Standard & Poor’s moins optimiste que le FMI pour la croissance européenne
Pour l’Europe, la prévision du FMI est révisée à 1.9 au lieu 2%. Mais SP ne prévoit plus que 1.7% en 2011 (S&P prévoyait jusqu’à présent pour la zone euro une croissance de 1,9% en 2011). Pour la France, SP prévoit aussi moins que le FMI en 2011, 1.7% au lieu de 1.9% .Le gouvernement français a abaissé la semaine dernière ses prévisions à 1,75% en 2011. En fait on sera plus proche de 1.5% Les organismes de prévisions ne cessent de réviser à la baisse leurs propres projections en fonction de l’ampleur du ralentissement. Le pire est encore à venir avec le troisième trimestre ; Une bonne nouvelle toutefois la BCE va maintenir ses taux d’intérêt pour ne pas alourdir le poids des charges financières. Compte tenu du ralentissement des échanges internationaux et des investissements, la tendance dépendra encore une fois-surtout en France- du niveau de la consommation. Or les prochains indicateurs dans ce domaine seront très mauvais (comme ceux du chômage). De nouvelles prévisions à la baisse sont à prévoir pour la croissance en Europe et en particulier en France compte tenu de la structure de cette consommation. Par comparaison la situation de la France est assez différente de cela des autres pays par rapport à la moyenne de l’UE 27, l’Allemagne est à 93% pour l’alimentation et la France à 118. Pour le transport la France est à 131, l’Allemagne à 122, l’Espagne à 88, L’Italie à 114. Seule le Royaume Uni dépasse la France dans ce domaine. Pour l’ensemble de la consommation, la France est au dessus de la moyenne de l’UE 27 à 113. Ce qu’il faut retenir, outre l’importance de cette consommation globale, c’est la part de l’alimentation été des transports.
Volume de la consommation effective des ménages par habitant*, par catégories de produits en 2009 | |||||
* Voir définitions. | |||||
Source : Eurostat. | |||||
en % de la moyenne de l’UE 27 | |||||
Catégories de produits | Allemagne | Espagne | France | Italie | Royaume-Uni |
Consommation effective des ménages | 116 | 96 | 113 | 101 | 125 |
Alimentation et boissons non alcoolisées | 93 | 110 | 118 | 118 | 84 |
Boissons alcoolisées et tabac | 108 | 106 | 93 | 80 | 87 |
Vêtements et chaussures | 112 | 100 | 95 | 151 | 144 |
Logement, eau, énergie et travaux domestiques | 115 | 79 | 114 | 103 | 119 |
Meubles et équipements de la maison | 137 | 77 | 114 | 128 | 108 |
Santé | 120 | 100 | 119 | 95 | 115 |
Transport | 122 | 88 | 131 | 114 | 133 |
Communication | 137 | 80 | 104 | 97 | 101 |
Loisirs et culture | 115 | 96 | 120 | 77 | 144 |
Éducation | 98 | 90 | 110 | 88 | 102 |
Restaurants et hôtels | 80 | 205 | 74 | 122 | 157 |
Il est clair que certaines dépenses contraintes ne peuvent être réduites de manière significative, c’est le cas du logement, de l’eau, de l’électricité, des impôts, de la santé. Par contre, des réductions peuvent être opérées sur les gros postes comme l’alimentation dont les prix se sont envolés ces derniers mois notamment dans la grande distribution. Des réductions aussi sur l’énergie et en particulier sur le carburant. Du fait des hausses de ce carburant, la consommation a baissé de l’ordre de 1.5% sur un an. Finalement ces hausses sont très perverses puisque faute de croissance du pouvoir d’achat, les dépenses sont diminuées. Autrement dit l’inflation rogne la croissance.
0 Réponses à “Standard & Poor’s moins optimiste que le FMI pour la croissance européenne”