 2011, contre 1,9% encore prévus en juin. Jean-Claude Trichet,  admet  l’ »énorme degré d’incertitude » qui pèse sur l’économie mondiale comme celle de la zone euro. Pour Heinrich Bayer, de la Postbank, les pronostics de la BCE, qu’il juge par ailleurs « trop optimistes », signalent que le mouvement à la hausse des taux opéré depuis avril « est provisoirement gelé ».  Marc Touati, d’Assya Compagnie Financière, craint désormais une légère contraction du PIB au troisième trimestre et une croissance ne dépassant pas 1,6% pour l’ensemble de l’année 2011.  Nicolas Bouzou (Asterès) pronostique   »une récession au quatrième trimestre ou début 2012 qui vaudrait pour les Etats-Unis comme pour la France ».  L’hypothèse gouvernementale d’une croissance de 1,75% en 2012 lui paraît dès à présent hors de portée. « Il faudra réviser du côté de 1,5% et plus probablement de 1% », estime-t-il.  Morgan Stanley s’attend à une croissance « anémique » d’ici à la fin de l’année en France. Selon la banque d’affaires américaine, l’année finirait à 1,6% et 2012 plafonnerait à 0,9% seulement, en raison d’une « aggravation de la crise des dettes souveraines dans la zone euro et d’un ralentissement du commerce mondial ». Pour la France, encore une mauvaise nouvelle : le commerce extérieur français va enregistrer un déficit extérieur record de 75 milliards. On ne peut plus guère compter que sur la consommation pour redresser le PIB. La croissance économique des pays développés risque donc stagner au second semestre et les banques centrales doivent être prêtes à assouplir leur politique monétaire, en baissant leurs taux d’intérêt ou en intervenant sur les marchés, a estimé l’OCDE. L’Organisation pour la coopération et le développement économiques prévoit que la croissance des pays du G7 ne devrait pas dépasser 1,6% en rythme annualisé au troisième trimestre et qu’elle devrait tomber à 0,2% sur les trois derniers mois de l’année. Elle a ainsi revu en nette baisse ses prévisions par rapport au précédent scénario, prenant ainsi acte du fait que « la reprise a pratiquement stoppé au deuxième trimestre dans nombre d’économies » et que le commerce mondial s’est contracté. La dégradation de la conjoncture pourrait être particulièrement marquée en Allemagne et en Italie, précise-t-elle, puisque ces deux pays devraient enregistrer un trimestre de croissance négative. L’OCDE envisage un assouplissement des politiques monétaires. « Si, dans les prochains mois, apparaissent des signes dénotant que la faiblesse persiste ou que l’économie risque de retomber dans la récession, les taux devront être abaissés là où des marges de manœuvre existent », juge l’organisation. Et là où ces marges font défaut ( comme aux Etats-Unis par exemple) , poursuit-elle, « d’autres mesures pourraient être prises », comme des interventions des banques centrales sur les marchés de capitaux et des engagements fermes de maintenir des taux pendant une période prolongée . Conclusion, une fin de l’année sans croissance et un début d’année 2012 encore plus difficile avec des risques sérieux de récession. 

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