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La gestion de la dette grecque n’est évidemment pas une question anecdotique. En réalité, on craint surtout un effet systémique en cas de défaut grec ; tous le grands pays sont concernés, la France comme l’Allemagne et au-delà la monnaie unique. Contrairement à ce qui est souvent dit, la problématique ne concerne pas seulement les petits pays périphériques mais le cœur même de l’Europe. Un échec grec pourrait non seulement entrainer la remise en cause de l’euro mais également celle du système financier international car le dollar serait alors entrainé dans cette chute. Une crise dont il serait alors difficile de prévoir l’ampleur et les conséquences.
Pour éviter déborder les sujets qui fâchent-surtout en période électorale- on braque les projecteurs sur les petits pays endettés, la Grèce bien sûr, mais aussi l’Irlande, le Portugal et l’Espagne (les PIGS). On oublie cependant que l’essentiel de la dette est le fait de la France et de l’Allemagne, ce qui se comprend compte tenu de la taille des économies considérées. Pour juger les mauvais élèves de l’Europe, le rapport de la dette au PIB est donc pertinent mais tout aussi intéressante est l’évolution de ces dettes au cours des dernières années. Elles indiquent en effet la tendance et donc les perspectives de redressement ou non. En effet même en faisant des efforts budgétaires pour réduire les déficits, on ne peut effacer une dette du jour au lendemain. Il faudra de longues années pour retrouver un niveau de dette à 60% du PIB comme l’avait décidé les autorités européennes.
LES PIGS menacés…..
En 2005, la dette globale en zone euro représentait 70% du PIB (soit déjà 10 point de plus par rapport à ce qui est autorisé par l’Europe) ; En 2010, la dette de cette zone euro est à plus de 85% du PIB, soit une progression de 15 points. C’est à peu près le même taux de progression pour l’Allemagne (68% du PIB en 2005 et plus 83% en 2010) et pour la France (b66% en 2005 et 82% en 2010). A noter que la situation est un peu moins dramatique pour l’ensemble de l’Europe (UE 27) puisque en 2005 l’endettement était à 63% et a atteint 80% du PIB en 2010. Certes les PIGS sont dans une situation difficile. Ainsi l’Irlande qui avait un taux d’endettement de 27% en 2005 est à 96% en 2010 ; la Grèce qui était à 100% en 2005 est à 143% en 2010. Le Portugal passe de 63% en 2005 à 93% en 2010.Enfin l’Italie déjà très endettée (106% en 2005) atteint 119 en 2010.
…….mais La France et l’Allemagne aussi
En fait tous les grands pays européens sont de mauvais élèves, ils le savent comme ils savent qu’après la Grèce, ce serait leur tour d’être la cible des agences de notation ; Le feu grec doit donc être arrêté avant de contaminer toute l’Europe. L’Europe peut sans doute dégager les moyens financiers nécessaires pour éteindre l’incendie grec mais elle serait complètement incapable de faire face à une crise du même type en Espagne, en Italie, en Allemagne ou en France. L’Europe a agi dans la précipitation – mais cependant avec retard- à l’égard de la Grèce car aucun instrument de gouvernance ne lui permettait de le faire ; fédéraliser les dettes et les budgets sous la contrainte des marchés pourraient provoquer des réactions sociales politiquement difficiles à gérer surtout en période électorale. Il se pourrait cependant que les agences de notation s’invitent dans les campagnes électorales, ce qui pourrait changer la donne politique.
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